Faireconstater (question 1) que l’article est composĂ© au dĂ©part d’élĂ©ments entre parenthĂšses (la nature et le genre), puis de phrases ayant diverses typographies. À la question 2, on dĂ©finira ce qu’est une phrase Ă©crite en italique et quel est son rĂŽle dans l’article (ce sont les exemples dans lesquels le mot est employĂ© et Ă©crit en gras). Les phrases Ă©crites en caractĂšre Papen, Robben, Van Grieken et Emseralda de Belgique, que sont-ils devenus depuis qu'ils sont passĂ©s par les pages de Wilfried ? Papen, Robben, Van Grieken et Emseralda de Belgique, que sont-ils deve­nus depuis qu’ils sont pas­sĂ©s par les pages de Wilfried ? Pour lire la suite Je m'abonne OĂč lire cet article en intĂ©gralitĂ© Wilfried N°15 – Printemps 2021
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News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse Streaming VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 1,6 1508 notes dont 257 critiques noter de voirRĂ©diger ma critique Synopsis Yvan se sent persĂ©cutĂ© par un antisĂ©mitisme grandissant et il a l’habitude de s’entendre dire qu’il exagĂšre, qu’il est paranoĂŻaque. Lors de sĂ©ances chez son psy, Yvan parle donc de ce qui le concerne son identitĂ©, ĂȘtre français et juif aujourd’hui. Mais ces rendez-vous sont aussi et surtout une sorte de fil rouge reliant entre elles plusieurs histoires courtes qui tentent de dĂ©monter, sur le mode tragi-comique, les clichĂ©s antisĂ©mites les plus tenaces Regarder ce film En SVOD / Streaming par abonnement NetflixAbonnement Voir toutes les offres de streaming Ils sont partout DVD Voir toutes les offres DVD BLU-RAY Bande-annonce 203 Interviews, making-of et extraits DerniĂšres news 8 news sur ce film Acteurs et actrices Casting complet et Ă©quipe technique Critiques Presse CNews Gala Le DauphinĂ© LibĂ©rĂ© Marianne Studio CinĂ© Live LibĂ©ration Franceinfo Culture Le Journal du Dimanche Le Monde Les Fiches du CinĂ©ma Les Inrockuptibles Metro Paris Match Positif TĂ©lĂ© 7 Jours Voici Cahiers du CinĂ©ma L'Express L'Obs Le Parisien TĂ©lĂ©rama VSD Chaque magazine ou journal ayant son propre systĂšme de notation, toutes les notes attribuĂ©es sont remises au barĂȘme de AlloCinĂ©, de 1 Ă  5 Ă©toiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 23 articles de presse Critiques Spectateurs "Ils sont partout", film de Yvan Attal, part d'une idĂ©e pertinente et originale, pour arriver Ă  un rĂ©sultat qui est surprenant, mais pour autant plutĂŽt bancal et scabreux aux entournures ! Assez culottĂ© dans son propos, ce film montĂ© sous forme de saynĂštes qui s'entrecroisent rĂ©ussit Ă  la fois Ă  interpeller, Ă  amuser, Ă  dĂ©ranger et Ă  agacer... L'autodĂ©rision ne fonctionne en effet pas toujours comme il aurait fallu, le film se ... Lire plus Un film que j'aurais aimĂ© avoir aimĂ©. Sur un thĂšme pas trĂšs original et un sujet aussi sensible, on aurait pu espĂ©rer un traitement subtil et une intelligence du propos un peu plus appuyĂ©e. L'humour reste Ă  ras de terre au secours Woody ! et les caricatures d'antisĂ©mites les leaders d'extrĂȘme-droite sont des guignols dĂ©testables restent au niveau zĂ©ro de la critique ou mĂȘme de l'humour. Que dire du voyage temporel Ă  l'Ă©poque de ... Lire plus Sujet de la dissertation l'antisĂ©mitisme en France, aujourd'hui. Servez-vous des clichĂ©s largement vĂ©hiculĂ©s dans l'opinion et combattez-les avec humour, si possible. La tĂąche ne semblait pas insurmontable pour un Yvan Attal des grands jours, non ? Seulement voilĂ , l'acteur-scĂ©nariste-rĂ©alisateur Ă©tait manifestement en forme moyenne pendant l'Ă©criture et pas trĂšs inspirĂ© non plus pendant le tournage. L'idĂ©e de scinder son film en ... Lire plus Au dĂ©but le duo ValĂ©rie Bonneton, BenoĂźt Poelvoorde fonctionne bien et franchement le "sketch" est pas mal... Charlotte Gainsbourg et Danny Bonn, pas mal aussi mais aprĂšs avec le sketch" de Gille Lellouche en JĂ©sus, les manifestations des roux, puis des blonds et enfin l'Ă©pisode Alzheimer, le film devient ennuyeux et tourne au ridicule et mĂȘme au mauvais goĂ»t... On s'ennuie au bout de 15 minutes!!!! 257 Critiques Spectateurs Photos 27 Photos Secrets de tournage Rire de l'antisĂ©mitisme Yvan Attal a eu envie de faire ce film dont le sujet est "l'antisĂ©mitisme, pas les juifs", selon son rĂ©alisateur, aprĂšs les attentats meurtriers commis par Mohamed Merah Ă  Toulouse en 2012. Cela lui trottait tout de mĂȘme dans la tĂȘte depuis un long moment, bien avant l'affaire Ilan Halimi de 2006 "On ne choisit pas son sujet c’est lui qui vous choisit. Il s’est imposĂ© Ă  moi malheureusement quelques annĂ©es plus tard. Avec MĂ©rah et Halimi... Lire plus Un thĂšme tristement d'actualitĂ© C'est le producteur Thomas Langmann qui a proposĂ© Ă  Yvan Attal de faire un film avec lui ; ce dernier a alors sautĂ© sur l'occasion pour lui parler de Ils sont partout, un film "un peu particulier" selon le cinĂ©aste. Le sujet n'a pas fait peur Ă  Langmann, donnant carte blanche au metteur en scĂšne. Attal s'est ensuite attelĂ© Ă  Ă©crire le scĂ©nario avec Emilie FrĂšche, dĂ©jĂ  responsable du scĂ©nario de 24 jours d'Alexandre Arcady, le film Lire plus Un film Ă  sketches ? Ils sont partout est ce qu'on appelle un film Ă  sketches. L'intrigue est reliĂ©e par un fil rouge, celui du personnage d'Yvan confiant ses angoisses Ă  son psy, notamment son obsession, celle de se sentir persĂ©cutĂ© en tant que juif "Les sketches sont lĂ  pour dĂ©monter de façon comique ces clichĂ©s antisĂ©mites mais je cherchais aussi un moyen de replacer le film dans un contexte social justement, plus rĂ©aliste de la France d’aujourd’hui et de racont Lire plus 6 Secrets de tournage Infos techniques NationalitĂ© France Distributeur Wild Bunch Distribution AnnĂ©e de production 2016 Date de sortie DVD 30/11/2016 Date de sortie Blu-ray - Date de sortie VOD 01/10/2019 Type de film Film Ă  sketches Secrets de tournage 6 anecdotes Box Office France 168 286 entrĂ©es Budget - Langues Français Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa 141756 Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires

Certes les mammifÚres ne sont pas les champions des soins paternels, mais l'auteur nous explique, avec pertinence et de nombreux exemples, que le régime d'appariement et les soins parentaux ne sont pas fixistes et propres à un genre ou une espÚce. Il peut s'agir d'une stratégie individuelle ou d'une stratégie de couple trÚs variable en fonction de l'environnement.

