Saparole ne fait pas foi !. En fait c’est sa parole contre la parole de l’hommde Dieu. Dire que ce terrain Ă©tait un dĂ©potoir d’ordures au moment de son acquisition n’est pas un argument plausible d’autant plus qu’à l’époque des. terrains transformĂ©s en

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Lesparoles et la vidĂ©o de la chanson Mal Ă  la tĂȘte de Mata. Lire les commentaires des utilisateurs sur ce texte et de partager vos souvenirs et vos Ă©motions. Envoie-nous des paroles ActualitĂ©s du monde de la musique Les paroles des chansons des artistes Ă©mergents Mata. 335. Albums Paroles. Vote la chanson: Note des utilisateurs: 10.0/10 - Le nombre total de votes: 1

Mal Ă  la tĂȘte Lyrics[Paroles de "Mal Ă  la tĂȘte" de Heuss L'enfoirĂ© & Soolking][Couplet 1 Heuss L'enfoirĂ©]Bae, ne m'attends pas, j'me suis fait crever dans la bĂąt', en bas basC'est un vrai scandale, j'avais de la beuh, fumĂ©e de AtlantaJ'suis un sica', comme ny-Ma, c'est Toto, ouais, RiinĂ J'suis un sica', comme ny-Ma, j'sors de chez Guccissima[PrĂ©-refrain Heuss L'enfoirĂ©]J'suis stenda en Hollanda, bĂ©bĂ©, envoie les mandatsUne fiche de recherche, un trafic en interne[Refrain Soolking]Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  laMal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  laMal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  laMal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la[Post-refrain Heuss L'enfoirĂ©]J'suis dans une nouvelle Ăšre, dans un nouvel artDans une nouvelle Ăšre, dans un nouvel artC'est le nouvel an et ça, tous les soirsC'est le nouvel an et ça, tous les soirs tous les soirs, tous les soirs[Couplet 2 Soolking]J'fais pas semblant, tu m'as semblĂ©e belle mais trop bavardeEt personne va t'hagar, le DZ sait faire la bagarreLes p'tits savent cavaler, cache la zlatla dans la cailleBĂ©bĂ©, tu sais t'pavaner, buenos dias et bonne annĂ©e[Couplet 3 Heuss L'enfoirĂ©]J'suis avec le V, tu m'as vu ? Toujours dans la rueSi j'me fais crever, oublie pas d'appeler mon baveuxTu connais dĂ©jĂ  double kich', une nouvelle re-paiMais n'oublie jamais, pour de vrai, c'est toujours la rre-gue[PrĂ©-refrain Heuss L'enfoirĂ©]J'suis stenda en Hollanda, bĂ©bĂ©, envoie les mandatsUne fiche de recherche, un trafic en interne[Refrain Soolking]Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  laMal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  laMal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  laMal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la[Post-refrain Heuss L'enfoirĂ©]J'suis dans une nouvelle Ăšre, dans un nouvel artDans une nouvelle Ăšre, dans un nouvel artC'est le nouvel an et ça, tous les soirsC'est le nouvel an et ça, tous les soirs tous les soirs, tous les soirs[Pont Heuss L'enfoirĂ© & Soolking]Elle est timide, j'suis tombĂ© sous son charmeEnsorcelĂ©, elle me drague sous champagneElle est timide, j'suis tombĂ© sous son charmeEnsorcelĂ©, elle me drague sous champagne[Refrain Soolking]Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  laMal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  laMal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  laMal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  laHow to Format LyricsType out all lyrics, even repeating song parts like the chorusLyrics should be broken down into individual linesUse section headers above different song parts like [Verse], [Chorus], italics lyric and bold lyric to distinguish between different vocalists in the same song partIf you don’t understand a lyric, use [?]To learn more, check out our transcription guide or visit our transcribers forum

ĐšŃ‹ŃĐœŐ­ĐČ Đ·ĐČαγኄηОрЗĐČĐ”ĐœŃ‚Đ°Ï‚ŐžŃ„Ï‰ Ö‚ŐšÏˆÎ±ĐżŐ«Đ¶áŠ„Î· ቀоዟխшէ
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Situ frappes Ă  la tĂȘte, Tu Ă©craseras le cƓur. C'Ă©tait le bon conseil. Tu n'as pas fait d'erreur Et ils te l'ont donnĂ© Et tu les a suivi. Si on frappe Ă  la tĂȘte, Le cƓur craque aussi. Le bĂąton s'est levĂ©. Je n'ai rien vu de plus, Peut-ĂȘtre ton visage Par tout l'effort tendu Et ma tĂȘte a roulĂ©, Des pierres et des foetus. [Refrain]
Bae, ne m'attends pas, j'me suis fait crever dans la bĂąt', en bas bas C'est un vrai scandale, j'avais de la beuh, fumĂ©e de Atlanta J'suis un sica', comme ny-Ma, c'est Toto, ouais, RiinĂ  J'suis un sica', comme ny-Ma, j'sors de chez Guccissima J'suis stenda en Hollanda, bĂ©bĂ©, envoie les mandats Une fiche de recherche, un trafic en interne Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la J'suis dans une nouvelle Ăšre, dans un nouvel art Dans une nouvelle Ăšre, dans un nouvel art C'est le nouvel an et ça, tous les soirs C'est le nouvel an et ça, tous les soirs tous les soirs, tous les soirs J'fais pas semblant, tu m'as semblĂ©e belle mais trop bavarde Et personne va t'hagar, le DZ sait faire la bagarre Les p'tits savent cavaler, cache la zlatla dans la caille BĂ©bĂ©, tu sais t'pavaner, buenos dias et bonne annĂ©e J'suis avec le V, tu m'as vu? Toujours dans la rue Si j'me fais crever, oublie pas d'appeler mon baveux Tu connais dĂ©jĂ , double kich', une nouvelle re-pai Mais n'oublie jamais, pour de vrai, c'est toujours la rre-gue J'suis stenda en Hollanda, bĂ©bĂ©, envoie les mandats Une fiche de recherche, un trafic en interne Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la J'suis dans une nouvelle Ăšre, dans un nouvel art Dans une nouvelle Ăšre, dans un nouvel art C'est le nouvel an et ça, tous les soirs C'est le nouvel an et ça, tous les soirs tous les soirs, tous les soirs Elle est timide, j'suis tombĂ© sous son charme EnsorcelĂ©, elle me drague sous champagne Elle est timide, j'suis tombĂ© sous son charme EnsorcelĂ©, elle me drague sous champagne Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la Mal Ă  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la

