Certes les mammifÚres ne sont pas les champions des soins paternels, mais l'auteur nous explique, avec pertinence et de nombreux exemples, que le régime d'appariement et les soins parentaux ne sont pas fixistes et propres à un genre ou une espÚce. Il peut s'agir d'une stratégie individuelle ou d'une stratégie de couple trÚs variable en fonction de l'environnement.
Introduction la participation du patient Ă lâĂšre de lâinnovation technologique 1La question de la participation est, depuis de nombreuses annĂ©es, au cĆur des recommandations des politiques de santĂ© publique Mougeot et al. 2018. Ce mouvement sâinscrit dans la lignĂ©e des mouvements de malades Dodier 2003 qui revendiquent leur expertise profane TrĂ©pos 1996, issue de leur expĂ©rience de la vie avec une maladie chronique. 1 Loi no 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et Ă la qualitĂ© du systĂšme de santĂ© 2Une dynamique largement reprise depuis par les institutions de santĂ© publique, qui la transforment en une injonction forte Ă lâintĂ©gration des patients, comme câest le cas dans la loi de 20021. La personne malade nâest plus dĂ©finie dans sa posture de passivitĂ© vis-Ă -vis dâun traitement qui lui est administrĂ©, mais au contraire dans sa participation aux activitĂ©s de la santĂ©, du point de vue organisationnel, de coordination dans le parcours, ou de soins Klein 2014. 2 Haute AutoritĂ© de SantĂ©. 2007. Ăducation thĂ©rapeutique du patient. DĂ©finition, finalitĂ©s et organ ... 3 Haute AutoritĂ© de SantĂ©. 2011. SynthĂšse des recommandations de bonne pratique. Surpoids et obĂ©sit ... 3Du point de vue de lâinstitution, cet empowerment des patients peut Ă©galement ĂȘtre envisagĂ© comme une ressource pour le systĂšme de santĂ© notamment au travers du dĂ©veloppement de lâĂ©ducation thĂ©rapeutique du patient ETP Tourette-Turgis 2017 â dĂ©veloppement soutenu par les recommandations de la Haute AutoritĂ© de SantĂ©2. Cette participation permettrait de responsabiliser le patient dans la gestion de sa pathologie, et de rĂ©duire son coĂ»t de prise en charge Fauquette 2017. Dans lâobjectif de soulager la collectivitĂ© » Tourette-Turgis et Thievenaz 2012 18, et au travers dâune Ă©ducation dispensĂ©e tout au long du parcours de soin, lâETP fait en effet peser sur le patient la responsabilitĂ© dâapprendre Ă vivre avec sa maladie, en adoptant des comportements favorables Ă sa santĂ©. LâETP se trouve donc assez logiquement recommandĂ©e pour la prise en charge de lâobĂ©sitĂ© pĂ©diatrique3, pathologie dont le suivi repose en grande partie sur une modification des habitudes de vie », comme les pratiques alimentaires ou lâactivitĂ© physique, du patient. 4 Elle est dĂ©finie comme lâutilisation des technologies de lâinformation et de la communication pou ... 4Le dĂ©veloppement de lâe-santĂ©4 est Ă©galement promu par les institutions de santĂ© publique, notamment pour sa capacitĂ© Ă promouvoir la participation des patients, et pour des logiques de rationalisation des coĂ»ts Gaglio et Mathieu-Fritz 2018. Ces outils deviennent alors un nouveau moyen de favoriser lâinscription de cette participation au cĆur du systĂšme de santĂ©. 5 Elle est pluridisciplinaire mĂ©decins, diĂ©tĂ©ticiennes, enseignant en activitĂ© physique adaptĂ©e, psy ... 5Dans le cadre de cet article nous Ă©tudions trois outils dâe-santĂ© dĂ©veloppĂ©s par un RĂ©seau de PrĂ©vention et de Prise en charge de lâObĂ©sitĂ© PĂ©diatrique RĂ©PPOP. Ce rĂ©seau ville-hĂŽpital a pour objectif de coordonner la prise en charge de lâobĂ©sitĂ© pĂ©diatrique et promeut le dĂ©ploiement de lâETP. Son Ă©quipe de coordination5 sâinvestit de longue date dans la crĂ©ation dâoutils numĂ©riques, censĂ©s notamment diffuser une approche Ă©ducative et amĂ©liorer la participation des patients. Les trois outils Ă©tudiĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s sur trois temporalitĂ©s distinctes et avec des partenaires technologiques issus dâinstitutions diffĂ©rentes. Le premier outil, que nous nommerons JeuEval » est un logiciel dâĂ©valuation des compĂ©tences de lâenfant dans la gestion de sa pathologie, sous forme de jeu vidĂ©o. Le deuxiĂšme, CarnetS » est un carnet de suivi en ligne, permettant Ă la famille de faire un bilan de sa situation et de suivre lâĂ©volution de sa prise en charge. Le troisiĂšme, ApplicationAP », est une application smartphone pour le suivi de la pratique dâactivitĂ© physique de lâenfant. Bien que leurs concepteurs revendiquent une approche en ETP intĂ©grĂ©e au sein des trois outils, ces derniers ne font pas partie dâun programme dâETP validĂ© par lâAgence RĂ©gionale de SantĂ© et ne bĂ©nĂ©ficient donc pas de lâaide spĂ©cifique du FIR Fonds dâIntervention RĂ©gional. Ces trois projets nous permettent de considĂ©rer de plus prĂšs les dĂ©marches qui se construisent parallĂšlement Ă la politique rĂ©gionale. Ils caractĂ©risent ces initiatives locales qui peinent Ă ĂȘtre rĂ©fĂ©rencĂ©es, structurĂ©es, rĂ©glementĂ©es par les politiques publiques. 6 Ce travail sâinscrit dans le cadre dâune recherche doctorale Ă©tudiant les processus dâinnovation et ... 6LâĂ©tude de ces projets nous interroge sur lâappropriation par le RĂ©PPOP de cette injonction Ă la participation pour des usagers spĂ©cifiques que sont les enfants en situation dâobĂ©sitĂ©. En prĂȘtant une attention particuliĂšre aux messages et fonctionnalitĂ©s de ces technologies, nous interrogeons les conceptions quâelles portent. Car, comme le rappellent Akrich et MĂ©adel, dans toute technologie, est inscrite une certaine dĂ©finition plus ou moins figĂ©e de lâorganisation dans laquelle elle est appelĂ©e Ă ĂȘtre utilisĂ©e, de la rĂ©partition des compĂ©tences et des capacitĂ©s dâaction des diffĂ©rents acteurs supposĂ©s sâen saisir, et de lâenvironnement technico-matĂ©riel qui lui permettra de fonctionner. » 2004 12 Or, comme nous avons pu le voir par ailleurs6, les attentes et besoins des futurs usagers ne sont en effet que peu questionnĂ©s au cours des dĂ©veloppements â seul le cahier des charges dâApplicationAP repose sur des entretiens avec des patients. Les expertises dâusagers ne circulent donc que peu au sein de ces rĂ©seaux sociotechniques Akrich, Callon et Latour 2006. Nous nous interrogeons alors, dans le cadre de cet article, sur lâimpact du numĂ©rique quant Ă la reproduction dâune conception mĂ©dico-centrĂ©e de la prise en charge de lâobĂ©sitĂ©. 