Introduction la participation du patient Ă  l’ùre de l’innovation technologique 1La question de la participation est, depuis de nombreuses annĂ©es, au cƓur des recommandations des politiques de santĂ© publique Mougeot et al. 2018. Ce mouvement s’inscrit dans la lignĂ©e des mouvements de malades Dodier 2003 qui revendiquent leur expertise profane TrĂ©pos 1996, issue de leur expĂ©rience de la vie avec une maladie chronique. 1 Loi no 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et Ă  la qualitĂ© du systĂšme de santĂ© 2Une dynamique largement reprise depuis par les institutions de santĂ© publique, qui la transforment en une injonction forte Ă  l’intĂ©gration des patients, comme c’est le cas dans la loi de 20021. La personne malade n’est plus dĂ©finie dans sa posture de passivitĂ© vis-Ă -vis d’un traitement qui lui est administrĂ©, mais au contraire dans sa participation aux activitĂ©s de la santĂ©, du point de vue organisationnel, de coordination dans le parcours, ou de soins Klein 2014. 2 Haute AutoritĂ© de SantĂ©. 2007. Éducation thĂ©rapeutique du patient. DĂ©finition, finalitĂ©s et organ ... 3 Haute AutoritĂ© de SantĂ©. 2011. SynthĂšse des recommandations de bonne pratique. Surpoids et obĂ©sit ... 3Du point de vue de l’institution, cet empowerment des patients peut Ă©galement ĂȘtre envisagĂ© comme une ressource pour le systĂšme de santĂ© notamment au travers du dĂ©veloppement de l’éducation thĂ©rapeutique du patient ETP Tourette-Turgis 2017 – dĂ©veloppement soutenu par les recommandations de la Haute AutoritĂ© de SantĂ©2. Cette participation permettrait de responsabiliser le patient dans la gestion de sa pathologie, et de rĂ©duire son coĂ»t de prise en charge Fauquette 2017. Dans l’objectif de soulager la collectivitĂ© » Tourette-Turgis et Thievenaz 2012 18, et au travers d’une Ă©ducation dispensĂ©e tout au long du parcours de soin, l’ETP fait en effet peser sur le patient la responsabilitĂ© d’apprendre Ă  vivre avec sa maladie, en adoptant des comportements favorables Ă  sa santĂ©. L’ETP se trouve donc assez logiquement recommandĂ©e pour la prise en charge de l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique3, pathologie dont le suivi repose en grande partie sur une modification des habitudes de vie », comme les pratiques alimentaires ou l’activitĂ© physique, du patient. 4 Elle est dĂ©finie comme l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pou ... 4Le dĂ©veloppement de l’e-santĂ©4 est Ă©galement promu par les institutions de santĂ© publique, notamment pour sa capacitĂ© Ă  promouvoir la participation des patients, et pour des logiques de rationalisation des coĂ»ts Gaglio et Mathieu-Fritz 2018. Ces outils deviennent alors un nouveau moyen de favoriser l’inscription de cette participation au cƓur du systĂšme de santĂ©. 5 Elle est pluridisciplinaire mĂ©decins, diĂ©tĂ©ticiennes, enseignant en activitĂ© physique adaptĂ©e, psy ... 5Dans le cadre de cet article nous Ă©tudions trois outils d’e-santĂ© dĂ©veloppĂ©s par un RĂ©seau de PrĂ©vention et de Prise en charge de l’ObĂ©sitĂ© PĂ©diatrique RĂ©PPOP. Ce rĂ©seau ville-hĂŽpital a pour objectif de coordonner la prise en charge de l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique et promeut le dĂ©ploiement de l’ETP. Son Ă©quipe de coordination5 s’investit de longue date dans la crĂ©ation d’outils numĂ©riques, censĂ©s notamment diffuser une approche Ă©ducative et amĂ©liorer la participation des patients. Les trois outils Ă©tudiĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s sur trois temporalitĂ©s distinctes et avec des partenaires technologiques issus d’institutions diffĂ©rentes. Le premier outil, que nous nommerons JeuEval » est un logiciel d’évaluation des compĂ©tences de l’enfant dans la gestion de sa pathologie, sous forme de jeu vidĂ©o. Le deuxiĂšme, CarnetS » est un carnet de suivi en ligne, permettant Ă  la famille de faire un bilan de sa situation et de suivre l’évolution de sa prise en charge. Le troisiĂšme, ApplicationAP », est une application smartphone pour le suivi de la pratique d’activitĂ© physique de l’enfant. Bien que leurs concepteurs revendiquent une approche en ETP intĂ©grĂ©e au sein des trois outils, ces derniers ne font pas partie d’un programme d’ETP validĂ© par l’Agence RĂ©gionale de SantĂ© et ne bĂ©nĂ©ficient donc pas de l’aide spĂ©cifique du FIR Fonds d’Intervention RĂ©gional. Ces trois projets nous permettent de considĂ©rer de plus prĂšs les dĂ©marches qui se construisent parallĂšlement Ă  la politique rĂ©gionale. Ils caractĂ©risent ces initiatives locales qui peinent Ă  ĂȘtre rĂ©fĂ©rencĂ©es, structurĂ©es, rĂ©glementĂ©es par les politiques publiques. 6 Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale Ă©tudiant les processus d’innovation et ... 6L’étude de ces projets nous interroge sur l’appropriation par le RĂ©PPOP de cette injonction Ă  la participation pour des usagers spĂ©cifiques que sont les enfants en situation d’obĂ©sitĂ©. En prĂȘtant une attention particuliĂšre aux messages et fonctionnalitĂ©s de ces technologies, nous interrogeons les conceptions qu’elles portent. Car, comme le rappellent Akrich et MĂ©adel, dans toute technologie, est inscrite une certaine dĂ©finition plus ou moins figĂ©e de l’organisation dans laquelle elle est appelĂ©e Ă  ĂȘtre utilisĂ©e, de la rĂ©partition des compĂ©tences et des capacitĂ©s d’action des diffĂ©rents acteurs supposĂ©s s’en saisir, et de l’environnement technico-matĂ©riel qui lui permettra de fonctionner. » 2004 12 Or, comme nous avons pu le voir par ailleurs6, les attentes et besoins des futurs usagers ne sont en effet que peu questionnĂ©s au cours des dĂ©veloppements – seul le cahier des charges d’ApplicationAP repose sur des entretiens avec des patients. Les expertises d’usagers ne circulent donc que peu au sein de ces rĂ©seaux sociotechniques Akrich, Callon et Latour 2006. Nous nous interrogeons alors, dans le cadre de cet article, sur l’impact du numĂ©rique quant Ă  la reproduction d’une conception mĂ©dico-centrĂ©e de la prise en charge de l’obĂ©sitĂ©. 7Ainsi, les scripts imaginĂ©s par les concepteurs, et inscrits dans les outils au cours du dĂ©veloppement MayĂšre 2018, reposent en majeure partie sur l’expertise situĂ©e du RĂ©PPOP Merlaud et al. 2012. L’usager imaginĂ© de ces outils correspond Ă  une catĂ©gorie l’enfant obĂšse. Il n’est dĂ©fini qu’en fonction de critĂšres biomĂ©dicaux, et notamment de son indice de masse corporelle IMC, et de son statut d’enfant. Alors que l’ETP met en avant une approche individu-centrĂ©e, basĂ©e sur l’autonomisation du patient, dans une prise en charge des comportements individuels, les facteurs psychosociaux ou l’ñge ne sont que peu interrogĂ©s. Ceci questionne donc cette catĂ©gorisation de l’enfant en situation d’obĂ©sitĂ©, et la façon dont le numĂ©rique reproduirait cette conception mĂ©dico-centrĂ©e, en entraĂźnant un ensemble d’impensĂ©s, ou de reprĂ©sentations naĂŻves, sur les usagers et leurs contextes. Ce relatif aplanissement des conceptions amĂšne Ă©galement Ă  se demander si ces outils numĂ©riques permettent rĂ©ellement d’aller vers une plus grande participation des usagers. 7 Ces entretiens, tous anonymisĂ©s, sont rĂ©alisĂ©s avec les concepteurs des projets numĂ©riques Ă©tudiĂ©s ... 