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Le Deal du moment -35% KRUPS Essential – Machine Ă  cafĂ© ... Voir le deal 299 € NEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclagePartagez Aller Ă  la page 1, 2AuteurMessageLena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Mar 8 FĂ©v - 2306 Loin de la rĂ©alitĂ©, loin des prĂ©occupations, loin de toutes questions, loin de tout maux, loin de toute folie. La douleur ne s’effaçait jamais et elle allait l’apprendre dans quelques minutes. Cependant, pour le moment, la rebelle voulait simplement profiter de cet instant qui leur Ă©tĂ© offert, elle voulait simplement se laisser envahir par les sensations et par le bonheur dĂ©vastateur. Les frissons courraient sur sa peau, son cƓur battait au-delĂ  des limites du raisonnable alors qu’elle se sentait affreusement bien. Le mĂ©lange alcool et mĂ©dicament provoquait toujours une douce euphorie qui nous plongeait dans un monde parallĂšle, mais embrasser Paul la transportait totalement dans une autre dimension. Les sensations Ă©taient si fortes qu’elle savait d’or et dĂ©jĂ  ce qu’elle ressentait. Elle aurait beau le nier, c’était ainsi et elle n’y pourrait rien, obligĂ©e d’accepter cela. Cependant, elle n’était pas assez bien pour lui, elle ne le rendrait jamais heureux comme il le dĂ©sirait et pour cela, elle se devait de mentir, elle devait absolument mentir et faire croire Ă  un mensonge auquel elle ne croyait mĂȘme pas. Pas pour l’instant, pas encore, pas tout de suite. Elle voulait avoir le droit Ă  quelques minutes, encore, de ces douces sensations, de cette euphorie et de ce bonheur sans nom. Elle savait dĂ©jĂ  qu’il ne lui en voulait pas, malgrĂ© toutes les douleurs et malgrĂ© tout ce qu’elle faisait. Il avait besoin de comprendre, mais comment lui faire comprendre quelque chose qu’elle ne comprenait pas elle-mĂȘme. C’était totalement impossible. Elle avait beau tourner et retourner toute sa vie dans tout les sens, elle se retrouvait toujours dans une voie sans issue oĂč le bonheur Ă©tait inexistant et oĂč la douleur ne cessait de la ravager. Nager dans le monde irrĂ©el qui se construisait Ă  chaque baiser Ă©changĂ© avec lui Ă©tait si simple, si extraordinaire et si fantastique qu’elle se sentait totalement heureuse comme si elle avait trouvĂ© sa place, comme si elle savait ce qu’elle devait faire ou oĂč elle devait ĂȘtre. Illumination. Lorsque leurs lĂšvres se scellaient, elle se sentait transportĂ©e et vivante comme si la phrase qui la dĂ©finissait tant n’avait aucunes raisons d’ĂȘtre, comme si elle avait toujours eu sa place sur terre, comme si elle avait toujours ressenti le besoin d’ĂȘtre lĂ . Une nouvelle naissance. Elle touchait au bonheur du bout des doigts, elle touchait Ă  ce sentiment si voulu de tous, elle touchait Ă  une vraie vie loin des façons abrutissantes de fuir la rĂ©alitĂ©, loin des douleurs et de la destruction, loin de son pĂšre. Lorsque leurs regards se croisaient, c’était tout simplement magique. Tout ce qu’il ressentait pour elle, tout ce qu’il avait fait depuis qu’ils s’étaient rencontrĂ©s s’étaient bel et bien rĂ©el et sincĂšre. Ils avaient beau se trouver dans une autre dimension, ils demeuraient dans une rĂ©alitĂ© sans mensonges. Ces regards tellement vrais, tellement sincĂšres avec tous ces sentiments et cette vĂ©ritĂ© poussait la demoiselle Ă  ne plus se sentir en Ă©quilibre, comme si elle se sentait dĂ©faillir, plonger dans un univers dans lequel elle s’était promis de ne pas plonger. Une par une, ses barriĂšres cĂ©daient. Un par un, les murs s’effondraient pour ne laisser que des sensations et une terrible rĂ©alitĂ© si souvent niĂ©e. Un frisson de froid Ă©chappa Ă  la demoiselle lorsque les doigts encore affreusement froid de Paul se glissĂšrent dans son dos. Geste tellement empli de sentiments et de tendresses que le frisson n’était pas seulement de froid. De peur et de dĂ©sir Ă©galement. Magique, sublime, tel Ă©tait l’instant unique qu’ils Ă©taient en train de vivre. Un instant, un bonheur. Mais tĂŽt ou tard, il faut se rĂ©veiller. Il faut revenir Ă  la rĂ©alitĂ© et parfois c’est tellement brutal qu’on n’a plus aucun moyen de se lĂšvres se descellĂšrent et elle comprit Ă  cet instant que c’en Ă©tait fini des simples sensations. La discussion allait suivre et elle avait tellement peur qu’elle voulait simplement l’embrasser encore et encore. AprĂšs cela, la fin Ă©tait proche, beaucoup trop proche. Un frisson de peur parcourut son Ă©chine alors qu’elle se retenait de laisser ce frisson traverser ses lĂšvres. Elle ne le quittait pas du regard, elle attendait patiente, les mains toujours dĂ©posĂ©es dans le cou de son ami, le cƓur battant la chamade, les frissons terribles sur sa peau et cette atroce peur qui lui nouait l’estomac. Il prononça son prĂ©nom et elle ferma les yeux un court instant car Ă  peine eut-il dit qu’il ne lui en voulait pas qu’elle les ouvrait Ă  nouveau croisant le regard de Paul comme si elle cherchait Ă  y dĂ©celer le moindre mensonge. Un mensonge qui ne pouvait pourtant pas exister et qui n’existerait sans doute jamais. En l’observant, elle sut que ce n’était pas tout. La discussion ce n’était pas cela, la discussion ce n’était pas simplement ces mots. Non, ça ne pouvait pas, il devait y avoir tellement pire et elle s’y attendait. Croisant son regard une nouvelle fois, elle sut que la question allait survenir et qu’il avait trouvĂ© ce qu’il dĂ©sirait tant lui demander. Elle ne savait pas rĂ©ellement quel allait ĂȘtre cette question, elle ne savait pas rĂ©ellement ce qui allait suivre si ce n’est que cet instant merveilleux, cette transportation dans un autre univers allaient se terminer maintenant. La fin Ă©tait proche et elle dĂ©sirait lui demander de se taire, de ne rien dire et de simplement profiter de ce qu’ils pouvaient avoir. Elle voulait l’embrasser encore, ressentir ces Ă©motions, ces sensations, elle voulait y avoir le droit. Cependant, c’était bel et bien mort. Ses lĂšvres refusaient de s’ouvrir pour demander le silence Ă  Paul et elle refusait de l’embrasser Ă  nouveau. La confrontation devrait avoir lieu tĂŽt ou tard, elle aurait prĂ©fĂ©rĂ© tard lui permettant ainsi de pouvoir toucher le paradis, toucher la vie rĂ©elle et de quitter un instant l’enfer oĂč elle ne cessait de sombrer chaque jour, chaque seconde, chaque minute. Il prononça Ă  nouveau son prĂ©nom. Besoin qu’elle soit la plus sincĂšre avec elle. NouĂ©e de peur, la rebelle acquiesça cependant Ă  cette requĂȘte elle serait absolument sincĂšre si c’était ce qu’il fallait, il n’y avait aucun soucis lĂ -dessus. A moins que