7Ainsi, les scripts imaginĂ©s par les concepteurs, et inscrits dans les outils au cours du dĂ©veloppement MayĂšre 2018, reposent en majeure partie sur lâexpertise situĂ©e du RĂ©PPOP Merlaud et al. 2012. Lâusager imaginĂ© de ces outils correspond Ă une catĂ©gorie lâenfant obĂšse. Il nâest dĂ©fini quâen fonction de critĂšres biomĂ©dicaux, et notamment de son indice de masse corporelle IMC, et de son statut dâenfant. Alors que lâETP met en avant une approche individu-centrĂ©e, basĂ©e sur lâautonomisation du patient, dans une prise en charge des comportements individuels, les facteurs psychosociaux ou lâĂąge ne sont que peu interrogĂ©s. Ceci questionne donc cette catĂ©gorisation de lâenfant en situation dâobĂ©sitĂ©, et la façon dont le numĂ©rique reproduirait cette conception mĂ©dico-centrĂ©e, en entraĂźnant un ensemble dâimpensĂ©s, ou de reprĂ©sentations naĂŻves, sur les usagers et leurs contextes. Ce relatif aplanissement des conceptions amĂšne Ă©galement Ă se demander si ces outils numĂ©riques permettent rĂ©ellement dâaller vers une plus grande participation des usagers. 7 Ces entretiens, tous anonymisĂ©s, sont rĂ©alisĂ©s avec les concepteurs des projets numĂ©riques Ă©tudiĂ©s ... 8Notre approche mĂ©thodologique est double. Dâune part, elle sâappuie sur une ethnographie du travail du RĂ©PPOP de plus de trois ans. Au cours de celle-ci nous avons observĂ© des rĂ©unions dâĂ©quipe sur la communication ou les projets en cours, des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales, diffĂ©rentes interventions auprĂšs des bĂ©nĂ©ficiaires et autres temps informels. Nous avons tenu un carnet de terrain qui accompagne les comptes rendus plus officiels sur lesquels nous nous appuyons pour analyser, en contexte, lâĂ©volution des modes de coordination et la nature des ressources qui soutiennent les dĂ©bats et les collaborations. Nous nous appuyons dâautre part sur 34 entretiens avec diffĂ©rents acteurs de ces projets7. La production de rĂ©cit des concepteurs et partenaires impliquĂ©s dans les programmes nous permet de revenir sur leurs conceptions de lâobĂ©sitĂ© pĂ©diatrique et de sa prise en charge, les modalitĂ©s de dĂ©veloppement des outils, mais Ă©galement de qualifier la nature de la participation des usagers Ă chaque Ă©tape, en mettant en avant les leviers et les contraintes impactant la place qui leur est accordĂ©e. En croisant les discours de ces diffĂ©rents acteurs nous pouvons saisir, par une analyse catĂ©gorielle, comment les imaginaires et conceptions des acteurs, Ă propos de la prise en charge de lâenfant en situation dâobĂ©sitĂ©, se traduisent au cĆur des outils dâe-santĂ© Ă©tudiĂ©s. Nous verrons alors les limites que ces technologies gĂ©nĂšrent, quant Ă la participation des usagers. Une conception mĂ©dico-centrĂ©e dâun enfant sain et connectĂ© 9Lors des diffĂ©rentes Ă©tapes de la construction de ces outils, leurs usagers finaux que sont les enfants ne sont que trĂšs peu mobilisĂ©s. Cette difficile hybridation des expertises professionnelles et des usagers favorise la seule inscription des conceptions soignantes de lâenfant en situation dâobĂ©sitĂ© dans les dispositifs construits. Une injonction Ă lâautonomie 10Les trois outils dâe-santĂ© Ă©tudiĂ©s promeuvent, au travers de fonctionnalitĂ©s diffĂ©rentes, lâautonomie de lâenfant dans la gestion de son obĂ©sitĂ©. La prise en charge dĂ©ployĂ©e par lâĂ©quipe de coordination du RĂ©PPOP ambitionne en effet de faire acquĂ©rir Ă lâenfant un ensemble de compĂ©tences spĂ©cifiques permettant de favoriser de bons » comportements. Ces compĂ©tences balayent lâensemble des aspects de la vie de lâenfant lâalimentation, la pratique dâactivitĂ© physique, lâestime de soi, ou encore le suivi de ses objectifs. La question sanitaire interviendrait ainsi Ă tout moment et dans tous les espaces de vie de lâenfant. 11 Oui, oui, câest une maladie qui est trĂšs⊠qui nĂ©cessite quand mĂȘme une approche trĂšs comportementale et un accompagnement rĂ©ellement Ă long terme » Lucie, coordinatrice administrative du RĂ©PPOP 12ConformĂ©ment Ă lâidĂ©e de la prise en charge promue par le RĂ©PPOP, ces outils sont donc conçus pour promouvoir un suivi global de lâenfant dĂšs son plus jeune Ăąge, avec la volontĂ© de le responsabiliser et de lâĂ©duquer Ă porter attention Ă sa santĂ© dans lâensemble des domaines de sa vie. 13Dans JeuEval par exemple, lâobjectif est de proposer une Ă©valuation formative aux enfants, afin de cibler les compĂ©tences qui doivent ĂȘtre retravaillĂ©es. Il sây passe peut-ĂȘtre un peu plus de choses Ă un moment donnĂ© quâen consultation, enfin des choses diffĂ©rentes en tout cas, donc ça peut mobiliser diffĂ©remment. Et puis de clarifier oui, de faire le point sur âoui, lĂ je sais des choses, ou lĂ je ne sais pas des chosesâ, donc⊠pour le remobiliser. En tout cas, ça permet pour lui de clarifier oĂč est-ce quâil en est. » AgnĂšs, diĂ©tĂ©ticienne au RĂ©PPOP 14Lâauto-Ă©valuation des compĂ©tences est vue par les soignants comme un moyen de favoriser la rĂ©flexivitĂ© de lâenfant vis-Ă -vis de ces pratiques et son investissement dans le suivi, et donc Ă terme de favoriser son autonomie. Cette autonomie correspond finalement pour le patient Ă une forme dâincorporation Bourdieu 1980 des normes de comportements sanitaires promues par lâinstitution Foucaud et al. 2010. Par un contrĂŽle accru de ses pratiques, jusquâĂ son domicile, il rĂ©pĂ©terait de bons comportements », jusquâĂ les faire siens. 