8Notre approche mĂ©thodologique est double. D’une part, elle s’appuie sur une ethnographie du travail du RĂ©PPOP de plus de trois ans. Au cours de celle-ci nous avons observĂ© des rĂ©unions d’équipe sur la communication ou les projets en cours, des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales, diffĂ©rentes interventions auprĂšs des bĂ©nĂ©ficiaires et autres temps informels. Nous avons tenu un carnet de terrain qui accompagne les comptes rendus plus officiels sur lesquels nous nous appuyons pour analyser, en contexte, l’évolution des modes de coordination et la nature des ressources qui soutiennent les dĂ©bats et les collaborations. Nous nous appuyons d’autre part sur 34 entretiens avec diffĂ©rents acteurs de ces projets7. La production de rĂ©cit des concepteurs et partenaires impliquĂ©s dans les programmes nous permet de revenir sur leurs conceptions de l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique et de sa prise en charge, les modalitĂ©s de dĂ©veloppement des outils, mais Ă©galement de qualifier la nature de la participation des usagers Ă  chaque Ă©tape, en mettant en avant les leviers et les contraintes impactant la place qui leur est accordĂ©e. En croisant les discours de ces diffĂ©rents acteurs nous pouvons saisir, par une analyse catĂ©gorielle, comment les imaginaires et conceptions des acteurs, Ă  propos de la prise en charge de l’enfant en situation d’obĂ©sitĂ©, se traduisent au cƓur des outils d’e-santĂ© Ă©tudiĂ©s. Nous verrons alors les limites que ces technologies gĂ©nĂšrent, quant Ă  la participation des usagers. Une conception mĂ©dico-centrĂ©e d’un enfant sain et connectĂ© 9Lors des diffĂ©rentes Ă©tapes de la construction de ces outils, leurs usagers finaux que sont les enfants ne sont que trĂšs peu mobilisĂ©s. Cette difficile hybridation des expertises professionnelles et des usagers favorise la seule inscription des conceptions soignantes de l’enfant en situation d’obĂ©sitĂ© dans les dispositifs construits. Une injonction Ă  l’autonomie 10Les trois outils d’e-santĂ© Ă©tudiĂ©s promeuvent, au travers de fonctionnalitĂ©s diffĂ©rentes, l’autonomie de l’enfant dans la gestion de son obĂ©sitĂ©. La prise en charge dĂ©ployĂ©e par l’équipe de coordination du RĂ©PPOP ambitionne en effet de faire acquĂ©rir Ă  l’enfant un ensemble de compĂ©tences spĂ©cifiques permettant de favoriser de bons » comportements. Ces compĂ©tences balayent l’ensemble des aspects de la vie de l’enfant l’alimentation, la pratique d’activitĂ© physique, l’estime de soi, ou encore le suivi de ses objectifs. La question sanitaire interviendrait ainsi Ă  tout moment et dans tous les espaces de vie de l’enfant. 11 Oui, oui, c’est une maladie qui est trĂšs
 qui nĂ©cessite quand mĂȘme une approche trĂšs comportementale et un accompagnement rĂ©ellement Ă  long terme » Lucie, coordinatrice administrative du RĂ©PPOP 12ConformĂ©ment Ă  l’idĂ©e de la prise en charge promue par le RĂ©PPOP, ces outils sont donc conçus pour promouvoir un suivi global de l’enfant dĂšs son plus jeune Ăąge, avec la volontĂ© de le responsabiliser et de l’éduquer Ă  porter attention Ă  sa santĂ© dans l’ensemble des domaines de sa vie. 13Dans JeuEval par exemple, l’objectif est de proposer une Ă©valuation formative aux enfants, afin de cibler les compĂ©tences qui doivent ĂȘtre retravaillĂ©es. Il s’y passe peut-ĂȘtre un peu plus de choses Ă  un moment donnĂ© qu’en consultation, enfin des choses diffĂ©rentes en tout cas, donc ça peut mobiliser diffĂ©remment. Et puis de clarifier oui, de faire le point sur “oui, lĂ  je sais des choses, ou lĂ  je ne sais pas des choses”, donc
 pour le remobiliser. En tout cas, ça permet pour lui de clarifier oĂč est-ce qu’il en est. » AgnĂšs, diĂ©tĂ©ticienne au RĂ©PPOP 14L’auto-Ă©valuation des compĂ©tences est vue par les soignants comme un moyen de favoriser la rĂ©flexivitĂ© de l’enfant vis-Ă -vis de ces pratiques et son investissement dans le suivi, et donc Ă  terme de favoriser son autonomie. Cette autonomie correspond finalement pour le patient Ă  une forme d’incorporation Bourdieu 1980 des normes de comportements sanitaires promues par l’institution Foucaud et al. 2010. Par un contrĂŽle accru de ses pratiques, jusqu’à son domicile, il rĂ©pĂ©terait de bons comportements », jusqu’à les faire siens. 15Les autres outils Ă©tudiĂ©s questionnent Ă©galement la prĂ©gnance de cette injonction Ă  l’autonomie. ApplicationAP ambitionne par exemple de favoriser la motivation de l’enfant Ă  pratiquer une activitĂ© physique suivant des objectifs coconstruits avec le soignant. Une option propose d’ailleurs au pratiquant de s’autoĂ©valuer suite Ă  une activitĂ©, sur ses sensations corporelles effort perçu et psychologiques sentiment d’autosatisfaction, dans le but de favoriser l’assimilation de sensations positives de l’activitĂ© physique. Tous les projets technologiques qu’on a pu faire, dans le cadre de la santĂ© [sont] soit pour proposer au patient de, des outils de, d’autonomie dans la prise en charge, donc de l’empowerment avec le patient. » Guillaume, enseignant en activitĂ© physique adaptĂ©e [APA] au RĂ©PPOP 16Ces outils reflĂštent ainsi les objectifs des concepteurs concernant les attitudes des enfants obĂšses, par la promotion de bons » comportements et l’attention aux sensations corporelles. Mais ils visent Ă©galement Ă  impliquer l’enfant dans la coordination de son parcours de soin, et cristallisent donc, au-delĂ  d’encourager la mise en application de recommandations nutritionnelles, une tendance Ă  la dĂ©lĂ©gation au patient de la gestion de son parcours de soin. ApplicationAP permet par exemple Ă  l’enfant de solliciter directement son soignant, de façon proactive, par une messagerie, quand dans CarnetS, l’enfant gĂšre, sur sa page personnelle, de nombreux aspects de sa prise en charge la rĂ©ponse Ă  des questionnaires d’évaluation, la prise de rendez-vous, ou encore la consultation de ressources documentaires Ă  propos de sa situation. Donc c’est un carnet de suivi du patient en ligne qui permet d’avoir accĂšs aussi, donc Ă  ces questionnaires, mais aussi de la documentation, pour le professionnel pour se former, pour les patients aussi, pour avoir de la documentation validĂ©e. On va dire. Une source d’information valide. » Guillaume 17L’enfant est donc amenĂ©, Ă  travers l’utilisation de ces outils, Ă  gĂ©rer son parcours de soin, notamment les liens avec les professionnels soignants. L’application devient alors un relais d’informations auprĂšs du patient pour la prise en charge », lui permettant directement de rentrer des informations qui iraient au professionnel. » Guillaume 18Ces outils d’e-santĂ© portent donc des objectifs de fabrique d’un enfant autonome, raisonnant dans une optique d’optimisation de son Ă©tat de santĂ©, mais Ă©galement d’optimisation de son parcours de soin — un rĂ©el homo medicus » en soi Peretti-Watel et Moatti 2009. L’enjeu de promotion de la participation initialement affichĂ© par le RĂ©PPOP glisse ainsi vers une responsabilisation de l’enfant, par l’acquisition de compĂ©tences sanitaires organisationnelles, de coordination, de soins, etc.. Un travail patient MayĂšre 2018 dont la vocation est de soulager les professionnels de certaines prises en charge par une utilisation gĂ©nĂ©ralisĂ©e du numĂ©rique. Des enjeux apparemment Ă©loignĂ©s des dĂ©marches actuelles de participation des patients, qui pensent celle-ci Ă  tous les niveaux d’échelle du politique jusqu’à son opĂ©rationnalisation, et Ă  tous les moments du parcours de soin Pomey et al. 2015. Ici on observe une projection des reprĂ©sentations mĂ©dicales sur l’enfant, en pensant pour lui et non avec lui. La catĂ©gorisation naĂŻve d’une gĂ©nĂ©ration numĂ©rique » 19L’ambition promue par l’équipe de coordination d’une plus grande autonomie de l’enfant dans son suivi repose en grande partie sur le postulat que les patients seraient capables d’utiliser ces outils. Or, cette conception gĂ©nĂ©ralisĂ©e d’un enfant indigĂšne du numĂ©rique est largement discutĂ©e par la littĂ©rature Baron et Bruillard 2008. En effet, bien qu’ils soient considĂ©rĂ©s comme des digital natives », nĂ©s dans des environnements numĂ©riques et capables d’en maĂźtriser les codes et les outils, les enfants et adolescents sont loin de tous possĂ©der des compĂ©tences numĂ©riques transversales, en lien par exemple avec les apprentissages pĂ©dagogiques Fluckiger 2008. 