 BAM ! Pire qu’un Ă©lectrochoc, la question immobilisa Lena si terriblement qu’elle sentit son cƓur s’arrĂȘter. Cette peur qu’elle lisait dans le regard de Paul Ă©tait si faible comparĂ©e Ă  celle qu’elle ressentait. Incapable de bouger, elle sentait son cƓur ne cessait de ralentir comme s’il s’apprĂȘtait Ă  la lĂącher maintenant. Yeux dans les yeux. La question la terrorisait et elle avait peur de ce qui allait suivre. Est-ce qu’elle l’aimait ? Son cƓur avait envie de balancer un Ă©norme OUI alors que ses lĂšvres refusĂ©es de s’ouvrir pour laisser le mot ĂȘtre prononcĂ©. Ton sincĂšre, cinq mots qui risquaient de tout changer trop rapidement. Retour en arriĂšre, elle aimerait tellement. L’échange passionnĂ© Ă©tait terminĂ© et il n’y en aurait certainement plus d’autre. La peur se lisait dans le regard de Paul alors qu’elle demeurait soupir s’échappa de ses lĂšvres alors qu’elle laissait retomber ses mains qui passĂšrent du cou de Paul au corps de la jeune Wates. Elle croisa son regard, baissa le sien avant de s’enlever des genoux de son interlocuteur pour se laisser tomber Ă  cĂŽtĂ© de lui. S’appuyant contre le canapĂ©, elle fixa un point invisible en face d’elle. Un frisson de peur. La rĂ©action qu’elle venait d’avoir appuyĂ©e tellement une rĂ©ponse nĂ©gative. Elle ne voulait pas lui faire du mal alors que c’était dĂ©jĂ  fait. Levant les yeux au ciel et se maudissant elle-mĂȘme, elle n’osait plus le regarder. Ses jambes ne cessaient de bouger, tapant sur le sol un rythme de plus en plus rapide alors que son cƓur devenait de plus en plus. Comme si tout cessait maintenant, comme si la fin arrivait. Elle sentit une larme roulait sur sa joue, mais elle s’empressa de la faire disparaĂźtre. PlongĂ©e dans le mutisme, elle n’arrivait pas Ă  trouver quoi dire ou quoi faire. Ces gestes et son silence parlaient pour elle pourtant, ils Ă©taient les tĂ©moins d’une rĂ©alitĂ© mensongĂšre. TĂ©moin d’un mensonge qu’elle Ă©tait en train de pousser totalement, elle faisait croire Ă  Paul des choses fausses comme elle n’avait cessĂ© de le faire pendant un bon moment, lui mentant sans cesse sur ses blessures. Elle ne voulait pas recommencer Ă  vivre dans ce cercle infernal, elle ne voulait pas continuer Ă  le blesser. Elle ne voulait pas. S’appuyant contre le canapĂ©, elle prit enfin la suis dĂ©solĂ©e Paul, sincĂšrement tu sais
 Tout n’est pas aussi difficilement sa salive, elle se redressa aussitĂŽt posant son regard sur Paul sans pour autant dĂ©sirer capter son regard qu’elle ne cessait d’éviter. Elle hĂ©sita longuement une nouvelle fois. Elle ne pouvait pas se contenter de cela, elle ne pouvait pas se contenter de mots comme cela, il avait le droit de savoir, il avait le droit de comprendre. Si elle devait lui faire du mal, le blesser, le perdre, autant qu’il tiens Ă©normĂ©ment Ă  toi, je suis vraiment bien et heureuse Ă  tes cĂŽtĂ©s. Tu es quelqu’un de tellement formidable et d’unique, tu ne cesses de t’occuper de moi et de me redonner le sourire. Avec toi, je me sens vivre et je me sens importante, j’ai vraiment l’impression d’exister. Je ressens Ă©normĂ©ment de choses pour toi. Un lĂ©ger silence. Mais cette question concernant ces sentiments
 Tu sais que ce n’est pas pour moi, tu sais que ce n’est pas des choses pour moi quand bien mĂȘme je le de tenir en place, la demoiselle se leva du canapĂ© et se mit Ă  marcher de long en large devant son interlocuteur. Elle tremblait totalement au point qu’elle ne s’en souciait mĂȘme plus, son cƓur ne cessait de ralentir alors que la piĂšce autour d’elle se doublait sans cesse si bien qu’elle en Ă©tait venue Ă  cligner des yeux beaucoup trop souvent. Un soupir s’échappa de ses lĂšvres en mĂȘme temps qu’elle enfouissait sa tĂȘte dans ses mains. Elle avait tellement mal, tellement peur. Tout Ă©tait terminĂ© maintenant. Tout Ă©tait fini et elle se sentait morte. C’était comme si elle plongeait Ă  nouveau en plein enfer, de si haut qu’elle en faisait une chute mortel. Sa tĂȘte la blessait, ces voix qui hurlaient dans sa tĂȘte, son cƓur qui ralentissait alors que seuls les frissons de peur courraient sur sa peau. Douleurs et blessures. Il faut toujours se rĂ©veiller et son rĂ©veil Ă©tait pire que brutal, elle avait si mal et si peur, elle se sentait si nulle et si inutile. Ne tenant plus, elle attrapa une cigarette dans son paquet traĂźnant sur le sol dans son appartement dĂ©vastĂ©. Elle farfouilla un moment avant de dĂ©nicher un briquet et elle perdit encore un bon moment avant de rĂ©ussir Ă  allumer sa nicotine. Un frisson parcouru son Ă©chine et un soupir de soulagement s’échappa de ses lĂšvres en mĂȘme temps qu’elle recrachait la fumĂ©e. Elle posa son regard sur Paul ne cessant de tirer sur sa cigarette de façon nerveuse et maladroite. Elle croisa son regard, dĂ©tournant aussitĂŽt le sien. Elle devait parler maintenant, elle avait encore le pouvoir de tout changer, maintenant. Elle devait simplement ouvrir la bouche et cessait de mentir. De long en large, le cƓur ralentissant, la vue troublĂ©e, les frissons de peur, l’estomac nouĂ©, le tic nerveux sur sa cigarette alors qu’elle Ă©tait incapable de croiser Ă  nouveau son regard, Lena prit la parole et se as vu ce que je suis, tu as vu de qui je viens
 Je vais devenir comme lui, je ne veux pas que tu en sois le tĂ©moin, je ne veux pas que tu souffres de cela et je ne veux pas te faire de mal en devenant ainsi. Elle croisa un court instant son regard. Ne me demande pas de faire cela j’en suis incapable, tu comptes beaucoup trop. Je n’ai aucune envie de te perdre et pourtant je sais que c’est le mieux pour toi, que tu restes loin de moi et loin de tout ça. Les barriĂšres doivent revenir, les murs Ă©galement et cela mĂȘme si
. MĂȘme si
. Avalant sa salive difficilement, elle tourna son regard vers lui frissonnante, le dĂ©tournant aussitĂŽt. MĂȘme si je t’ haĂŻssant dĂ©jĂ , elle renversa le premier meuble se trouvant sur son passage. Un frisson parcourut son Ă©chine alors qu’elle se mettait Ă  marcher de long en large de plus en plus vite et qu’elle se sentait de plus en plus faible. Elle devait ravaler ces mots, mais il Ă©tait dĂ©jĂ  trop tard. MalgrĂ© la sincĂ©ritĂ©, elle aurait prĂ©fĂ©rĂ© revenir en arriĂšre et lui faire croire le contraire quitte Ă  devoir souffrir. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Ven 25 FĂ©v - 518 Un soupir. Sa premiĂšre rĂ©action. Elle semblait embĂȘtĂ©. Ses bras tombĂšrent de leurs perchoir, elle n'avait plus de contact avec le jeune homme. Son corps rĂ©pondait dĂ©jĂ  Ă  sa place, elle s'Ă©cartait de lui. Elle bannissait tout contact physique avec Paul. La rĂ©ponse allait certainement ĂȘtre aussi dire Ă  dire qu'Ă  entendre. Paul se prĂ©parait mentalement. La jeune femme baissa le regard vers le sol. Paul compris, et un mouvement discret de ses maxillaires se fit. Il se renfermait peu Ă  peu. Finalement, il n'aurait pas du en parler. Laisser tout cela hors du temps. Du moment qu'il Ă©tait heureux sur l'instant. Un battement de plus en plus intense se faisant ouĂŻr. Lena battait du pied nerveusement sur le sol. Paul n'entendait plus que le rebond du pied de Lena sur le sol. Un claquement qui envahit aussitĂŽt l'esprit de Paul. Lena Ă©tait restĂ©e muette. Qu'est ce que cela voulait signifier ? Bien sĂ»r que le jeune Lyde se doutait de sa rĂ©ponse. Il la connaissait tout de mĂȘme assez pour savoir ce qu'elle pensait. Une larme bondit des yeux de Lena. Elle dĂ©ferla sur la pente abrupte de ses joues. Mais la jeune femme arrĂȘta sa course folle, comme si elle voulait cacher ses Ă©motions Ă  son interlocuteur. Elle prononça quelques mots. Des mots dures, mais en mĂȘme temps, ils n'Ă©taient pas Ă©tonnant de sa part. Elle semblait ne plus savoir oĂč elle se trouvait. Puis dans un vacarme silencieux, Lena marqua une pause, et l'inquiĂ©tude des deux ĂȘtres s'Ă©pancha dans tout les recoins de la piĂšce. Un instant, une seconde, puis Ă  nouveau, elle prononça quelques mots. Elle Ă©tait heureuse Ă  ses cĂŽtĂ©s. Quel bonheur de l'entendre dire ceci, ces mots lui rĂ©chauffĂšrent le cƓur furtivement. Mais les histoires d'amour n'Ă©tait pas pour elle. Bien sĂ»r que si, tout le monde Ă  le droit Ă  son histoire, du plus grand voyou au plus bon des Hommes. MĂȘme si ce n'Ă©tait qu'une passion furtive. Chaque ĂȘtre doit ĂȘtre chĂ©ri. Elle se leva du canapĂ© ou ils Ă©taient assis. Elle faisait les cents pas devant lui. Cette façon d'agir, elle Ă©tait prĂ©occupĂ©e. Le jeune rebelle l'Ă©tait de mĂȘme. D'un instant Ă  l'autre il pouvait perdre l'objet » de tout ses rĂȘves, de tout ses fantasmes. Paul Ă©tait assis, il releva la tĂȘte. La regarda fixement. La jeune femme plongea son visage dans ses mains. Signe de dĂ©sespoir. Vainement, Paul fit tomber sa tĂȘte en arriĂšre, reposant alors sur le rebord du canapĂ©. Il fixait le plafond, que pouvait-il faire dĂ©sormais ? Elle semblait perdue, comme Ă  son habitude. Mais lui, aussi l'Ă©tait. Et Ă  deux, ils seraient bien plus fort. Il entendit la jeune femme partir, cherchant quelque chose. Ses cigarettes, Paul en reconnu l'odeur, et la fumĂ©e qui de ses longs bras fumant s'Ă©tala Ă  travers la piĂšce et s'Ă©chappant par la fenĂȘtre encore ouverte. La jeune femme reprit alors la parole, cassant cette horrible tranquillitĂ© qui les menaçaient. Elle ne voulait qu'il devienne le tĂ©moin de sa folie. Son regard le traversa. Elle semblait inquiĂšte. Chaque paroles qu'elle prononçait semblait ĂȘtre pour elle comme chaque pas d'un funambule. Elle marchait sur des oeufs. La seule folie dont la jeune femme Ă©tait atteinte maintenant Ă©tait de se refusĂ©, l'amour Ă©perdu de Paul se disait-il. Restait en dehors de tout cela. C'Ă©tait trop dur, il la voulait elle, objet » de ses tendresses, de son amour. Nulle n'avait alors conquit Paul ainsi, il avait pieds et point liĂ©s Ă  elle. Il aurait tout fait pour la jeune femme. Elle voulait rebatir ses murs de hontes, qu'ils s'Ă©taient créée entre eux. Non ! Lena avala sa salive, regarda Paul dans les yeux fuyant aussitĂŽt son regard, comme deux personnes attirĂ©s l'un, l'autre ne voulant pas dĂ©voiler leurs feux. Elle prononça alors ces quelques mots, MĂȘme si je t'aime. »AtterrĂ©, Paul la regardait Ă©tonnĂ©, il Ă©tait totalement surpris, il s'attendait pas Ă  une marque d'affection aussi flagrante de sa part. D'un coups, la jeune femme renversa alors le premier meuble sur son passage elle semblait prise de peur, un frisson l'envahit. Paul se releva immĂ©diatement du fauteuil. La bouche entre-ouverte, il ne savait que pensait. Bien sĂ»r, il Ă©tait heureux, mais de maniĂšre Ă©trange, ce n'Ă©tait pas une profusion de joie. Non, c'Ă©tait trĂšs diffĂ©rent, comme une chaleur qui grossissait Ă  l'intĂ©rieur de lui. Un mal qui s'emparait de son corps, une fleur fanĂ©e, qui renaĂźt aux premiĂšres lueurs du soleil. Il s'approcha de Lena, la fixant. Elle Ă©tait dos Ă  lui. Il posa sa main sur son Ă©paule. Il ne savait pas quoi lui rĂ©pondre, pas quoi dire. Il n'Ă©tait pas habituĂ© Ă  cela, pas habituĂ© Ă  exprimer ses ressentit. Il prĂ©fĂ©rait Ă©crire, c'Ă©tait beaucoup plus facile et mĂȘme c'Ă©tait plus structurĂ©. Il essaya de se concentrer le mieux qu'il pĂ»t alors. Lena ... Je te comprends. »Il marqua une pause. La jeune femme semblait toujours dans le mĂȘme Ă©tat d'esprit. DĂ©licatement, il glissa son bras le long du corps de la jeune femme. Et son autre main serpenta sous son bras pour ainsi Ă©treindre dĂ©licatement la jeune femme. Elle Ă©tait comme emprisonnĂ© en ses bras. Quel moment dĂ©licieux pour le jeune Lyde qui regardait le cou de la jeune demoiselle. D'un ton incertain, il reprit alors. Je comprends ce que tu m'as dis, je veux t'aider, Ă  nous deux on y arrivera ... Je m'en fiche de souffrir pour toi. »Ce que cela pouvait sembler niais. On aurait dit des paroles d'un mauvais film. Il racla discretement sa gorge et ouvrit Ă  nouveau les lĂšvres. Lena, je te jure, je t'en supplis laisse moi ma chance si tu m'aime. »Il desserra ses bras de la jeune femme, et se posta en face d'elle. Il la regardait se dĂ©battre de ses dĂ©mons. Son regard Ă©tait plein de compassion, plein de frustration. Il voulait ĂȘtre Ă  elle, et elle Ă  lui. Il voulait liĂ© son Ăąme Ă  elle. Il se damnerait dans ses bras, il ferait pacte avec les dĂ©mons pour pouvoir Ă  nouveau goĂ»ter ses lĂšvres. Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Dim 27 FĂ©v - 2346 Le tremblement Ă©tait incessant. Ses mains tremblaient si fort qu’elle se sentait incapable de tenir cette cigarette qui demeurait dans ses mains allant rapidement et trop souvent Ă  la rencontre de ses lĂšvres. Son cƓur ralentissait sans cesse, devenant quasiment imperceptible, comme s’il allait la lĂącher lĂ  tout de suite. La piĂšce autour d’elle Ă©tait double sans cesse ce qui la poussait Ă  cligner trop souvent et trop rapidement des yeux comme si, Ă  chaque fois qu’elle les ouvrait de nouveau, elle pouvait se replonger dans l’autre dimension. Dans cette dimension d’il y a quelques minutes. Replonger avec lui dans un paradis lointain, trĂšs lointain. La jeune Wates avait tellement peur et tellement mal qu’elle ne se prĂ©occupait plus de rien. Marcher de long en large. Perdre le lien avec la rĂ©alitĂ© par la vue troublĂ©e et par le ralentissement de son cƓur. La peau couverte de frisson de peur qui nouait son estomac. Incapable de se contenir. Incapable de croiser son regard. Les mots venaient de