15Les autres outils Ă©tudiĂ©s questionnent Ă©galement la prĂ©gnance de cette injonction Ă lâautonomie. ApplicationAP ambitionne par exemple de favoriser la motivation de lâenfant Ă pratiquer une activitĂ© physique suivant des objectifs coconstruits avec le soignant. Une option propose dâailleurs au pratiquant de sâautoĂ©valuer suite Ă une activitĂ©, sur ses sensations corporelles effort perçu et psychologiques sentiment dâautosatisfaction, dans le but de favoriser lâassimilation de sensations positives de lâactivitĂ© physique. Tous les projets technologiques quâon a pu faire, dans le cadre de la santĂ© [sont] soit pour proposer au patient de, des outils de, dâautonomie dans la prise en charge, donc de lâempowerment avec le patient. » Guillaume, enseignant en activitĂ© physique adaptĂ©e [APA] au RĂ©PPOP 16Ces outils reflĂštent ainsi les objectifs des concepteurs concernant les attitudes des enfants obĂšses, par la promotion de bons » comportements et lâattention aux sensations corporelles. Mais ils visent Ă©galement Ă impliquer lâenfant dans la coordination de son parcours de soin, et cristallisent donc, au-delĂ dâencourager la mise en application de recommandations nutritionnelles, une tendance Ă la dĂ©lĂ©gation au patient de la gestion de son parcours de soin. ApplicationAP permet par exemple Ă lâenfant de solliciter directement son soignant, de façon proactive, par une messagerie, quand dans CarnetS, lâenfant gĂšre, sur sa page personnelle, de nombreux aspects de sa prise en charge la rĂ©ponse Ă des questionnaires dâĂ©valuation, la prise de rendez-vous, ou encore la consultation de ressources documentaires Ă propos de sa situation. Donc câest un carnet de suivi du patient en ligne qui permet dâavoir accĂšs aussi, donc Ă ces questionnaires, mais aussi de la documentation, pour le professionnel pour se former, pour les patients aussi, pour avoir de la documentation validĂ©e. On va dire. Une source dâinformation valide. » Guillaume 17Lâenfant est donc amenĂ©, Ă travers lâutilisation de ces outils, Ă gĂ©rer son parcours de soin, notamment les liens avec les professionnels soignants. Lâapplication devient alors un relais dâinformations auprĂšs du patient pour la prise en charge », lui permettant directement de rentrer des informations qui iraient au professionnel. » Guillaume 18Ces outils dâe-santĂ© portent donc des objectifs de fabrique dâun enfant autonome, raisonnant dans une optique dâoptimisation de son Ă©tat de santĂ©, mais Ă©galement dâoptimisation de son parcours de soin â un rĂ©el homo medicus » en soi Peretti-Watel et Moatti 2009. Lâenjeu de promotion de la participation initialement affichĂ© par le RĂ©PPOP glisse ainsi vers une responsabilisation de lâenfant, par lâacquisition de compĂ©tences sanitaires organisationnelles, de coordination, de soins, etc.. Un travail patient MayĂšre 2018 dont la vocation est de soulager les professionnels de certaines prises en charge par une utilisation gĂ©nĂ©ralisĂ©e du numĂ©rique. Des enjeux apparemment Ă©loignĂ©s des dĂ©marches actuelles de participation des patients, qui pensent celle-ci Ă tous les niveaux dâĂ©chelle du politique jusquâĂ son opĂ©rationnalisation, et Ă tous les moments du parcours de soin Pomey et al. 2015. Ici on observe une projection des reprĂ©sentations mĂ©dicales sur lâenfant, en pensant pour lui et non avec lui. La catĂ©gorisation naĂŻve dâune gĂ©nĂ©ration numĂ©rique » 19Lâambition promue par lâĂ©quipe de coordination dâune plus grande autonomie de lâenfant dans son suivi repose en grande partie sur le postulat que les patients seraient capables dâutiliser ces outils. Or, cette conception gĂ©nĂ©ralisĂ©e dâun enfant indigĂšne du numĂ©rique est largement discutĂ©e par la littĂ©rature Baron et Bruillard 2008. En effet, bien quâils soient considĂ©rĂ©s comme des digital natives », nĂ©s dans des environnements numĂ©riques et capables dâen maĂźtriser les codes et les outils, les enfants et adolescents sont loin de tous possĂ©der des compĂ©tences numĂ©riques transversales, en lien par exemple avec les apprentissages pĂ©dagogiques Fluckiger 2008. 20Les outils Ă©tudiĂ©s supposent pourtant que lâenfant connectĂ© » ait, dĂšs le plus jeune Ăąge, librement accĂšs Ă des terminaux numĂ©riques smartphone, ordinateur, tablette. On peut faire un truc vraiment sympa et utiliser de toute façon ces technologies, tous ces gamins ils ont des smartphones, et mĂȘme ceux qui ont pas dâargent ils ont des smartphones. » Lucie 21La rĂ©flexion sur les inĂ©galitĂ©s dâaccĂšs au numĂ©rique entre classes sociales Granjon et al. 2009 est ici balayĂ©e par un lieu commun sur le numĂ©rique. Le RĂ©PPOP fait certes le constat que les patients sont souvent issus de classes sociales dĂ©favorisĂ©es, comme le confirme la littĂ©rature Matta et al. 2016. Toutefois, ces considĂ©rations sociales sont Ă©clipsĂ©es par une confusion entre massification et dĂ©mocratisation du numĂ©rique, qui impliquerait un investissement de tous les foyers dans ces pratiques, laissant de cĂŽtĂ© la diffĂ©renciation des pratiques numĂ©riques MercklĂ© et Octobre 2012. Lâabsence de recueil des besoins des usagers durant la construction des outils invisibilise dâautant plus ces inĂ©galitĂ©s. 22Au-delĂ de lâaccĂšs aux terminaux, ces outils supposent Ă©galement que les enfants et leurs familles aient, sans aucune formation, les compĂ©tences nĂ©cessaires Ă leur utilisation. En effet, si, pour les professionnels, des formations ont existĂ© ou sont envisagĂ©es, ce nâest jamais le cas du cĂŽtĂ© des patients et des familles Non ! Il nây avait pas eu de formation. CâĂ©tait juste⊠Un mode dâemploi, qui leur Ă©tait donnĂ© » Lucie. 23Lâapprentissage de lâutilisation de lâoutil pour lâusager se fait donc par la dĂ©couverte, ou la lecture dâun mode dâemploi, parfois avec lâaide du soignant lui prĂ©sentant lâoutil. Les enfants sont alors considĂ©rĂ©s comme tous capables, sans instruction prĂ©alable, de se saisir aisĂ©ment de ces outils Parce que câest quand mĂȘme un public⊠qui est le plus habile avec tous ces trucs-lĂ ! » AgnĂšs 24Or il sâavĂšre que la culture numĂ©rique » des jeunes nâest pas forcĂ©ment transposable, notamment en termes de compĂ©tences techniques, Ă dâautres contextes et dâautres outils, et reste centrĂ©e sur certaines pratiques ludiques et communicationnelles Dauphin 2012. 25Au-delĂ de ces questions dâĂ©quipement et de compĂ©tences, la crĂ©ation de ces outils suppose que ces enfants seraient toujours partant pour utiliser ces outils numĂ©riques, et ce quel que soit le contexte. Ici, lâe-santĂ© repose ainsi sur le principe que pour toucher les jeunes et favoriser leur participation, il faut aller les chercher lĂ oĂč ils sont », sous-entendu sur les terminaux numĂ©riques. Les enfants seraient ainsi perpĂ©tuellement en recherche de ces dispositifs, qui seraient la condition suffisante de leur intĂ©rĂȘt, y compris pour prendre soin de leur santĂ©. 