20Les outils Ă©tudiĂ©s supposent pourtant que l’enfant connectĂ© » ait, dĂšs le plus jeune Ăąge, librement accĂšs Ă  des terminaux numĂ©riques smartphone, ordinateur, tablette. On peut faire un truc vraiment sympa et utiliser de toute façon ces technologies, tous ces gamins ils ont des smartphones, et mĂȘme ceux qui ont pas d’argent ils ont des smartphones. » Lucie 21La rĂ©flexion sur les inĂ©galitĂ©s d’accĂšs au numĂ©rique entre classes sociales Granjon et al. 2009 est ici balayĂ©e par un lieu commun sur le numĂ©rique. Le RĂ©PPOP fait certes le constat que les patients sont souvent issus de classes sociales dĂ©favorisĂ©es, comme le confirme la littĂ©rature Matta et al. 2016. Toutefois, ces considĂ©rations sociales sont Ă©clipsĂ©es par une confusion entre massification et dĂ©mocratisation du numĂ©rique, qui impliquerait un investissement de tous les foyers dans ces pratiques, laissant de cĂŽtĂ© la diffĂ©renciation des pratiques numĂ©riques MercklĂ© et Octobre 2012. L’absence de recueil des besoins des usagers durant la construction des outils invisibilise d’autant plus ces inĂ©galitĂ©s. 22Au-delĂ  de l’accĂšs aux terminaux, ces outils supposent Ă©galement que les enfants et leurs familles aient, sans aucune formation, les compĂ©tences nĂ©cessaires Ă  leur utilisation. En effet, si, pour les professionnels, des formations ont existĂ© ou sont envisagĂ©es, ce n’est jamais le cas du cĂŽtĂ© des patients et des familles Non ! Il n’y avait pas eu de formation. C’était juste
 Un mode d’emploi, qui leur Ă©tait donnĂ© » Lucie. 23L’apprentissage de l’utilisation de l’outil pour l’usager se fait donc par la dĂ©couverte, ou la lecture d’un mode d’emploi, parfois avec l’aide du soignant lui prĂ©sentant l’outil. Les enfants sont alors considĂ©rĂ©s comme tous capables, sans instruction prĂ©alable, de se saisir aisĂ©ment de ces outils Parce que c’est quand mĂȘme un public
 qui est le plus habile avec tous ces trucs-lĂ  ! » AgnĂšs 24Or il s’avĂšre que la culture numĂ©rique » des jeunes n’est pas forcĂ©ment transposable, notamment en termes de compĂ©tences techniques, Ă  d’autres contextes et d’autres outils, et reste centrĂ©e sur certaines pratiques ludiques et communicationnelles Dauphin 2012. 25Au-delĂ  de ces questions d’équipement et de compĂ©tences, la crĂ©ation de ces outils suppose que ces enfants seraient toujours partant pour utiliser ces outils numĂ©riques, et ce quel que soit le contexte. Ici, l’e-santĂ© repose ainsi sur le principe que pour toucher les jeunes et favoriser leur participation, il faut aller les chercher lĂ  oĂč ils sont », sous-entendu sur les terminaux numĂ©riques. Les enfants seraient ainsi perpĂ©tuellement en recherche de ces dispositifs, qui seraient la condition suffisante de leur intĂ©rĂȘt, y compris pour prendre soin de leur santĂ©. 26Au-delĂ  des questions d’attrait, le numĂ©rique est vu comme un passage obligĂ© », synonyme de progrĂšs et d’innovation sociale. Ces outils sont considĂ©rĂ©s comme le futur » du systĂšme de soins, par l’équipe de coordination qui justifie ainsi son investissement 27 On ne peut plus rien faire sans internet. Surtout qu’aprĂšs j’ai le rĂ©flexe tĂ©lĂ©phone quand je veux regarder, je regarde sur le tĂ©lĂ©phone. C’est pour ça que c’est vrai qu’on se dit que les jeunes ils ont quand mĂȘme ce rĂ©flexe, donc autant travailler avec, on ne peut pas faire abstraction maintenant, c’est plus possible quoi. » Laurence, mĂ©decin endocrinologue pĂ©diatrique, coordinatrice mĂ©dicale du RĂ©PPOP 28Enfin, transparaĂźt Ă©galement la reprĂ©sentation d’un enfant sĂ©dentaire – sĂ©dentaritĂ© accentuĂ©e par les Ă©crans » –, dont on transformerait les pratiques de loisirs en pratiques de santĂ©. Ceci sous-tend qu’il existerait un impact sur les comportements des enfants, un transfert automatique des connaissances acquises sur l’application en vie rĂ©elle Enfin, pour les enfants. On est dans une sociĂ©tĂ© oĂč de toute façon ils les utilisent tous, donc autant, voilĂ , utiliser des choses un peu plus intelligentes que d’autres quoi. » Lucie 29Le recours au numĂ©rique relĂšve donc pour le RĂ©PPOP d’une double Ă©vidence. Celle de la nĂ©cessitĂ© d’accepter la transformation supposĂ©e inĂ©luctable et positive du numĂ©rique ; et celle de la compĂ©tence et de l’intĂ©rĂȘt de l’enfant. Ce dernier est catĂ©gorisĂ© naĂŻvement au sein d’une gĂ©nĂ©ration », dont il aurait les caractĂ©ristiques. Cette conception, préétablie et gĂ©nĂ©raliste, est socialement construite et empĂȘche de penser l’enfant dans sa complexitĂ©. Contrairement Ă  la conception individu-centrĂ©e dĂ©fendue dans l’ETP, ces outils modĂ©lisent une gĂ©nĂ©ration » – basĂ©e sur une tranche d’ñge – responsable, autonome et connectĂ©e, sans considĂ©ration des usages socialement situĂ©s. Des outils numĂ©riques pour enrĂŽler les familles dans la prise en charge 30L’e-santĂ© au RĂ©PPOP est ainsi fondĂ©e sur des conceptions spĂ©cifiques d’un enfant autonome, issu d’une gĂ©nĂ©ration connectĂ©e ». Cependant, l’étude des mĂ©canismes de construction de ces outils rĂ©vĂšle qu’ils ne sont pas uniquement destinĂ©s Ă  diffuser des normes de comportements sanitaires aux enfants, mais que, tout comme les supports en Ă©ducation Ă  la santĂ© au sein des Ă©coles Gaborit 2015, ils s’adressent Ă©galement aux familles. L’injonction Ă  la participation se rapporte donc Ă©galement Ă  leur place dans la prise en charge. Favoriser une participation accrue des familles dans la gestion de la pathologie 31S’intĂ©resser Ă  la prise en charge des enfants implique d’inclure le parent, aidant naturel, dans le parcours de soin, notamment en ETP Colson et al. 2014. Dans le cas de l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique, le suivi questionne les habitudes de vie de l’enfant, mais Ă©galement son contexte de vie et notamment son entourage familial. Pour le RĂ©PPOP, l’e-santĂ© serait un moyen de favoriser cette participation qu’il dĂ©fend Pour la famille
 ouais, ça pouvait ĂȘtre aussi de s’impliquer, quand mĂȘme, autrement aussi dans son suivi. D’ĂȘtre moins passif quoi. » Lucie 32Cette incitation Ă  la participation est inscrite dans les outils, qu’ils soient ou non destinĂ©s aux parents. Dans JeuEval, une option permet par exemple au soignant d’imprimer les rĂ©sultats afin d’en discuter ensuite avec la famille, absente pendant la sĂ©ance. Au contraire, dans CarnetS, certains questionnaires sont Ă  remplir par le parent, afin d’évaluer les pratiques familiales, sur l’alimentation ou l’activitĂ© physique. Cette pointe d’auto-Ă©valuation du parent » AgnĂšs serait ainsi l’un des points forts de CarnetS. 8 CarnetS est une initiative de deux mĂ©decins spĂ©cialisĂ©s dans le suivi de l’adulte obĂšse, et le RĂ©PP ... 33Pour cet outil, l’investissement demandĂ© va au-delĂ  de ces questionnaires. En effet, l’équipe Ă  l’origine du projet8 a souhaitĂ© mettre en place une campagne promotionnelle s’adressant directement aux familles, notamment au travers d’entretiens tĂ©lĂ©visĂ©s – l’équipe s’étant pour ce projet offert les services d’une agence de communication. L’ambition affichĂ©e Ă©tant de crĂ©er un intĂ©rĂȘt des parents par ce biais, qui tĂ©lĂ©chargeraient alors le logiciel, puis le suggĂ©reraient Ă  leur mĂ©decin. Il s’agit d’encourager une participation accrue pour atteindre l’idĂ©al type d’un parent autonome et proactif, force de proposition. Cette proposition de forcer un peu la main au mĂ©decin » Guillaume suscite des discussions et des dĂ©saccords avec le RĂ©PPOP vis-Ă -vis du rĂŽle dĂ©cisionnaire du mĂ©decin, mĂȘme si ĂȘtre trĂšs proactif, niveau patient, pour que ça vienne du patient, de demander au mĂ©decin