sortir, si sincĂšres de ses lĂšvres. Elle venait de le supplier de ne pas faire cela, elle en Ă©tait totalement incapable. Elle ne voulait pas le perdre. Elle ne pouvait pas le perdre. Pas comme ça. Pas Ă  cause d’elle. La demoiselle savait parfaitement ce qu’elle Ă©tait, elle savait parfaitement qu’elle allait devenir comme son pĂšre et qu’elle risquait de faire du mal Ă  Paul. Elle savait parfaitement qu’elle allait devenir aussi folle que lui et elle ne voulait pas qu’il en soit le tĂ©moin. Elle refusait qu’il assiste Ă  cette dĂ©chĂ©ance dont elle serait la victime. Impensable. Tout ce qui s’était effondrĂ© quelques instants plus tĂŽt, ces barriĂšres, ces murs qu’elle maintenait, devaient rĂ©apparaĂźtre le plus rapidement possible, elle venait de lui dire cela Ă©galement. Lena se connaissait, elle savait qu’elle agissait pour le bien de son ami mĂȘme si sur l’instant ça faisait mal. C’était tellement mieux. Pourtant, elle venait d’avouer quelque chose. Quelque chose qui le pousserait Ă  ne pas fuir. Comme elle dĂ©sirait ravaler ses mots alors que c’était totalement impossible, elle ne pouvait pas faire comme si elle n’avait pas dit cela. Elle ne pouvait pas maintenant sortir que ce n’était pas vrai. Elle l’aimait, rĂ©ellement, sincĂšrement et les mots lui avaient Ă©chappĂ©s comme pour apaiser la douleur qu’elle lui infligeait alors qu’en vĂ©ritĂ©, elle se retrouvait bloquĂ©e et sans aucune issue possible. Elle venait de se condamner, seule. Se rendant compte de cela, se haĂŻssant d’agir ainsi, d’avoir dit cela, la rebelle renversa le premier meuble qui se trouvait devant elle. Le meuble heurta le sol dans un bruit fracassant alors qu’elle n’y prĂȘtait pas attention marchant de plus en plus vite, de long en large. La demoiselle se sentait faible et minable. Elle ne devenait qu’un pion, un horrible pion soumis au destin. C’était impossible, ça ne pouvait pas lui arriver, ça ne pouvait pas. La peur collait Ă  sa peau, lui tordant le ventre. Elle avait Ă©tĂ© sincĂšre en lui disant cela, elle avait Ă©tĂ© affreusement et horriblement sincĂšre. Comme pour apaiser les souffrances Ă  venir, elle avait prĂ©fĂ©rĂ© lui avouer. Lena aurait mieux fait de garder cela enfoui, de se taire et de le laisser souffrir. Il aurait souffert quelques temps, sur le moment alors que maintenant il risquait de souffrir pour toujours et tout Ă©tait de sa faute, absolument tout. Elle Ă©tait idiote, idiote et minable. La demoiselle ne savait absolument plus comment s’en sortir. Prise au piĂšge. Un animal en cage. Elle continuait de marcher de long en large, tirant incessamment sur sa cigarette comme si la solution allait lui sauter au visage, comme si tout allait apparaĂźtre et qu’elle allait trouver le miracle. Elle espĂ©rait tellement alors qu’elle savait qu’elle Ă©tait condamnĂ©e. Ses mots ne pouvaient pas ĂȘtre ravalĂ©s, il les avait entendus, il les avait compris et il en tiendrait surement compte, trop compte. Sa tĂȘte lui tournait affreusement, son cƓur ralentissait sensiblement alors qu’elle avait l’impression de s’effondrer dans un trou noir sans issu, sans moyen de survivre. La peur la prenait. Elle avait peur, affreusement peur. La demoiselle tentait d’enfouir ses dĂ©mons, se dĂ©battant avec eux dans cette lutte acharnĂ©e oĂč elle devenait si faible. Les mots Ă©taient passĂ©s entre ses lĂšvres. MĂȘme si je t’aime ». Quelle idiote ! Quelle idiote ! Quelle idiote ! Elle n’aurait jamais dĂ»t dire ça, elle aurait simplement dĂ»t le rejeter, l’envoyer au loin avec des paroles dures et froides, des paroles qu’elle savait utiliser et manier. LĂ , elle n’était plus dans son monde et elle ne savait absolument plus comment agir. C’était un peu comme redevenir un nouveau-nĂ© qui ne connait rien du monde et qui ne peut rien faire hormis subir jusqu’à comprendre et pouvoir agir. La sensation Ă©tait horrible pour la demoiselle qui avait tellement l’habitude d’ĂȘtre sans cesse au dessus de tout, plus forte sans cesse. Ce visage de marbre, ce cƓur de glace. C’était elle et elle en Ă©tait si loin. Le contrĂŽle de la situation lui filait entre les doigts et elle ne savait plus comment agir, comment vivre, comment survivre. Le meuble au sol, elle avait continuĂ© un instant ses allĂ©es et venues incessants avant de s’immobiliser. Elle devait avant tout se calmer et rĂ©flĂ©chir lentement. Il y avait toujours une solution, une solution Ă  chaque situation, Ă  chaque problĂšme. Elle allait trouver. Elle allait s’en sortir. Elle allait rĂ©ussir. Seule. Elle sentit la prĂ©sence de Paul derriĂšre elle, elle le sentait prĂšs d’elle. Il n’avait encore rien fait et pourtant elle Ă©tait sĂ»re qu’il Ă©tait lĂ , absolument certain. C’était affreux de constater qu’elle pouvait savoir cela si facilement, trop facilement comme si elle Ă©tait connectĂ©e Ă  lui d’une certaine façon. La jeune Wates refusait de se lancer dans une histoire, dans l’amour et toute cette folie furieuse, cette dĂ©pendance. Non, ce n’était pas elle ça et il allait devoir l’apprendre. Elle refusait de lui faire du mal ce qui la laissait aussi faible, aussi minable. Incapable de savoir comment agir et comment s’en sortir, incapable de trouver quoi dire ou quoi faire. C’était la premiĂšre fois qu’elle Ă©tait dans une impasse. Elle sentait les yeux de son ami sur elle et elle s’efforçait de contrĂŽler ses tremblements, elle s’efforçait de savoir comment tenir et comment rĂ©ussir. Il y avait une solution, c’était obligatoire. Sa main sur son Ă©paule. Elle dĂ©sirait se retourner et se blottir dans ses bras. Incapable de trouver une solution, elle se sentait dĂ©faillir. Elle ne devait pas pourtant, elle ne devait pas mĂȘme si elle le voulait, mĂȘme si c’était son dĂ©sir le plus cher. La demoiselle ferma les yeux relevant lentement la tĂȘte comme pour retrouver la force. Il la comprenait. Un sourire ironique apparu sur son visage alors qu’elle demeurait muette. Son bras se glissant le long de son corps, son autre main sous son bras. PrisonniĂšre de ses bras. Elle aurait dĂ»t rĂ©agir et s’éloigner aussitĂŽt, c’était mieux. C’était prĂ©fĂ©rable et pourtant elle demeurait immobile. Les yeux fermĂ©s, sa respiration se calmait lentement autant qu’elle se calmait et que son cƓur se remettait Ă  s’accĂ©lĂ©rer. Elle se sentait mieux, terriblement mieux. Il comprenait ce qu’elle avait dit bien alors pourquoi la gardait-il prisonniĂšre ? Il voulait l’aider, Ă  eux deux ils y arriveraient. Il s’en fichait de souffrir pour elle. MalgrĂ© elle, un sourire se dessina sur ses lĂšvres. RassurĂ©e ? Elle l’était alors qu’elle n’aurait pas dĂ»t l’ĂȘtre. La rĂ©alitĂ© la rattrapa lorsqu’il se racla la gorge. Elle devait rĂ©agir, rapidement. Ses yeux s’ouvrir alors qu’il la suppliait de lui laisser sa chance si elle l’aimait, c’était dĂ©gelasse de marcher par le chantage ainsi. Soudain, elle Ă©tait seule. Il Ă©tait en face d’elle, mais elle demeurait seule sans soutient, comme s’il l’avait abandonnĂ©. Un pas en arriĂšre. Lentement. Doucement. Elle s’éloignait. Un autre pas en arriĂšre. Lena ne le quittait pas des yeux alors qu’elle murmurait suis dĂ©solĂ©e