26Au-delĂ des questions dâattrait, le numĂ©rique est vu comme un passage obligĂ© », synonyme de progrĂšs et dâinnovation sociale. Ces outils sont considĂ©rĂ©s comme le futur » du systĂšme de soins, par lâĂ©quipe de coordination qui justifie ainsi son investissement 27 On ne peut plus rien faire sans internet. Surtout quâaprĂšs jâai le rĂ©flexe tĂ©lĂ©phone quand je veux regarder, je regarde sur le tĂ©lĂ©phone. Câest pour ça que câest vrai quâon se dit que les jeunes ils ont quand mĂȘme ce rĂ©flexe, donc autant travailler avec, on ne peut pas faire abstraction maintenant, câest plus possible quoi. » Laurence, mĂ©decin endocrinologue pĂ©diatrique, coordinatrice mĂ©dicale du RĂ©PPOP 28Enfin, transparaĂźt Ă©galement la reprĂ©sentation dâun enfant sĂ©dentaire â sĂ©dentaritĂ© accentuĂ©e par les Ă©crans » â, dont on transformerait les pratiques de loisirs en pratiques de santĂ©. Ceci sous-tend quâil existerait un impact sur les comportements des enfants, un transfert automatique des connaissances acquises sur lâapplication en vie rĂ©elle Enfin, pour les enfants. On est dans une sociĂ©tĂ© oĂč de toute façon ils les utilisent tous, donc autant, voilĂ , utiliser des choses un peu plus intelligentes que dâautres quoi. » Lucie 29Le recours au numĂ©rique relĂšve donc pour le RĂ©PPOP dâune double Ă©vidence. Celle de la nĂ©cessitĂ© dâaccepter la transformation supposĂ©e inĂ©luctable et positive du numĂ©rique ; et celle de la compĂ©tence et de lâintĂ©rĂȘt de lâenfant. Ce dernier est catĂ©gorisĂ© naĂŻvement au sein dâune gĂ©nĂ©ration », dont il aurait les caractĂ©ristiques. Cette conception, préétablie et gĂ©nĂ©raliste, est socialement construite et empĂȘche de penser lâenfant dans sa complexitĂ©. Contrairement Ă la conception individu-centrĂ©e dĂ©fendue dans lâETP, ces outils modĂ©lisent une gĂ©nĂ©ration » â basĂ©e sur une tranche dâĂąge â responsable, autonome et connectĂ©e, sans considĂ©ration des usages socialement situĂ©s. Des outils numĂ©riques pour enrĂŽler les familles dans la prise en charge 30Lâe-santĂ© au RĂ©PPOP est ainsi fondĂ©e sur des conceptions spĂ©cifiques dâun enfant autonome, issu dâune gĂ©nĂ©ration connectĂ©e ». Cependant, lâĂ©tude des mĂ©canismes de construction de ces outils rĂ©vĂšle quâils ne sont pas uniquement destinĂ©s Ă diffuser des normes de comportements sanitaires aux enfants, mais que, tout comme les supports en Ă©ducation Ă la santĂ© au sein des Ă©coles Gaborit 2015, ils sâadressent Ă©galement aux familles. Lâinjonction Ă la participation se rapporte donc Ă©galement Ă leur place dans la prise en charge. Favoriser une participation accrue des familles dans la gestion de la pathologie 31SâintĂ©resser Ă la prise en charge des enfants implique dâinclure le parent, aidant naturel, dans le parcours de soin, notamment en ETP Colson et al. 2014. Dans le cas de lâobĂ©sitĂ© pĂ©diatrique, le suivi questionne les habitudes de vie de lâenfant, mais Ă©galement son contexte de vie et notamment son entourage familial. Pour le RĂ©PPOP, lâe-santĂ© serait un moyen de favoriser cette participation quâil dĂ©fend Pour la famille⊠ouais, ça pouvait ĂȘtre aussi de sâimpliquer, quand mĂȘme, autrement aussi dans son suivi. DâĂȘtre moins passif quoi. » Lucie 32Cette incitation Ă la participation est inscrite dans les outils, quâils soient ou non destinĂ©s aux parents. Dans JeuEval, une option permet par exemple au soignant dâimprimer les rĂ©sultats afin dâen discuter ensuite avec la famille, absente pendant la sĂ©ance. Au contraire, dans CarnetS, certains questionnaires sont Ă remplir par le parent, afin dâĂ©valuer les pratiques familiales, sur lâalimentation ou lâactivitĂ© physique. Cette pointe dâauto-Ă©valuation du parent » AgnĂšs serait ainsi lâun des points forts de CarnetS. 8 CarnetS est une initiative de deux mĂ©decins spĂ©cialisĂ©s dans le suivi de lâadulte obĂšse, et le RĂ©PP ... 33Pour cet outil, lâinvestissement demandĂ© va au-delĂ de ces questionnaires. En effet, lâĂ©quipe Ă lâorigine du projet8 a souhaitĂ© mettre en place une campagne promotionnelle sâadressant directement aux familles, notamment au travers dâentretiens tĂ©lĂ©visĂ©s â lâĂ©quipe sâĂ©tant pour ce projet offert les services dâune agence de communication. Lâambition affichĂ©e Ă©tant de crĂ©er un intĂ©rĂȘt des parents par ce biais, qui tĂ©lĂ©chargeraient alors le logiciel, puis le suggĂ©reraient Ă leur mĂ©decin. Il sâagit dâencourager une participation accrue pour atteindre lâidĂ©al type dâun parent autonome et proactif, force de proposition. Cette proposition de forcer un peu la main au mĂ©decin » Guillaume suscite des discussions et des dĂ©saccords avec le RĂ©PPOP vis-Ă -vis du rĂŽle dĂ©cisionnaire du mĂ©decin, mĂȘme si ĂȘtre trĂšs proactif, niveau patient, pour que ça vienne du patient, de demander au mĂ©decin⊠[apparaĂźt aussi comme Ă©tant] une bonne stratĂ©gie ! » Guillaume 34Cette approche de la participation parentale se justifie Ă©galement par lâidĂ©e que lâobĂ©sitĂ© pĂ©diatrique serait notamment une consĂ©quence de difficultĂ©s familiales Les parents ils sont incontournables [âŠ] finalement lâenfant⊠si lâentourage tenait le cap, tenait la route, et sâil y avait tout le dĂ©cor pour, ben lâenfant⊠irait bien. » Laurence 35Le RĂ©PPOP promeut en consĂ©quence une prise en charge plus centrĂ©e sur les parents Donc la prise en charge mĂȘme si elle est globale, bio-psycho-sociale, elle est quand mĂȘme pas assez ciblĂ©e sur les problĂ©matiques de chacun, moi je trouve. [âŠ] donc pour moi, la prise en charge devrait ĂȘtre beaucoup plus centrĂ©e sur la famille, sur le systĂšme familial. Et donc notamment sur les parents, en fait, on ne prend pas assez en charge les parents, dans leur milieu de vie. » Guillaume 36Ainsi, bien que cette rĂ©alitĂ© sociale soit invisibilisĂ©e dans les discours sur le numĂ©rique et les supposĂ©s digital natives », la famille est envisagĂ©e Ă la fois comme source et comme solution des problĂ©matiques dâobĂ©sitĂ© de lâenfant. Pour autant, cette promotion de la participation parentale nous interroge, et ce notamment vis-Ă -vis du caractĂšre pesant et limitant que cette prĂ©sence pourrait avoir sur les patients les plus ĂągĂ©s, les adolescents notamment. 