 [apparaĂźt aussi comme Ă©tant] une bonne stratĂ©gie ! » Guillaume 34Cette approche de la participation parentale se justifie Ă©galement par l’idĂ©e que l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique serait notamment une consĂ©quence de difficultĂ©s familiales Les parents ils sont incontournables [
] finalement l’enfant
 si l’entourage tenait le cap, tenait la route, et s’il y avait tout le dĂ©cor pour, ben l’enfant
 irait bien. » Laurence 35Le RĂ©PPOP promeut en consĂ©quence une prise en charge plus centrĂ©e sur les parents Donc la prise en charge mĂȘme si elle est globale, bio-psycho-sociale, elle est quand mĂȘme pas assez ciblĂ©e sur les problĂ©matiques de chacun, moi je trouve. [
] donc pour moi, la prise en charge devrait ĂȘtre beaucoup plus centrĂ©e sur la famille, sur le systĂšme familial. Et donc notamment sur les parents, en fait, on ne prend pas assez en charge les parents, dans leur milieu de vie. » Guillaume 36Ainsi, bien que cette rĂ©alitĂ© sociale soit invisibilisĂ©e dans les discours sur le numĂ©rique et les supposĂ©s digital natives », la famille est envisagĂ©e Ă  la fois comme source et comme solution des problĂ©matiques d’obĂ©sitĂ© de l’enfant. Pour autant, cette promotion de la participation parentale nous interroge, et ce notamment vis-Ă -vis du caractĂšre pesant et limitant que cette prĂ©sence pourrait avoir sur les patients les plus ĂągĂ©s, les adolescents notamment. 37Il nous faut Ă©galement nuancer les vellĂ©itĂ©s affichĂ©es d’intĂ©gration des parents qui demeurent en effet secondaire. C’est notamment le cas de JeuEval et ApplicationAP que l’enfant utilise avant tout seul ou en prĂ©sence d’un professionnel, et dans lesquels l’implication parentale apparaĂźt dans un deuxiĂšme temps. La prioritĂ© pour les concepteurs reste donc la promotion de l’autonomie de l’enfant, quel que soit son Ăąge. Le numĂ©rique comme mĂ©diateur entre les soignants et les familles 38Le RĂ©PPOP ambitionne donc avec ces outils numĂ©riques d’amĂ©liorer l’intĂ©gration et l’éducation des parents et mobilise pour cela deux vecteurs de transmission. Le premier vecteur » est l’enfant lui-mĂȘme. En effet, le patient est vu comme un ĂȘtre socialisateur de sa famille Joseph et al. 1977, Ă  mĂȘme, une fois les recommandations appropriĂ©es, de les transmettre, en actes ou en paroles, auprĂšs de ses parents. Les soignants conçoivent donc l’enfant comme un acteur clĂ© de la relation famille soignant, qui amĂšnerait ses parents Ă  se mobiliser autour de lui. Cela prĂ©sume pourtant que l’enfant a une place centrale au sein de sa famille, que son Ă©tat de santĂ© est au cƓur des problĂ©matiques familiales, et que le surpoids est envisagĂ© par ses parents comme une pathologie nĂ©cessitant un investissement important. Pourtant, cette idĂ©e est loin d’ĂȘtre universellement partagĂ©e RĂ©gnier et Masullo 2009. Ainsi, la vision d’un individu autonome sur lequel serait centrĂ©e la prise en charge envisage bien plus l’effet des destinataires sur leurs sphĂšres sociales, que la rĂ©ciproque. 39Le second vecteur » est l’outil numĂ©rique en lui-mĂȘme. Ces outils sont en effet construits pour promouvoir cette participation des parents, afin de vĂ©hiculer certaines normes, en favorisant notamment une certaine rĂ©flexivitĂ© ». L’utilisation par un enfant de CarnetS nĂ©cessite la crĂ©ation d’un compte parental. Cette condition semble, outre les questions d’autoritĂ© parentale, ĂȘtre un moyen pour les concepteurs de favoriser une prise en charge du parent lui-mĂȘme. Dans ce contexte, le parent peut ĂȘtre vu comme un potentiel patient, qu’il faudrait inciter Ă  initier un suivi. Enfants et parents sont ainsi confondus dans la prise en charge, ces derniers Ă©tant eux aussi incitĂ©s Ă  dĂ©velopper leurs compĂ©tences sanitaires organisationnelles, de coordination, de soins, etc.. Ainsi, il est jugĂ© bon d’avoir une plateforme enfant associĂ©e Ă  celle de l’adulte, pour [
] favoriser la prise en charge du parent si lui-mĂȘme il est en situation d’obĂ©sitĂ©. » AgnĂšs 40Cette rĂ©flexivitĂ© sur les pratiques familiales, par les questionnaires de CarnetS, dĂ©centre la problĂ©matique de l’enfant vers le parent, les rĂ©ponses fournies permettant au soignant de promouvoir un changement des comportements dans l’ensemble de la famille. Permettre au patient et Ă  son entourage de se questionner, je pense, sur des sujets qu’ils auraient pas forcĂ©ment l’habitude d’aborder, mĂȘme en consultation. Et le fait de traiter ces sujets [
] avec le parent [
] je pense que ça peut peut-ĂȘtre susciter certaines choses chez la personne [
] avoir plus d’impact. » Guillaume 41S’ils n’interrogent pas directement le parent, les deux autres outils essaient Ă©galement de favoriser cette rĂ©flexivitĂ© sur les comportements. Les comptes-rendus fournis par JeuEval sont ainsi un appui pour les soignants pour discuter des pratiques familiales. ApplicationAP interroge, par la mise en place d’objectifs sportifs pour l’enfant, la co-construction d’un cadre familial autour des pratiques physiques. En tant qu’accompagnateur et financeur des activitĂ©s, le parent est en effet un acteur-clĂ© dans les pratiques enfantines. 42Il s’agirait donc pour le RĂ©PPOP, au travers de ces deux vecteurs et en partant de la situation de l’enfant, d’asseoir une certaine forme de contrĂŽle sur les corps et les actions sanitaires des parents. Les fonctionnalitĂ©s dĂ©veloppĂ©es augmentent en effet les potentialitĂ©s d’échanges entre soignants et familles Ă  propos des comportements parentaux, en favorisant des comportements sains et favorables Ă  leur santĂ© et Ă  celle de leurs enfants. Nous pouvons donc envisager ces outils comme des produits construits dans une visĂ©e de gouvernement des corps Fassin & Memmi, 2015 et des conduites Dubuisson-Quellier, 2016 des parents Ă  distance. 