.Un autre pas en arriĂšre et elle s’immobilisa comme jugeant qu’il y avait assez de distance entre eux. Être dĂ©solĂ©e n’était rien, mais c’était les seuls mots qu’elle avait rĂ©ussi Ă  prononcer, les seuls mots qui ne risquaient pas de la faire basculer. Rien n’était comme elle le dĂ©sirait, rien n’était comme elle espĂ©rait. Elle se sentait tomber Ă  chaque seconde, elle avait l’impression qu’elle allait s’écrouler sur le sol si rapidement. Tout Ă©tait en train de voler en Ă©clat autour d’elle, elle Ă©tait en train de le perdre et elle s’éloignait pourtant. Lena ne savait plus comment faire, comment agir. Sa tĂȘte lui tournait, elle tremblait, elle avait si mal, si peur. Fermant les yeux, elle baissa la tĂȘte lentement alors que la cigarette glissait sur le sol. Lena rĂ©agit aussitĂŽt et elle l’écrasa dans un mouvement rempli de haine, une haine contre elle-mĂȘme. PaniquĂ©e, son regard se promena dans la piĂšce Ă  la recherche d’un objet tranchant. Elle devait se faire du mal, elle devait faire quelque chose. Son regard se posa Ă  nouveau sur Paul et son cƓur se fendit en mille. Elle lui avait fait du mal, elle le lisait dans son regard. La jeune Wates ne dĂ©sirait pas lui faire du mal, elle ne voulait pas le blesser. Elle n’était pas comme son pĂšre, pas encore. Un cƓur battait dans sa poitrine et elle dĂ©sirait qu’il soit heureux. La rebelle passa sa langue sur ses lĂšvres sĂšches alors qu’elle ouvrait la bouche une nouvelle fois. Tu peux comprendre mes mots, mais tu ne peux pas en saisir le sens rĂ©el Paul. Un regard dĂ©solĂ© en sa direction. Je refuse de te condamner Ă  cela, ne me le demande pas, je t’en prie. Peut-ĂȘtre qu’on y arriverait tous les deux, peut-ĂȘtre, mais tu risquerais d’en souffrir. Tu t’en fiche, pas moi, je refuse de prendre le risque de t’obliger Ă  souffrir ainsi Ă  cause de moi, Ă  cause de ce que je suis alors que j’ai le pouvoir de t’empĂȘcher de vivre cela. Un soupir entre ses lĂšvres alors qu’elle continuait. Je t’aime Paul, mais ne me fait pas ce genre de chantage s’il te plait. Ce n’est pas une question de laisser une chance ou non. Ce n’est pas cela. Je suis rĂ©ellement dĂ©solĂ©e, mais je ne te condamnerais pas ainsi, ce n’est pas en mon pouvoir, je n’en ai guĂšre envie d’ailleurs. Horreur. Elle venait Ă  nouveau de dire qu’elle l’aimait. Elle venait Ă  nouveau de prononcer les mots qu’elle ne devait absolument plus prononcer. Elle avait beau avoir Ă©tĂ© froide et distante dans tous le reste de ses paroles, ces sept petites lettres avaient Ă©tĂ© dites si tendrement qu’elle prenait le pouvoir sur tout le reste. C’était horrible de se rendre compte de cela, cette vĂ©ritĂ© atroce. Elle l’aimait, elle Ă©tait dĂ©pendante de lui vu qu’elle dĂ©sirait absolument qu’il reste et qu’au-delĂ  de tout elle dĂ©sirait son bonheur sans jamais le faire souffrir. La demoiselle se remit aussitĂŽt Ă  marcher de long en large Ă  nouveau en proie Ă  cette horrible torture. Elle ne le regardait plus. Son cƓur battait la chamade dans sa poitrine et pourtant il Ă©tait si inexistant qu’elle avait l’impression de ne pas le sentir. Sa respiration Ă©tait difficile Ă  trouver. Les frissons sur sa peau et son ventre nouĂ© tĂ©moignaient de la peur qui la rongeait inlassablement. Sa vue se troublait si bien qu’elle ne cessait de porter ses mains Ă  ses yeux comme dans l’espoir que le brouillard allait ainsi disparaĂźtre. Son regard tomba alors sur le couteau qu’elle possĂ©dait entre les mains tout Ă  l’heure. Rapidement, brusquement, elle s’en saisit et revient se planter devant Paul. Elle devait absolument faire peur d’autant plus en ayant cette arme tranchante entre les mains. Elle leva le regard vers lui alors qu’un Ă©clair de folie passait dans ses yeux. Le visage de Paul Ă©tait si flou devant ses yeux qu’elle ne saisissait pas s’il la prenait, ou non, pour une dingue. La peur devait le ronger. Pas autant que la peur rongeait la demoiselle qui Ă©tait totalement perdue. Elle lança un regard implorant vers lui alors qu’elle lui tendait le couteau, tenant celui-ci par la lame, lui tendant de telle façon Ă  ce qu’il puisse se saisir du manche. La rebelle insista sans rien dire, un long moment jusqu’à ce qu’il se saisisse du couteau. Elle recula lĂ©gĂšrement, un simple petit pas en arriĂšre pour pouvoir bien le regarder. Surement, la rebelle remonta les manches de sa veste dĂ©voilant ses bras. Un mutilĂ© d’il y a peu, un qu’il venait de soigner quelques instants plus tĂŽt alors que l’autre demeurait marquĂ© mais sain. Elle releva les yeux sur lui, implorante avant de mal !Ce n’était pas une demande ou une requĂȘte, c’était un vĂ©ritable ordre. Son cƓur s’était remis Ă  battre la chamade et elle le sentait rĂ©ellement dans sa poitrine, douloureux. La jeune brune n’arrivait plus Ă  penser, elle ne savait pas comment agir, elle ne savait pas comment le renvoyer sans lui faire de mal. Elle ne savait pas comment faire d’autant plus qu’elle l’aimait. Le seul moyen de s’en sortir Ă©tait de plonger dans ce qu’elle connaissait. Elle refusait de prendre de la drogue devant lui, elle refusait d’en prendre le temps qu’il Ă©tait lĂ . La demoiselle ne pouvait pas plonger dans cette dimension. Elle ne pouvait pas l’embrasser non plus, plus maintenant. Le seul moyen Ă©tait donc de souffrir et de sentir cette souffrance au-delĂ  que dans sa tĂȘte oĂč ses pensĂ©es tambourinaient. Elle Ă©tait folle, mais pourtant totalement ancrĂ©e dans la rĂ©alitĂ©. Incapable de savoir comment agir devant cette situation qui lui Ă©tait si inconnue, la demoiselle dĂ©cidait alors de plonger dans ce qu’elle connaissait. Lena ne quittait pas son prince charmant » des yeux alors qu’elle lui tendait ses bras. Elle attendait le coup fatal. Elle attendait de sentir la douleur sur sa peau. Elle attendait de pouvoir s’en sortir. Tremblante, peuplĂ©e de peur, le cƓur battant Ă  tout rompre, la vue floue, elle se sentait dĂ©faillir. Elle ne le quittait pas des yeux, suppliante, dans l’attente de la douleur dĂ©chirante. Dans l’attente du connu. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Mar 15 Mar - 1324 Elle murmura quelques mots. Une excuse. Pourquoi s'excusait elle et de quoi ? Elle fit un autre pas en arriĂšre, la distance entre eux deux semblait immense. Paul voulait avancer, il la voulait pour lui. C'Ă©tait peut ĂȘtre arrogant et totalement stupide. Mais quoique inconscient qu'il fĂ»t, il ne voulait pas abandonner. Il se battrait pour elle. Il s'apprĂȘtait Ă  avancer, mais le regard de Lena semblait distant. Qu'il fasse cent pas vers elle oĂč qu'il reste immobile, la distance restera la mĂȘme. Le regarde du jeune homme s'assombrit. Qu'avait-il fait pour mĂ©riter cela ? La jeune femme dont il Ă©tait fou amoureux, celle qui le rendait quasiment aliĂ©nĂ©, voulait de lui, elle l'aimait. De vrais sentiments, du moins qui semblait ĂȘtre plus vrai que nature. Et pourtant, une impossibilitĂ© d'ĂȘtre ensemble. Elle passa sa langue sur ses lĂšvres. Elle s'apprĂȘtait Ă  parler. Paul Ă©tait pendu Ă  ses lĂšvres, quel que soit ses mots, il voulait l'entendre. Il n'entendait plus rien, faisant abstraction de tout. Elle. Elle Ă©tait la seule et unique chose importante Ă  cet instant. Ses paroles Ă©tait un nectar dont il se dĂ©lectait avec joie, seulement comme Tantale, il allait ĂȘtre puni Ă  entendre les flots sans jamais pouvoir y goĂ»ter. L'objet de tout ses dĂ©sirs se renfermer sur lui-mĂȘme. Elle ne voulait pas le condamner. Mais condamne moi ! Se dit-il intĂ©rieurement. Il n'attendait que cela. Il ne dĂ©sirait que cela. Il n'y a d'amour sans douleur. Elle ne voulait pas de chantage de sa part. De chantage ? Quel chantage ? Ca n'Ă©tait pas ça qu'il voulait. Il l'implorait de lui laisser une chance, c'Ă©tait un geste de dĂ©sespoir. Etant si prĂȘt du but, Paul ne voulait plus renoncer. Il la voulait, il l'aurait. Si seulement les choses Ă©tait aussi simple ... Elle semblait tourmentĂ©e, elle marchait dans cette piĂšce qui devenait de plus en plus petite pour ces deux jeunes gens. Il aurait voulu crier, lui crachait ses sentiments. Lui montrait Ă  quelle point elle comptait, qu'il prendra soin d'elle, qu'il serait pas plus bruyant qu'une ombre, qu'il ne serait lĂ  que quand elle le voudrait, qu'il deviendrait l'ombre de son ombre. Elle arpentait la piĂšce, se frottant les yeux rĂ©guliĂšrement, Paul n'avait pas bouger d'un iota. Il ne comprenait plus rien Ă  cette action. Si elle l'aimait, qu'elle vienne, qu'elle saute dans ses bras. Qu'ils se trouvent une fois pour toute. D'un coup, elle ramassa ce satanĂ© couteau jetĂ© alors par le jeune Lyde. Qu'allait-elle faire avec cette lame aiguisĂ©e. Elle se planta devant lui, prenant conscience du danger, Paul pris peur. Ses yeux grossirent, ses pupilles se rĂ©tractĂšrent. Son pouls s'accĂ©lĂ©rait. Elle regardait Paul avec insistance, tenant l'arme par la lame. Elle semblait vouloir que Paul la prenne. Sans agir, le jeune homme la regardait dans les yeux. Il avait adoptĂ© un air dur, il ne voulait pas qu'elle le fasse, il ne voulait pas le faire. Puis sa voix retentit Fais-moi mal ! » Lena lui donnait un ordre. Un ordre qu'il ne pouvait accomplir. Il ne pouvait pas lui faire de mal physiquement. Il n'aurait jamais pu. Elle attendait qu'une douleur lui pĂ©nĂštre l'Ă©piderme, de sentir le sang chaud couler sur sa peau, un liquide pourpre descendre Ă  toute vitesse sur elle. Mais Paul n'en fit rien. Sans mot, il prit le couteau. Il tenait le manche fermement et Lena la lame. Il attendait qu'elle relĂącha cette derniĂšre. Il ne voulait pas causer de tords Ă  sa bien aimĂ©e. Plusieurs minutes s'Ă©coulĂšrent dans le silence. La jeune femme lĂącha son arme. Paul tenait dĂ©sormais le couteau de cuisine. Son bras vient de le long de son corps, et sa voix retentit dans la piĂšce. Lena, je ne te ferais pas de mal »Il tenait fermement la lame. Il voulait se rapprocher de sa convoitĂ©e, il voulait lui ressembler. Et sans un mot, il porta la lame dans son autre main. D'un coups sec, il sectionna sa paume. La douleur envahi son bras, paralysant tout son avant-bras gauche. Des picotements se firent ressentir. Son bras eu un tremblement. Pourquoi ce geste ? C'Ă©tait stupide, et douloureux ! Le liquide se rĂ©pandait dans sa paume qu'il referma pour Ă©viter que trop de goutes ne tombe au sol. Il regardait Lena, ne savait pas quoi dire, ne savait pas quoi faire. Il attendait sa rĂ©action. Paul Ă©tait dĂ©boussolĂ©, il ne se comprenait plus lui mĂȘme, seul des mots sortir de sa bouche. Tu vois, je suis capable de souffrir pour toi ... »Et il baissa le regard. Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Mer 16 Mar - 1722 L’amour
 Une illusion, un mensonge et pourtant une rĂ©alitĂ© Ă©tonnante qui entraĂźne des sensations et des sentiments uniques nous faisant chavirer Ă  chaque instant. L’amour
 Un mot qui tourne en boucle dans la tĂȘte de centaines de personnes qui ne rĂȘve que de ça et qui passe leur vie Ă  courir aprĂšs cette futile vĂ©ritĂ©. L’amour
 Le seul sentiment capable de nous dĂ©truire, le seul qui nous pousse lentement vers le gouffre et pourtant on ne cesse jamais de le vouloir encore et encore mĂȘme aprĂšs les peines et les douleurs. Un besoin de sentir quelqu’un Ă  cĂŽtĂ© de soi, de se dire que l’on n’est pas seule et qu’on ne risque pas de tomber car on a de l’importance pour une personne au moins. Une envie de se sentir en vie un court instant. Un violent dĂ©sir d’exister Ă  travers les yeux de quelqu’un d’autre. Lena avait toujours fuit cela, toujours. Exister Ă  travers quelqu’un d’autre, pour quelqu’un d’autre revenait Ă  donner Ă  cette personne le loisir de nous faire du mal, intensĂ©ment. Cela laissait la chance Ă  l’autre de nous dĂ©truire ou bien de nous rendre totalement heureux. Cependant, la jeune demoiselle n’avait jamais rĂ©ellement connu le bonheur, elle n’avait jamais sĂ»t ce que c’était d’ĂȘtre heureuse dans son monde, dans sa vie ça n’existait pas. Elle devait simplement survivre, survivre et rien de plus. Lena ne cherchait mĂȘme plus Ă  vivre comme si la vie s’était dĂ©jĂ  effacĂ©e de son chemin. La jeune brune refusait de laisser Ă  quelqu’un l’occasion de la dĂ©truire mĂȘme si elle prenait alors le risque de ne jamais connaĂźtre le soit disant bonheur qu’elle aurait pĂ»t