37Il nous faut Ă©galement nuancer les vellĂ©itĂ©s affichĂ©es dâintĂ©gration des parents qui demeurent en effet secondaire. Câest notamment le cas de JeuEval et ApplicationAP que lâenfant utilise avant tout seul ou en prĂ©sence dâun professionnel, et dans lesquels lâimplication parentale apparaĂźt dans un deuxiĂšme temps. La prioritĂ© pour les concepteurs reste donc la promotion de lâautonomie de lâenfant, quel que soit son Ăąge. Le numĂ©rique comme mĂ©diateur entre les soignants et les familles 38Le RĂ©PPOP ambitionne donc avec ces outils numĂ©riques dâamĂ©liorer lâintĂ©gration et lâĂ©ducation des parents et mobilise pour cela deux vecteurs de transmission. Le premier vecteur » est lâenfant lui-mĂȘme. En effet, le patient est vu comme un ĂȘtre socialisateur de sa famille Joseph et al. 1977, Ă mĂȘme, une fois les recommandations appropriĂ©es, de les transmettre, en actes ou en paroles, auprĂšs de ses parents. Les soignants conçoivent donc lâenfant comme un acteur clĂ© de la relation famille soignant, qui amĂšnerait ses parents Ă se mobiliser autour de lui. Cela prĂ©sume pourtant que lâenfant a une place centrale au sein de sa famille, que son Ă©tat de santĂ© est au cĆur des problĂ©matiques familiales, et que le surpoids est envisagĂ© par ses parents comme une pathologie nĂ©cessitant un investissement important. Pourtant, cette idĂ©e est loin dâĂȘtre universellement partagĂ©e RĂ©gnier et Masullo 2009. Ainsi, la vision dâun individu autonome sur lequel serait centrĂ©e la prise en charge envisage bien plus lâeffet des destinataires sur leurs sphĂšres sociales, que la rĂ©ciproque. 39Le second vecteur » est lâoutil numĂ©rique en lui-mĂȘme. Ces outils sont en effet construits pour promouvoir cette participation des parents, afin de vĂ©hiculer certaines normes, en favorisant notamment une certaine rĂ©flexivitĂ© ». Lâutilisation par un enfant de CarnetS nĂ©cessite la crĂ©ation dâun compte parental. Cette condition semble, outre les questions dâautoritĂ© parentale, ĂȘtre un moyen pour les concepteurs de favoriser une prise en charge du parent lui-mĂȘme. Dans ce contexte, le parent peut ĂȘtre vu comme un potentiel patient, quâil faudrait inciter Ă initier un suivi. Enfants et parents sont ainsi confondus dans la prise en charge, ces derniers Ă©tant eux aussi incitĂ©s Ă dĂ©velopper leurs compĂ©tences sanitaires organisationnelles, de coordination, de soins, etc.. Ainsi, il est jugĂ© bon dâavoir une plateforme enfant associĂ©e Ă celle de lâadulte, pour [âŠ] favoriser la prise en charge du parent si lui-mĂȘme il est en situation dâobĂ©sitĂ©. » AgnĂšs 40Cette rĂ©flexivitĂ© sur les pratiques familiales, par les questionnaires de CarnetS, dĂ©centre la problĂ©matique de lâenfant vers le parent, les rĂ©ponses fournies permettant au soignant de promouvoir un changement des comportements dans lâensemble de la famille. Permettre au patient et Ă son entourage de se questionner, je pense, sur des sujets quâils auraient pas forcĂ©ment lâhabitude dâaborder, mĂȘme en consultation. Et le fait de traiter ces sujets [âŠ] avec le parent [âŠ] je pense que ça peut peut-ĂȘtre susciter certaines choses chez la personne [âŠ] avoir plus dâimpact. » Guillaume 41Sâils nâinterrogent pas directement le parent, les deux autres outils essaient Ă©galement de favoriser cette rĂ©flexivitĂ© sur les comportements. Les comptes-rendus fournis par JeuEval sont ainsi un appui pour les soignants pour discuter des pratiques familiales. ApplicationAP interroge, par la mise en place dâobjectifs sportifs pour lâenfant, la co-construction dâun cadre familial autour des pratiques physiques. En tant quâaccompagnateur et financeur des activitĂ©s, le parent est en effet un acteur-clĂ© dans les pratiques enfantines. 42Il sâagirait donc pour le RĂ©PPOP, au travers de ces deux vecteurs et en partant de la situation de lâenfant, dâasseoir une certaine forme de contrĂŽle sur les corps et les actions sanitaires des parents. Les fonctionnalitĂ©s dĂ©veloppĂ©es augmentent en effet les potentialitĂ©s dâĂ©changes entre soignants et familles Ă propos des comportements parentaux, en favorisant des comportements sains et favorables Ă leur santĂ© et Ă celle de leurs enfants. Nous pouvons donc envisager ces outils comme des produits construits dans une visĂ©e de gouvernement des corps Fassin & Memmi, 2015 et des conduites Dubuisson-Quellier, 2016 des parents Ă distance. 43Ainsi, en sâadressant aux enfants, les concepteurs inscrivent dans les outils un imaginaire selon lequel les enfants obĂšses seraient entourĂ©s et soutenus dans leur dĂ©marche par une famille responsable, dont il sâagirait dâaugmenter la participation. Pour autant, les fonctionnalitĂ©s concrĂštes des outils montrent que la famille reste au second plan dans cette dĂ©marche. Une mise en technologie dĂ©contextualisĂ©e des conditions de la participation 44FondĂ©e sur des conceptions mĂ©dico-centrĂ©es, qui nâinterrogent pas le contexte social, lâutilisation de lâe-santĂ© pour favoriser de meilleurs comportements interroge toutefois sur son adĂ©quation avec la rĂ©alitĂ© du terrain. La difficile hybridation des expertises â technologiques, cliniques et dâusage â nâautorise en effet quâune prise en compte partielle de certaines rĂ©alitĂ©s, aboutissant Ă une restriction des rĂ©flexions et des Ă©changes quant aux conditions de cette participation familiale. De mĂȘme, les effets directs de ces technologies, tout comme lâimpact du contexte social sur leurs utilisations, ne sont que peu envisagĂ©s lors du dĂ©veloppement malgrĂ© leur importance sur la prise en charge Ă©ducative et ses modalitĂ©s. Ces impensĂ©s nous interrogent quant Ă une conception limitĂ©e et limitante de lâenfant, non questionnĂ© comme un individu particulier dans son contexte, mais comme un ensemble gĂ©nĂ©rationnel supposĂ© homogĂšne. LâimpensĂ© des modalitĂ©s de prise en charge 45LâĂ©tude de ces outils amĂšne Ă questionner plus directement lâimpact de la mise en numĂ©rique sur le message promu par le RĂ©PPOP. LâidĂ©al dâun suivi adaptĂ© aux enfants et Ă leurs familles, et permettant leur participation, semble en effet impactĂ© au cours du processus. Les outils offrent ainsi des possibilitĂ©s restreintes, voire simplistes, au regard du projet initial, de nombreux aspects impensĂ©s disparaissant au cours de la construction. 