43Ainsi, en s’adressant aux enfants, les concepteurs inscrivent dans les outils un imaginaire selon lequel les enfants obĂšses seraient entourĂ©s et soutenus dans leur dĂ©marche par une famille responsable, dont il s’agirait d’augmenter la participation. Pour autant, les fonctionnalitĂ©s concrĂštes des outils montrent que la famille reste au second plan dans cette dĂ©marche. Une mise en technologie dĂ©contextualisĂ©e des conditions de la participation 44FondĂ©e sur des conceptions mĂ©dico-centrĂ©es, qui n’interrogent pas le contexte social, l’utilisation de l’e-santĂ© pour favoriser de meilleurs comportements interroge toutefois sur son adĂ©quation avec la rĂ©alitĂ© du terrain. La difficile hybridation des expertises – technologiques, cliniques et d’usage – n’autorise en effet qu’une prise en compte partielle de certaines rĂ©alitĂ©s, aboutissant Ă  une restriction des rĂ©flexions et des Ă©changes quant aux conditions de cette participation familiale. De mĂȘme, les effets directs de ces technologies, tout comme l’impact du contexte social sur leurs utilisations, ne sont que peu envisagĂ©s lors du dĂ©veloppement malgrĂ© leur importance sur la prise en charge Ă©ducative et ses modalitĂ©s. Ces impensĂ©s nous interrogent quant Ă  une conception limitĂ©e et limitante de l’enfant, non questionnĂ© comme un individu particulier dans son contexte, mais comme un ensemble gĂ©nĂ©rationnel supposĂ© homogĂšne. L’impensĂ© des modalitĂ©s de prise en charge 45L’étude de ces outils amĂšne Ă  questionner plus directement l’impact de la mise en numĂ©rique sur le message promu par le RĂ©PPOP. L’idĂ©al d’un suivi adaptĂ© aux enfants et Ă  leurs familles, et permettant leur participation, semble en effet impactĂ© au cours du processus. Les outils offrent ainsi des possibilitĂ©s restreintes, voire simplistes, au regard du projet initial, de nombreux aspects impensĂ©s disparaissant au cours de la construction. 46Le premier impensĂ© est celui des conditions d’utilisation de l’outil tout au long du parcours de soin Ă  savoir les moments propices, les maniĂšres de le prĂ©senter et les besoins auxquels il rĂ©pond. Certaines rares informations semblent certes y faire rĂ©fĂ©rence JeuEval Ă©tant par exemple censĂ© permettre de valider les acquis au cours d’un suivi en ETP, quand CarnetS s’intĂ©grerait dans un suivi rĂ©gulier en libĂ©ral. Pour le reste, le flou persiste. Il n’existe ainsi aucune indication sur la nĂ©cessitĂ© d’une prise en charge prĂ©alable Ă  l’utilisation de ces outils, ou sur les compĂ©tences requises. La temporalitĂ© et leur place dans le processus de prise en charge, ne sont pas non plus questionnĂ©es, amenant les professionnels testeurs de ApplicationAP Ă  s’interroger sur le moment opportun pour leur introduction 47 VoilĂ , moi ma question c’était ça, est-ce qu’on ne recrĂ©e pas un truc dans lequel ils s’enferment, oĂč il y a que ça et c’est quelque part, c’est devenu une prise ne charge quelque part. VoilĂ , est-ce qu’on veut un suivi, juste longitudinal pour avoir des nouvelles post-cure ou est-ce qu’on veut les rendre autonomes et donc peut ĂȘtre que pendant six mois, et reprendre contact un an aprĂšs pour savoir oĂč ils en sont
 Ou est-ce que c’est vraiment une prise en charge, pas dĂ©guisĂ©e, qu’on maintient sur tant de temps ? » JĂ©rĂŽme, enseignant en activitĂ© physique adaptĂ© au sein d’un centre de rĂ©adaptation spĂ©cialisĂ© dans l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique, testeur de l’application smartphone 48Sans dĂ©finition par le RĂ©PPOP d’un suivi numĂ©rique type », le flou persiste quant au temps Ă  y consacrer. Pourtant, ce critĂšre semble important et impacte l’investissement des soignants, qui, le cas Ă©chĂ©ant, peuvent s’inquiĂ©ter des effets de la multiplication des outils et des patients suivis, sur leurs pratiques professionnelles. Si j’arrive Ă  avoir, Ă  me prĂ©senter la charge que ça reprĂ©sente. Parce que si on en intĂšgre 500, ma question c’est comment on fait ? Ma question c’est ça. Et du coup
 Sachant que le travail, ça serait des enfants qui sont plus pris en charge ici, du coup c’est du travail, pour la structure, c’est un travail qui n’est pas valorisĂ© en termes de PMSI [codage de l’activitĂ© mĂ©dicale]. En termes de
 cotations et tout ça. » JĂ©rĂŽme 49Ensuite, l’absence de critĂšres permettant de dĂ©terminer quand l’enfant peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme compĂ©tent », ou autonome », ne permet pas de l’extraire de ce suivi intensif ». DerriĂšre la promotion de cette autonomie, sa quantification n’est ainsi pas questionnĂ©e, ni en termes d’appropriation de l’outil ni d’acquisition de compĂ©tences. Ces outils Ă©ducatifs ne subissent ainsi que peu d’évaluation, notamment sur leurs effets dans la prise en charge, et ce d’autant plus qu’ils ne font pas officiellement partie d’un programme d’ETP. 50Enfin, ces outils limitent parfois la conception globale de l’enfant, dĂ©fendue par le RĂ©PPOP. ApplicationAP par exemple, en ne traitant que de certains aspects – la pratique d’activitĂ© physique –, rĂ©duit l’enfant Ă  un mauvais bougeur ». Mais ça, j’en ai parlĂ© avec [Guillaume] rien n’était fermĂ©, on n’a créé un outil qu’APA et j’ai peur que dans la simplification du message, l’enfant
 on lui dit c’est bouger, manger, que le sport fait pas maigrir, machin, mais lĂ  au final c’est un outil que sport. » JĂ©rĂŽme L’impensĂ© de l’ñge 51Un autre impensĂ© majeur concerne ce qu’en reprenant le langage mĂ©dical nous pourrions appeler les critĂšres d’inclusion » et d’exclusion ». La question de l’ñge n’est ainsi abordĂ©e que dans JeuEval. Pourtant, certaines compĂ©tences, nĂ©cessaires Ă  l’utilisation des outils, sont extrĂȘmement liĂ©es Ă  l’ñge des enfants, et au niveau scolaire. C’est notamment le cas des capacitĂ©s de lecture et de comprĂ©hension des textes et des questions posĂ©es. Si certains enfants pris en charge sont trop jeunes pour avoir pu dĂ©velopper des capacitĂ©s suffisantes, d’autres plus ĂągĂ©s rencontrent des difficultĂ©s d’apprentissage fortes qui impactent leur capacitĂ© Ă  utiliser ces outils de façon optimale. Par ce qu’il y en a quand mĂȘme ils ont des lacunes enfin
 Donc, lĂ  il y a des jeunes, il y en a une [
] elle sait toujours pas oĂč est le biceps, elle a 15 ans
 Enfin, c’est pas grave, mais le biceps
 c’est vraiment ça, donc je me dis dans ces applications-lĂ  ça peut-ĂȘtre trĂšs compliquĂ©. Donc peut-ĂȘtre qu’il y ait aussi plusieurs formes selon les Ăąges, plusieurs applications. Plusieurs degrĂ©s. » Virginie, enseignante en activitĂ© physique adaptĂ©e, remplaçante au sein d’un centre de rĂ©adaptation spĂ©cialisĂ© dans l’obĂ©sitĂ© pĂ©diatrique, testeuse de l’application smartphone 52Or l’appropriation des connaissances et compĂ©tences, considĂ©rĂ©es comme prĂ©sentes dans ces outils, nĂ©cessite, comme cela est Ă©galement le cas dans un programme d’ETP traditionnel, des compĂ©tences initiales notamment de littĂ©ratie, et ce particuliĂšrement en santĂ© Margat et al. 2017. Ces compĂ©tences ne sont pourtant pas explorĂ©es ou reconnues comme des critĂšres d’inclusion nĂ©cessaires, bien qu’elles soient corrĂ©lĂ©es Ă  l’ñge, au niveau scolaire et au milieu social de l’enfant. 53Au-delĂ  des aspects de fond, l’adĂ©quation de la forme avec l’ñge du patient questionne. Certains designs semblent plus enfantins que d’autres. Le style des illustrations d’ApplicationAP semble par exemple destinĂ© Ă  des jeunes publics. CarnetS arbore au contraire une interface sobre et froide », aux antithĂšses des autres outils Ça reste quand mĂȘme
 trĂšs questionnaire
 c’est pas trĂšs
 trĂšs joli, c’est pas trĂšs ludique
 ouais c’est pas
 ça s’adapte pas en fonction de l’ñge
 oui, donc, c’est un peu dĂ©cevant. » AgnĂšs 54Pourtant la cible n’est dĂ©finie dans aucun des cas, comme le montre cet Ă©change de mails Ă  propos de CarnetS EnquĂȘtrice ça s’adresse aux enfants dĂšs quel Ăąge ? En thĂ©orie le parent peut-il gĂ©rer le compte enfant si jeune ? Mais les questionnaires enfants ils s’adressent Ă  quelle tranche d’ñge ?Guillaume Ce sont de bonnes questions, nous n’avons pas ou en tout cas pas dans mon souvenir dĂ©fini de pĂ©rimĂštre d’ñge pour lequel l’enfant devrait ĂȘtre en autonomie ou avec l’aide de son parent. On peut en reparler lundi en Ă©quipe. DĂ©solĂ© ça ne t’aide pas beaucoup, mais ça reflĂšte un peu la mĂ©thodo du projet