46Le premier impensĂ© est celui des conditions dâutilisation de lâoutil tout au long du parcours de soin Ă savoir les moments propices, les maniĂšres de le prĂ©senter et les besoins auxquels il rĂ©pond. Certaines rares informations semblent certes y faire rĂ©fĂ©rence JeuEval Ă©tant par exemple censĂ© permettre de valider les acquis au cours dâun suivi en ETP, quand CarnetS sâintĂ©grerait dans un suivi rĂ©gulier en libĂ©ral. Pour le reste, le flou persiste. Il nâexiste ainsi aucune indication sur la nĂ©cessitĂ© dâune prise en charge prĂ©alable Ă lâutilisation de ces outils, ou sur les compĂ©tences requises. La temporalitĂ© et leur place dans le processus de prise en charge, ne sont pas non plus questionnĂ©es, amenant les professionnels testeurs de ApplicationAP Ă sâinterroger sur le moment opportun pour leur introduction 47 VoilĂ , moi ma question câĂ©tait ça, est-ce quâon ne recrĂ©e pas un truc dans lequel ils sâenferment, oĂč il y a que ça et câest quelque part, câest devenu une prise ne charge quelque part. VoilĂ , est-ce quâon veut un suivi, juste longitudinal pour avoir des nouvelles post-cure ou est-ce quâon veut les rendre autonomes et donc peut ĂȘtre que pendant six mois, et reprendre contact un an aprĂšs pour savoir oĂč ils en sont⊠Ou est-ce que câest vraiment une prise en charge, pas dĂ©guisĂ©e, quâon maintient sur tant de temps ? » JĂ©rĂŽme, enseignant en activitĂ© physique adaptĂ© au sein dâun centre de rĂ©adaptation spĂ©cialisĂ© dans lâobĂ©sitĂ© pĂ©diatrique, testeur de lâapplication smartphone 48Sans dĂ©finition par le RĂ©PPOP dâun suivi numĂ©rique type », le flou persiste quant au temps Ă y consacrer. Pourtant, ce critĂšre semble important et impacte lâinvestissement des soignants, qui, le cas Ă©chĂ©ant, peuvent sâinquiĂ©ter des effets de la multiplication des outils et des patients suivis, sur leurs pratiques professionnelles. Si jâarrive Ă avoir, Ă me prĂ©senter la charge que ça reprĂ©sente. Parce que si on en intĂšgre 500, ma question câest comment on fait ? Ma question câest ça. Et du coup⊠Sachant que le travail, ça serait des enfants qui sont plus pris en charge ici, du coup câest du travail, pour la structure, câest un travail qui nâest pas valorisĂ© en termes de PMSI [codage de lâactivitĂ© mĂ©dicale]. En termes de⊠cotations et tout ça. » JĂ©rĂŽme 49Ensuite, lâabsence de critĂšres permettant de dĂ©terminer quand lâenfant peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme compĂ©tent », ou autonome », ne permet pas de lâextraire de ce suivi intensif ». DerriĂšre la promotion de cette autonomie, sa quantification nâest ainsi pas questionnĂ©e, ni en termes dâappropriation de lâoutil ni dâacquisition de compĂ©tences. Ces outils Ă©ducatifs ne subissent ainsi que peu dâĂ©valuation, notamment sur leurs effets dans la prise en charge, et ce dâautant plus quâils ne font pas officiellement partie dâun programme dâETP. 50Enfin, ces outils limitent parfois la conception globale de lâenfant, dĂ©fendue par le RĂ©PPOP. ApplicationAP par exemple, en ne traitant que de certains aspects â la pratique dâactivitĂ© physique â, rĂ©duit lâenfant Ă un mauvais bougeur ». Mais ça, jâen ai parlĂ© avec [Guillaume] rien nâĂ©tait fermĂ©, on nâa créé un outil quâAPA et jâai peur que dans la simplification du message, lâenfant⊠on lui dit câest bouger, manger, que le sport fait pas maigrir, machin, mais lĂ au final câest un outil que sport. » JĂ©rĂŽme LâimpensĂ© de lâĂąge 51Un autre impensĂ© majeur concerne ce quâen reprenant le langage mĂ©dical nous pourrions appeler les critĂšres dâinclusion » et dâexclusion ». La question de lâĂąge nâest ainsi abordĂ©e que dans JeuEval. Pourtant, certaines compĂ©tences, nĂ©cessaires Ă lâutilisation des outils, sont extrĂȘmement liĂ©es Ă lâĂąge des enfants, et au niveau scolaire. Câest notamment le cas des capacitĂ©s de lecture et de comprĂ©hension des textes et des questions posĂ©es. Si certains enfants pris en charge sont trop jeunes pour avoir pu dĂ©velopper des capacitĂ©s suffisantes, dâautres plus ĂągĂ©s rencontrent des difficultĂ©s dâapprentissage fortes qui impactent leur capacitĂ© Ă utiliser ces outils de façon optimale. Par ce quâil y en a quand mĂȘme ils ont des lacunes enfin⊠Donc, lĂ il y a des jeunes, il y en a une [âŠ] elle sait toujours pas oĂč est le biceps, elle a 15 ans⊠Enfin, câest pas grave, mais le biceps⊠câest vraiment ça, donc je me dis dans ces applications-là ça peut-ĂȘtre trĂšs compliquĂ©. Donc peut-ĂȘtre quâil y ait aussi plusieurs formes selon les Ăąges, plusieurs applications. Plusieurs degrĂ©s. » Virginie, enseignante en activitĂ© physique adaptĂ©e, remplaçante au sein dâun centre de rĂ©adaptation spĂ©cialisĂ© dans lâobĂ©sitĂ© pĂ©diatrique, testeuse de lâapplication smartphone 52Or lâappropriation des connaissances et compĂ©tences, considĂ©rĂ©es comme prĂ©sentes dans ces outils, nĂ©cessite, comme cela est Ă©galement le cas dans un programme dâETP traditionnel, des compĂ©tences initiales notamment de littĂ©ratie, et ce particuliĂšrement en santĂ© Margat et al. 2017. Ces compĂ©tences ne sont pourtant pas explorĂ©es ou reconnues comme des critĂšres dâinclusion nĂ©cessaires, bien quâelles soient corrĂ©lĂ©es Ă lâĂąge, au niveau scolaire et au milieu social de lâenfant. 53Au-delĂ des aspects de fond, lâadĂ©quation de la forme avec lâĂąge du patient questionne. Certains designs semblent plus enfantins que dâautres. Le style des illustrations dâApplicationAP semble par exemple destinĂ© Ă des jeunes publics. CarnetS arbore au contraire une interface sobre et froide », aux antithĂšses des autres outils Ăa reste quand mĂȘme⊠trĂšs questionnaire⊠câest pas trĂšs⊠trĂšs joli, câest pas trĂšs ludique⊠ouais câest pas⊠ça sâadapte pas en fonction de lâĂąge⊠oui, donc, câest un peu dĂ©cevant. » AgnĂšs 54Pourtant la cible nâest dĂ©finie dans aucun des cas, comme le montre cet Ă©change de mails Ă propos de CarnetS EnquĂȘtrice ça sâadresse aux enfants dĂšs quel Ăąge ? En thĂ©orie le parent peut-il gĂ©rer le compte enfant si jeune ? Mais les questionnaires enfants ils sâadressent Ă quelle tranche dâĂąge ?Guillaume Ce sont de bonnes questions, nous nâavons pas ou en tout cas pas dans mon souvenir dĂ©fini de pĂ©rimĂštre dâĂąge pour lequel lâenfant devrait ĂȘtre en autonomie ou avec lâaide de son parent. On peut en reparler lundi en Ă©quipe. DĂ©solĂ© ça ne tâaide pas beaucoup, mais ça reflĂšte un peu la mĂ©thodo du projet⊠» 55Cette absence de catĂ©gorisation va Ă lâencontre des prĂ©occupations autour de lâĂ©volution de lâenfant, et donc les principes dâadaptation du RĂ©PPOP. Dans le cadre de CarnetS, certaines difficultĂ©s de coordination entre lâĂ©quipe de coordination et les partenaires technologiques sont Ă lâorigine de cette absence. LâidĂ©e dâun compte spĂ©cifique pour les adolescents, comprenant des questionnaires des versions adulte et enfant, nâest pas retenue, car les incomprĂ©hensions avec lâĂ©quipe technique rendent complexe la crĂ©ation dâun contenu hybride. Pourtant, cela interroge, comme nous lâavons vu prĂ©cĂ©demment, sur la place du parent dans la prise en charge, qui pourrait ĂȘtre contraignante pour lâadolescent. 