 » 55Cette absence de catĂ©gorisation va Ă  l’encontre des prĂ©occupations autour de l’évolution de l’enfant, et donc les principes d’adaptation du RĂ©PPOP. Dans le cadre de CarnetS, certaines difficultĂ©s de coordination entre l’équipe de coordination et les partenaires technologiques sont Ă  l’origine de cette absence. L’idĂ©e d’un compte spĂ©cifique pour les adolescents, comprenant des questionnaires des versions adulte et enfant, n’est pas retenue, car les incomprĂ©hensions avec l’équipe technique rendent complexe la crĂ©ation d’un contenu hybride. Pourtant, cela interroge, comme nous l’avons vu prĂ©cĂ©demment, sur la place du parent dans la prise en charge, qui pourrait ĂȘtre contraignante pour l’adolescent. 56Les difficultĂ©s initiales Ă  construire des dĂ©terminants pour catĂ©goriser les enfants apparaissent Ă©galement dans l’application numĂ©rique des profils, qui tendent Ă  ĂȘtre uniformisĂ©s et isolent l’enfant » dans une tranche d’ñge particuliĂšre, une gĂ©nĂ©ration, et en dehors de tout autre espace social. L’impensĂ© du contexte social 57Enfin, ces outils supposent une participation Ă©largie et une appropriation simple ou automatique de l’e-santĂ©, sans considĂ©ration pour les conditions sociales d’usage des enfants. 58D’une part, le numĂ©rique est prĂ©sumĂ© comme ayant une place centrale au sein des familles et des pratiques de l’enfant. Le numĂ©rique serait un actant central, Ă  l’intersection des diffĂ©rentes sphĂšres de l’enfant santĂ©, famille, loisir, etc., et reprĂ©senterait dĂšs lors un moyen privilĂ©giĂ© de faire entrer la question de l’obĂ©sitĂ© dans ces diffĂ©rentes sphĂšres. Cette centralitĂ© ne va pas de soi, et interroge les cadres Ă©ducatifs parentaux, notamment concernant l’usage des Ă©crans. Elle semble en effet aller Ă  l’encontre des recommandations de santĂ© publique, qui conseillent de restreindre l’usage de ces outils pour limiter la sĂ©dentaritĂ© des enfants. Ce paradoxe est d’ailleurs pointĂ© du doigt par les professionnels de terrain En mĂȘme temps c’est, d’un cĂŽtĂ© c’est gĂ©nial et d’un autre c’est super complexe de pousser un enfant Ă  rester assis derriĂšre un ordinateur au dĂ©but
 pour reprendre le truc et lui dire “bon il faut pas rester devant l’écran” rires. » Marion, enseignante en APA, bĂ©nĂ©vole dans une association, mĂšne des ateliers en APA 59D’autre part, la question de l’ancrage social des utilisateurs n’est jamais abordĂ©e dans les phases de dĂ©veloppement. L’évidence du numĂ©rique cache les questions autour de l’équipement des familles, ou les compĂ©tences – numĂ©riques, mais Ă©galement scolaires – nĂ©cessaires Ă  leur utilisation. Ainsi, quand il est interrogĂ© sur d’éventuelles barriĂšres Ă  l’utilisation d’outils numĂ©riques, l’un des membres du RĂ©PPOP en charge de ces projets livre une rĂ©ponse ambivalente, appuyĂ©e sur des reprĂ©sentations préétablies. Et ouais
 AprĂšs ils prennent tous le temps de remplir les papiers de la CAF sur internet, hein. Tu vois ? Il y a de plus en plus de choses qui se font en ligne, donc les gens
 utilisent de plus en plus ces outils informatiques aprĂšs Ă  voir, est-ce que dans les catĂ©gories sociales un peu dĂ©favorisĂ©es c’est fait autant que
 peut-ĂȘtre pas. Peut-ĂȘtre qu’ils vont plus encore
 au contact
 je sais pas. » Guillaume 60Comme pour les enfants supposĂ©s indigĂšnes du numĂ©rique, la question du numĂ©rique balaye les interrogations quant Ă  l’origine sociale populaire des familles Charles 2007. Pourtant, moins dotĂ©es en ressources scolaires et Ă©conomiques, elles disposent et usent diffĂ©remment ces outils Granjon et al. 2009, ce qui amĂšne Ă  douter des possibilitĂ©s d’appropriation de ces outils RĂ©gnier 2018. Cela interroge d’autant plus que nous savons que les messages prĂ©ventifs sont plus aisĂ©ment reçus par les groupes sociaux les plus proches des producteurs des messages RĂ©gnier et Masullo 2009. 61Le dĂ©veloppement de ces outils d’e-santĂ© repose donc sur une succession d’impensĂ©s, restreignant voire transformant les modalitĂ©s de prise en charge promues par le RĂ©PPOP. Ici, les diffĂ©rents facteurs permettant l’appropriation par les enfants de ces outils Ă©ducatifs ne sont pas pris en compte. Ainsi les questions de littĂ©ratie en santĂ©, de cadre familial, de milieu social, etc. sont invisibilisĂ©es dans ce processus. Les impensĂ©s crĂ©ent finalement un effet de gĂ©nĂ©ration », en envisageant l’enfant » comme un ensemble, une catĂ©gorie floue et peu spĂ©cifique. Or, ce manque d’adaptation aux problĂ©matiques spĂ©cifiques de chaque enfant interroge quant aux rĂ©elles possibilitĂ©s de participation. Le numĂ©rique reproduit finalement l’impensĂ© de la complexitĂ© des publics cibles au mĂȘme titre que nombreux programmes de prĂ©vention. Penser les enfants » n’est possible qu’à la condition de dĂ©placer le regard de la pĂ©dagogie vers l’usage des outils et la diffĂ©renciation des pratiques. Conclusion 62Trois aspects ressortent ainsi de ces projets d’e-santĂ© portĂ©s par le RĂ©PPOP. Tout d’abord, Ă  l’opposĂ© d’une dĂ©marche d’empowerment du patient, ces outils sont au contraire porteurs d’injonctions, et diffusent des normes d’autonomie et de modifications des comportements sanitaires. Ensuite, alors que le RĂ©PPOP dĂ©fend une prise en charge Ă©ducative, portĂ©e par une participation accrue des enfants et des familles, il ressort que ces outils construits sans concertation avec les familles, restent trĂšs mĂ©dico-centrĂ©s, et favorisent une reproduction de la mise Ă  distance de l’enfant et des parents, classique de la relation soignant-soignĂ© Tourette-Turgis et Thievenaz 2012. Enfin, cette absence d’hybridation semble avoir entraĂźnĂ© une sĂ©rie d’impensĂ©s Ă  propos des conditions de participation et d’utilisation des outils, questionnant quant Ă  la reproduction des inĂ©galitĂ©s sociales de santĂ©. 63Ces normes s’adressent ainsi Ă  une catĂ©gorie d’usagers relativement stĂ©rĂ©otypĂ©e qu’est l’enfant obĂšse ». Ainsi, en s’appuyant sur les reprĂ©sentations professionnelles, les outils vĂ©hiculent des conceptions gĂ©nĂ©ralistes, voire naĂŻves, de l’enfant ». On voit donc apparaĂźtre un rĂ©el effet de gĂ©nĂ©ration », dans lequel tous les usagers de cette tranche d’ñge – pourtant assez large puisque la cible est rarement dĂ©finie – sont considĂ©rĂ©s comme connectĂ©s, compĂ©tents, responsables et soutenus par une famille investie. Sans rĂ©elle prise en compte dans ces outils de la complexitĂ© et du contexte social des individus, ces derniers reposent sur de nombreux impensĂ©s, Ă  l’inverse de la prise en charge proposĂ©e et promue lors des programmes d’ETP. 64Nous pouvons en dĂ©finitive nous interroger sur la capacitĂ© de l’e-santĂ© Ă  rĂ©pondre aux idĂ©aux de participation, et aux promesses entourant initialement son dĂ©veloppement. Sans hybridation des expertises, professionnelles et profanes, l’e-santĂ© ne fait que reproduire les reprĂ©sentations stĂ©rĂ©otypĂ©es des acteurs qui la construisent. Elle implique Ă©galement de rĂ©flĂ©chir sur les enjeux professionnels auxquels elle rĂ©pond et qui ne vont pas toujours de pair avec la dĂ©mocratie sanitaire. La promotion de la participation, dĂšs la conception des outils, semble pouvoir ĂȘtre une solution pour rĂ©duire la portĂ©e des reprĂ©sentations des soignants, en demandant aux usagers de s’exprimer sur les rĂ©els besoins Grosjean et al. 2019. Dans le cas contraire, et cet article l’illustre Ă  la suite d’autres auteurs MayĂšre 2017, le risque de reproduction des inĂ©galitĂ©s sociales de santĂ© par le numĂ©rique demeure.