56Les difficultĂ©s initiales Ă construire des dĂ©terminants pour catĂ©goriser les enfants apparaissent Ă©galement dans lâapplication numĂ©rique des profils, qui tendent Ă ĂȘtre uniformisĂ©s et isolent lâenfant » dans une tranche dâĂąge particuliĂšre, une gĂ©nĂ©ration, et en dehors de tout autre espace social. LâimpensĂ© du contexte social 57Enfin, ces outils supposent une participation Ă©largie et une appropriation simple ou automatique de lâe-santĂ©, sans considĂ©ration pour les conditions sociales dâusage des enfants. 58Dâune part, le numĂ©rique est prĂ©sumĂ© comme ayant une place centrale au sein des familles et des pratiques de lâenfant. Le numĂ©rique serait un actant central, Ă lâintersection des diffĂ©rentes sphĂšres de lâenfant santĂ©, famille, loisir, etc., et reprĂ©senterait dĂšs lors un moyen privilĂ©giĂ© de faire entrer la question de lâobĂ©sitĂ© dans ces diffĂ©rentes sphĂšres. Cette centralitĂ© ne va pas de soi, et interroge les cadres Ă©ducatifs parentaux, notamment concernant lâusage des Ă©crans. Elle semble en effet aller Ă lâencontre des recommandations de santĂ© publique, qui conseillent de restreindre lâusage de ces outils pour limiter la sĂ©dentaritĂ© des enfants. Ce paradoxe est dâailleurs pointĂ© du doigt par les professionnels de terrain En mĂȘme temps câest, dâun cĂŽtĂ© câest gĂ©nial et dâun autre câest super complexe de pousser un enfant Ă rester assis derriĂšre un ordinateur au dĂ©but⊠pour reprendre le truc et lui dire âbon il faut pas rester devant lâĂ©cranâ rires. » Marion, enseignante en APA, bĂ©nĂ©vole dans une association, mĂšne des ateliers en APA 59Dâautre part, la question de lâancrage social des utilisateurs nâest jamais abordĂ©e dans les phases de dĂ©veloppement. LâĂ©vidence du numĂ©rique cache les questions autour de lâĂ©quipement des familles, ou les compĂ©tences â numĂ©riques, mais Ă©galement scolaires â nĂ©cessaires Ă leur utilisation. Ainsi, quand il est interrogĂ© sur dâĂ©ventuelles barriĂšres Ă lâutilisation dâoutils numĂ©riques, lâun des membres du RĂ©PPOP en charge de ces projets livre une rĂ©ponse ambivalente, appuyĂ©e sur des reprĂ©sentations préétablies. Et ouais⊠AprĂšs ils prennent tous le temps de remplir les papiers de la CAF sur internet, hein. Tu vois ? Il y a de plus en plus de choses qui se font en ligne, donc les gens⊠utilisent de plus en plus ces outils informatiques aprĂšs Ă voir, est-ce que dans les catĂ©gories sociales un peu dĂ©favorisĂ©es câest fait autant que⊠peut-ĂȘtre pas. Peut-ĂȘtre quâils vont plus encore⊠au contact⊠je sais pas. » Guillaume 60Comme pour les enfants supposĂ©s indigĂšnes du numĂ©rique, la question du numĂ©rique balaye les interrogations quant Ă lâorigine sociale populaire des familles Charles 2007. Pourtant, moins dotĂ©es en ressources scolaires et Ă©conomiques, elles disposent et usent diffĂ©remment ces outils Granjon et al. 2009, ce qui amĂšne Ă douter des possibilitĂ©s dâappropriation de ces outils RĂ©gnier 2018. Cela interroge dâautant plus que nous savons que les messages prĂ©ventifs sont plus aisĂ©ment reçus par les groupes sociaux les plus proches des producteurs des messages RĂ©gnier et Masullo 2009. 61Le dĂ©veloppement de ces outils dâe-santĂ© repose donc sur une succession dâimpensĂ©s, restreignant voire transformant les modalitĂ©s de prise en charge promues par le RĂ©PPOP. Ici, les diffĂ©rents facteurs permettant lâappropriation par les enfants de ces outils Ă©ducatifs ne sont pas pris en compte. Ainsi les questions de littĂ©ratie en santĂ©, de cadre familial, de milieu social, etc. sont invisibilisĂ©es dans ce processus. Les impensĂ©s crĂ©ent finalement un effet de gĂ©nĂ©ration », en envisageant lâenfant » comme un ensemble, une catĂ©gorie floue et peu spĂ©cifique. Or, ce manque dâadaptation aux problĂ©matiques spĂ©cifiques de chaque enfant interroge quant aux rĂ©elles possibilitĂ©s de participation. Le numĂ©rique reproduit finalement lâimpensĂ© de la complexitĂ© des publics cibles au mĂȘme titre que nombreux programmes de prĂ©vention. Penser les enfants » nâest possible quâĂ la condition de dĂ©placer le regard de la pĂ©dagogie vers lâusage des outils et la diffĂ©renciation des pratiques. Conclusion 62Trois aspects ressortent ainsi de ces projets dâe-santĂ© portĂ©s par le RĂ©PPOP. Tout dâabord, Ă lâopposĂ© dâune dĂ©marche dâempowerment du patient, ces outils sont au contraire porteurs dâinjonctions, et diffusent des normes dâautonomie et de modifications des comportements sanitaires. Ensuite, alors que le RĂ©PPOP dĂ©fend une prise en charge Ă©ducative, portĂ©e par une participation accrue des enfants et des familles, il ressort que ces outils construits sans concertation avec les familles, restent trĂšs mĂ©dico-centrĂ©s, et favorisent une reproduction de la mise Ă distance de lâenfant et des parents, classique de la relation soignant-soignĂ© Tourette-Turgis et Thievenaz 2012. Enfin, cette absence dâhybridation semble avoir entraĂźnĂ© une sĂ©rie dâimpensĂ©s Ă propos des conditions de participation et dâutilisation des outils, questionnant quant Ă la reproduction des inĂ©galitĂ©s sociales de santĂ©. 63Ces normes sâadressent ainsi Ă une catĂ©gorie dâusagers relativement stĂ©rĂ©otypĂ©e quâest lâenfant obĂšse ». Ainsi, en sâappuyant sur les reprĂ©sentations professionnelles, les outils vĂ©hiculent des conceptions gĂ©nĂ©ralistes, voire naĂŻves, de lâenfant ». On voit donc apparaĂźtre un rĂ©el effet de gĂ©nĂ©ration », dans lequel tous les usagers de cette tranche dâĂąge â pourtant assez large puisque la cible est rarement dĂ©finie â sont considĂ©rĂ©s comme connectĂ©s, compĂ©tents, responsables et soutenus par une famille investie. Sans rĂ©elle prise en compte dans ces outils de la complexitĂ© et du contexte social des individus, ces derniers reposent sur de nombreux impensĂ©s, Ă lâinverse de la prise en charge proposĂ©e et promue lors des programmes dâETP. 