\ncharlotte et rémy obésité que sont ils devenus
Lesbourgeois sont souvent des notables, mais il peut exister des notables qui ne sont pas des bourgeois, comme, justement, les professeurs ou les curĂ©s, etc. Ils jouent encore un rĂŽle important dans le sens que pour les Ă©lections des sĂ©nateurs au parlement, ce sont les notables qui votent et pas le peuple en gĂ©nĂ©ral. Mais on en parle beaucoup moins aujourd'hui. Un film de FaĂŻza Boumedian 52â€Č / HD / Couleur – Noir & Blanc / VOfr Que sont-ils devenus ? Ces trois gamins d’origine marocaine qui tĂ©moignent, dans des archives de 1970, de ce qu’ils souhaitent devenir plus tard. Un journaliste leur pose des questions. Les rĂ©ponses sont pleines d’espoirs et de projets. AprĂšs une longue enquĂȘte, la rĂ©alisatrice FaĂŻza Boumedian, marocaine d’origine, est allĂ©e Ă  la rencontre de ces trois hommes, aujourd’hui quasi sexagĂ©naire. Peu Ă  peu le vrai sujet du film est devenu Que sont-ils devenus ? Nos rĂȘves. », ceux de ces immigrĂ©s de la seconde et troisiĂšme gĂ©nĂ©ration. RĂ©alisation, ScĂ©nario FaĂŻza Boumedian / Image RĂ©mon Fromont / Montage MichĂšle Maquet / Son Christophe Blitz / Mix Bertrand Le Roy / Musique Mohamed Al Mokhlis & SaĂŻd Nezroug / Production Laura B. Productions Avec le soutien du Centre du CinĂ©ma et de l’Audiovisuel de la FĂ©dĂ©ration Wallonie-Bruxelles, de la RTBF et de la Loterie Nationale
M et Mme Chow emmĂ©nagent dans leur nouvel appartement le mĂȘme jour que leurs voisins, M. et Mme Chan. Sans comprendre comment cela a commence, Chow Mo-wan et Chan Li-zhen apprennent que leurs Ă©poux respectifs ont une liaison. Cette dĂ©couverte les choque mais les rapproche. Ils se voient de plus en plus souvent mais le voisinage commence a s'en apercevoir.

Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e 2022, la chaine TFX diffuse la saison 5 du programme 10 couples parfaits, tous les soirs de la semaine. 10 couples parfaits une scĂ©narisation ? Une fois de plus, 20 participants, influenceurs mais aussi inconnus du grand public, vont essayer de trouver leur match idĂ©al dans la villa. Si on peut s’attendre Ă  constater des rapprochements et des couples se former progressivement durant l’aventure, chaque Ă©mission tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© possĂšde Ă©galement son lot de pĂ©ripĂ©ties inattendus et de gros clashs entre les participants ! Bien sĂ»r, de nombreux fans ne sont pas dupes et pensent qu’en fait, la majoritĂ© des Ă©changes entre les participants sont mises en scĂšne par la production du programme. Ainsi, Alex, qu’on peut retrouver dans l’émission a rĂ©pondu Ă  des questions de ses fans sur sa page Instagram. Dans ses stories, le coach a d’abord dĂ©menti le fait qu’ils devaient tous lire un texte comme des comĂ©diens, mais a indiquĂ© Ce qui est vrai, c’est qu’on nous dirige un peu ». Reste Ă  savoir de quelle maniĂšre. C’est un peu le secret de fabrication de ces Ă©missions. On ne connaĂźt pas vraiment les coulisses. Les candidats sont conseillĂ©s par la production La production de 10 couples parfaits saison 5 dirige-t-elle les participants sur leurs faits et gestes, leurs rapprochements et embrouilles ? Alex a acceptĂ© de donner des dĂ©tails Ă  ses fans en disant On nous dirige un peu, on nous donne des conseils, basta. J’estime qu’on est responsable des dĂ©cisions qu’on prend ». Vous l’aurez compris, mĂȘme si les candidats au programme sont guidĂ©s, chacun semble libre de faire ses propres actions ! L’occasion de faire le point sur le casting de cette saison 5. Sarah Lopez a intĂ©grĂ© le casting. La jeune femme qui a vĂ©cu une belle idylle avec Jonathan Matijas et veut retrouver le grand amour. En sa compagnie, Lola, qui a pris part Ă  La villa des coeurs brisĂ©s 6, vient Ă©galement de nouveau ouvrir son cƓur pour une belle histoire. Tous les deux sont accompagnĂ©es de Manon Van, que l’on a pu voir dans Les Marseillais. Un beau casting Si toutes les trois ont dĂ©jĂ  eu l’occasion d’apparaĂźtre Ă  la tĂ©lĂ©vision, elles ne sont pas les seules. On retrouve Ă©galement Charlotte Bobb Les Princes 7 et Virginie La bataille des couples 2. D’autres participantes peu connues font Ă©galement partie de l’aventure Dorsave, une jeune femme qui croit en l’amour, Romane, Marie, Lila Les Princes 4 et Anissa. Ces noms parleront certainement aux habituĂ©s des Ă©missions de tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ©. Concernant les garçons, des candidats sont Ă©galement bien connus Anthony MatĂ©o Les Princes, Les Marseillais, Ahmed, Jordan les Ch’tis et Nicolo La bataille des couples 2. Ce dernier va retrouver son ex-petite amie, Virginie. Six autres participants vont Ă©galement tenter de trouver leur match parfait Yohan, Trillio, Tom Brusse, Nordin, Giovanni et Nordin. Toutes ces personnalitĂ©s sont considĂ©rĂ©es comme des influenceurs et des influenceuses. Ces personnalitĂ©s sont trĂšs actives sur les rĂ©seaux sociaux. Cela sert de vitrine. Ils peuvent faire la promotion de nombreux produits contre de l’argent. Les marques sont de plus en plus nombreuses Ă  avoir recours Ă  des influenceurs pour mettre en avant un produit. Il existe parfois des arnaques car des personnes sont prĂȘtes Ă  tout pour mettre en avant des produits. La plupart des influenceurs les plus puissants sont installĂ©s Ă  DubaĂŻ. Ils peuvent poster des photos et des vidĂ©os dans des dĂ©cors de rĂȘve. Les publications sont souvent trĂšs aimĂ©es et trĂšs commentĂ©es par les fans. Les influenceurs ont l’impression d’ĂȘtre en sĂ©curitĂ© dans cette ville. Il faut dire aussi que la fiscalitĂ© est trĂšs avantageuse. Les raisons sont donc nombreuses de s’installer sur place. De nombreux adolescents sont fascinĂ©s par le parcours de ces personnes dont la notoriĂ©tĂ© est de plus en plus fortes ces derniĂšres annĂ©es. Objeko ne manquera pas de vous parler dans les semaines et mois Ă  venir de l’actualitĂ© des personnalitĂ©s de la tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ©.

RĂ©sumĂ©de 90' enquĂȘtes : ObĂ©sitĂ©, XXL, enquĂȘte sur les nouvelles façons de maigrir. Sept femmes sur dix et un homme sur deux aimeraient perdre du poids. Pour beaucoup, mincir est devenu une obsession et certains sont prĂȘts Ă  tout pour y parvenir. Notamment Ă  l'approche des vacances d'Ă©tĂ© ou aprĂšs les fĂȘtes de NoĂ«l.
Vous savez, Anne-Lucie et Sylvain, qui ont parcourus plus de 8 000 kilomùtres à pieds en 2013
 Petit rappel Anne-Lucie ancienne Guide de France, Sylvain ancien Animateur territorial de la branche Pionniers/Caravelles des Scouts et Guides de France, responsable, entre autres, de l’organisation et de l’animation du service des Scouts aux 24h du Mans. Eh bien, ils viennent de repartir
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