64Nous pouvons en dĂ©finitive nous interroger sur la capacitĂ© de lâe-santĂ© Ă rĂ©pondre aux idĂ©aux de participation, et aux promesses entourant initialement son dĂ©veloppement. Sans hybridation des expertises, professionnelles et profanes, lâe-santĂ© ne fait que reproduire les reprĂ©sentations stĂ©rĂ©otypĂ©es des acteurs qui la construisent. Elle implique Ă©galement de rĂ©flĂ©chir sur les enjeux professionnels auxquels elle rĂ©pond et qui ne vont pas toujours de pair avec la dĂ©mocratie sanitaire. La promotion de la participation, dĂšs la conception des outils, semble pouvoir ĂȘtre une solution pour rĂ©duire la portĂ©e des reprĂ©sentations des soignants, en demandant aux usagers de sâexprimer sur les rĂ©els besoins Grosjean et al. 2019. Dans le cas contraire, et cet article lâillustre Ă la suite dâautres auteurs MayĂšre 2017, le risque de reproduction des inĂ©galitĂ©s sociales de santĂ© par le numĂ©rique demeure. Lesbourgeois sont souvent des notables, mais il peut exister des notables qui ne sont pas des bourgeois, comme, justement, les professeurs ou les curĂ©s, etc. Ils jouent encore un rĂŽle important dans le sens que pour les Ă©lections des sĂ©nateurs au parlement, ce sont les notables qui votent et pas le peuple en gĂ©nĂ©ral. Mais on en parle beaucoup moins aujourd'hui. Un film de FaĂŻza Boumedian 52âČ / HD / Couleur â Noir & Blanc / VOfr Que sont-ils devenus ? Ces trois gamins dâorigine marocaine qui tĂ©moignent, dans des archives de 1970, de ce quâils souhaitent devenir plus tard. Un journaliste leur pose des questions. Les rĂ©ponses sont pleines dâespoirs et de projets. AprĂšs une longue enquĂȘte, la rĂ©alisatrice FaĂŻza Boumedian, marocaine dâorigine, est allĂ©e Ă la rencontre de ces trois hommes, aujourdâhui quasi sexagĂ©naire. Peu Ă peu le vrai sujet du film est devenu Que sont-ils devenus ? Nos rĂȘves. », ceux de ces immigrĂ©s de la seconde et troisiĂšme gĂ©nĂ©ration. RĂ©alisation, ScĂ©nario FaĂŻza Boumedian / Image RĂ©mon Fromont / Montage MichĂšle Maquet / Son Christophe Blitz / Mix Bertrand Le Roy / Musique Mohamed Al Mokhlis & SaĂŻd Nezroug / Production Laura B. Productions Avec le soutien du Centre du CinĂ©ma et de lâAudiovisuel de la FĂ©dĂ©ration Wallonie-Bruxelles, de la RTBF et de la Loterie NationaleM et Mme Chow emmĂ©nagent dans leur nouvel appartement le mĂȘme jour que leurs voisins, M. et Mme Chan. Sans comprendre comment cela a commence, Chow Mo-wan et Chan Li-zhen apprennent que leurs Ă©poux respectifs ont une liaison. Cette dĂ©couverte les choque mais les rapproche. Ils se voient de plus en plus souvent mais le voisinage commence a s'en apercevoir.
Depuis le dĂ©but de lâannĂ©e 2022, la chaine TFX diffuse la saison 5 du programme 10 couples parfaits, tous les soirs de la semaine. 10 couples parfaits une scĂ©narisation ? Une fois de plus, 20 participants, influenceurs mais aussi inconnus du grand public, vont essayer de trouver leur match idĂ©al dans la villa. Si on peut sâattendre Ă constater des rapprochements et des couples se former progressivement durant lâaventure, chaque Ă©mission tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© possĂšde Ă©galement son lot de pĂ©ripĂ©ties inattendus et de gros clashs entre les participants ! Bien sĂ»r, de nombreux fans ne sont pas dupes et pensent quâen fait, la majoritĂ© des Ă©changes entre les participants sont mises en scĂšne par la production du programme. Ainsi, Alex, quâon peut retrouver dans lâĂ©mission a rĂ©pondu Ă des questions de ses fans sur sa page Instagram. Dans ses stories, le coach a dâabord dĂ©menti le fait quâils devaient tous lire un texte comme des comĂ©diens, mais a indiquĂ© Ce qui est vrai, câest quâon nous dirige un peu ». Reste Ă savoir de quelle maniĂšre. Câest un peu le secret de fabrication de ces Ă©missions. On ne connaĂźt pas vraiment les coulisses. Les candidats sont conseillĂ©s par la production La production de 10 couples parfaits saison 5 dirige-t-elle les participants sur leurs faits et gestes, leurs rapprochements et embrouilles ? Alex a acceptĂ© de donner des dĂ©tails Ă ses fans en disant On nous dirige un peu, on nous donne des conseils, basta. Jâestime quâon est responsable des dĂ©cisions quâon prend ». Vous lâaurez compris, mĂȘme si les candidats au programme sont guidĂ©s, chacun semble libre de faire ses propres actions ! Lâoccasion de faire le point sur le casting de cette saison 5. Sarah Lopez a intĂ©grĂ© le casting. La jeune femme qui a vĂ©cu une belle idylle avec Jonathan Matijas et veut retrouver le grand amour. En sa compagnie, Lola, qui a pris part Ă La villa des coeurs brisĂ©s 6, vient Ă©galement de nouveau ouvrir son cĆur pour une belle histoire. Tous les deux sont accompagnĂ©es de Manon Van, que lâon a pu voir dans Les Marseillais. Un beau casting Si toutes les trois ont dĂ©jĂ eu lâoccasion dâapparaĂźtre Ă la tĂ©lĂ©vision, elles ne sont pas les seules. On retrouve Ă©galement Charlotte Bobb Les Princes 7 et Virginie La bataille des couples 2. Dâautres participantes peu connues font Ă©galement partie de lâaventure Dorsave, une jeune femme qui croit en lâamour, Romane, Marie, Lila Les Princes 4 et Anissa. Ces noms parleront certainement aux habituĂ©s des Ă©missions de tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ©. Concernant les garçons, des candidats sont Ă©galement bien connus Anthony MatĂ©o Les Princes, Les Marseillais, Ahmed, Jordan les Châtis et Nicolo La bataille des couples 2. Ce dernier va retrouver son ex-petite amie, Virginie. Six autres participants vont Ă©galement tenter de trouver leur match parfait Yohan, Trillio, Tom Brusse, Nordin, Giovanni et Nordin. Toutes ces personnalitĂ©s sont considĂ©rĂ©es comme des influenceurs et des influenceuses. Ces personnalitĂ©s sont trĂšs actives sur les rĂ©seaux sociaux. Cela sert de vitrine. Ils peuvent faire la promotion de nombreux produits contre de lâargent. Les marques sont de plus en plus nombreuses Ă avoir recours Ă des influenceurs pour mettre en avant un produit. Il existe parfois des arnaques car des personnes sont prĂȘtes Ă tout pour mettre en avant des produits. La plupart des influenceurs les plus puissants sont installĂ©s Ă DubaĂŻ. Ils peuvent poster des photos et des vidĂ©os dans des dĂ©cors de rĂȘve. Les publications sont souvent trĂšs aimĂ©es et trĂšs commentĂ©es par les fans. Les influenceurs ont lâimpression dâĂȘtre en sĂ©curitĂ© dans cette ville. Il faut dire aussi que la fiscalitĂ© est trĂšs avantageuse. Les raisons sont donc nombreuses de sâinstaller sur place. De nombreux adolescents sont fascinĂ©s par le parcours de ces personnes dont la notoriĂ©tĂ© est de plus en plus fortes ces derniĂšres annĂ©es. Objeko ne manquera pas de vous parler dans les semaines et mois Ă venir de lâactualitĂ© des personnalitĂ©s de la tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ©.