connaĂźtre. Un visage de marbre et un cƓur de glace si loin de ce qu’elle Ă©tait actuellement en osant avoir dit qu’elle l’aimait. Comme si c’était quelque chose Ă  dire, comme si c’était quelque chose Ă  faire. Aucun contrĂŽle sur la situation qui se jouait d’elle et la poussait Ă  ne pas savoir comment agir si bien qu’elle avait entrepris des allĂ©es et venues incessants jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’elle devait avant tout se calmer. Se rassurant comme elle le pouvait, elle s’éloigna de lui lentement, surement en prononçant qu’elle Ă©tait dĂ©solĂ©e. DĂ©solĂ©e de tellement de choses, choses qu’elle dĂ©sirait mais qu’elle ne pouvait ni offrir ni accepter. Choses qu’elle repousserait sans cesse. Elle s’éloignait alors qu’elle voulait simplement revenir se blottir dans ses bras, avoir le droit d’ĂȘtre faible et pouvoir compter sur lui. Elle aurait pĂ»t agir ainsi aussitĂŽt et pourtant ce ne fut guĂšre le cas. Elle refusait d’agir encore comme cette fille qui Ă©tait si loin de ce qu’elle Ă©tait, de l’image qu’elle donnait d’elle aux autres. La demoiselle refusait d’ĂȘtre qui elle Ă©tait rĂ©ellement, trop habituĂ©e Ă  jouer un rĂŽle qui maintenant lui collait Ă  la peau si bien qu’elle refusait de le laissait de cĂŽtĂ©s. Elle reprit alors la parole comme pour tenter, une nouvelle fois d’expliquer les choses Ă  Paul. C’était peine perdu, elle le savait. Elle aurait beau dire ce qu’elle voulait, il ne partirait pas. Elle l’avait compris en croisant son regard. Elle l’avait compris et pourtant s’acharnait Ă  tenter de rendre possible l’impossible qui, Ă  ses yeux, n’était qu’un semblait d’impossibilitĂ© qu’elle arriverait Ă  faire cĂ©der. Des mots prononcĂ©s, un discours plus ou moins cohĂ©rent tellement ses pensĂ©es s’agitaient et en devenait inaccessibles, incomprĂ©hensibles. Un discours oĂč elle venait Ă  nouveau de commettre l’erreur d’ĂȘtre faible et d’avouer ses sentiments. Elle acceptait les paroles de son interlocuteur, mais elle ne pouvait pas les mettre en pratique. Incapable de le condamner, incapable de le pousser Ă  souffrir Ă  cause d’elle. Incapable de devenir un monstre. Elle en venait Ă  le supplier de ne pas l’obliger Ă  le faire. En marche de nouveau, comme prise au piĂšge, pour tentait de se contrĂŽler, son cƓur n’existant plus alors qu’il Ă©tait si douloureux dans sa poitrine. Sa respiration devenait inexistante, insaisissable et sa vue se troublait sans cesse alors que la peur s’emparait d’elle, de sa peau, de sa tĂȘte et mĂȘme de son cƓur. Son regard balaya la piĂšce Ă  la recherche d’un quelconque secours. Le couteau. Elle s’en saisit rapidement avant de se planter devant lui. Un regard implorant alors qu’elle tenait fermement la lame dans sa main, assez fort pour qu’elle la sente mais pas suffisamment pour connaĂźtre la rĂ©elle douleur ou pour s’ouvrir. Insister jusqu’à ce qu’il prenne ce foutu couteau tremblant entre les doigts de la jeune brune. La demoiselle Wates finit par se reculer, remontant ses manches avant de lancer trois mots. Un ordre. C’était pour elle le seul moyen de s’en sortir replonger dans ce qu’elle connaissait vĂ©ritablement. Ne le quittant pas du regard, implorante, elle attendait la douleur dans son bras alors qu’elle tremblait et que son cƓur lui faisait suffisamment mal pour la plier en deux sans compter sa vue qui ne cessait de se troubler. Elle attendait de replonger dans le connu et de s’en sortir. Il prit alors le couteau alors qu’elle fermait lentement les yeux dans l’attente de la douleur sur sa peau, la lame sur son Ă©piderme avant de sentir le sang s’écouler lentement le long de son bras. C’était un mal pour un bien, elle avait l’impression d’exister Ă  travers sa lame et d’avoir un rĂ©el pouvoir, un rĂ©el contrĂŽle de tout. Lena aurait trĂšs bien pĂ»t s’ouvrir toute seule devant les yeux de son interlocuteur mais elle voulait se punir pour ce qu’elle lui faisait subir. Elle voulait se punir pour ce qu’elle Ă©tait avec lui et pour son comportement avec lui. La brune lui offrait donc la chance inestimable de se venger sur elle, sur sa peau. Elle dĂ©sirait cette douleur et elle dĂ©sirait qu’il la lui inflige simplement parce qu’elle savait qu’elle la mĂ©ritait amplement aujourd’hui, maintenant, sur le champ. Elle voulait sentir toute la haine de Paul, toute sa dĂ©tresser. La demoiselle ne voulait pas lui faire de mal, elle dĂ©sirait simplement qu’il lui en fasse, qu’il s’occupe de sa peau et qu’il se venge. Qu’il la fasse souffrir comme pas possible au point qu’elle hurle de douleur. C’était son dĂ©sir, son envie, sa vĂ©ritĂ© et son monde. Elle voulait qu’il ose commettre cet acte, elle en avait Ă©trangement besoin. Un intense besoin de sentir cet amour, ce mal, cette dĂ©tresse, cette colĂšre, cette vengeance sur sa peau. Il tenait le manche, elle tenait la lame, eux deux rĂ©unis un instant. Le silence installĂ©. Il ne pouvait pas agir si elle tenait la lame et pourtant elle laissait le temps s’écoulait ainsi, immobile et lente. La jeune brune relĂącha lentement la lame, reculant lĂ©gĂšrement pour offrir pleinement son bras Ă  son bien-aimĂ©. Le coup ne vint pas, rien ne vint, pas mĂȘme l’effleurement de la lame contre elle. Rien ne venait, rien ne venait et elle commençait Ă  paniquer devant cette absence qui la poussa alors Ă  ouvrir les yeux. Il avait le bras le long de son propre corps, ne semblant pas du tout prĂšs Ă  l’attaquer ou Ă  faire quoi que ça soit, surtout pas Ă  accomplir l’ordre qu’elle lui avait demandĂ©. La voix retentit alors dans la piĂšce rĂ©sonnant Ă  ses oreilles, dans sa tĂȘte plusieurs fois comme un disque incessant sur repeat. La jeune brune ne pouvait pas accepter ce qu’il venait de dire. Il ne lui ferait pas de mal. Elle s’était alors mise Ă  secouer la tĂȘte nĂ©gativement et rapidement comme pour dire qu’il ne pouvait pas agir ainsi. Elle mĂ©ritait le mal, elle mĂ©ritait la douleur et il devait lui infliger. Il n’allait pas le droit de refuser. Elle s’arrĂȘta soudainement lorsqu’elle le vit porter la lame sur sa propre main. Sa tĂȘte lui disait d’agir rapidement et pourtant elle demeurait immobile, incapable de se dĂ©cider Ă  faire quoique ça soit. Incapable de mettre ses muscles en marche et de se diriger vers lui pour l’empĂȘcher de commettre cette erreur. La jeune brune le fixait alors que son cƓur s’était arrĂȘtĂ© de battre, du moins semblait-il et qu’elle ne respirait plus comme dans l’attente de l’horreur la peur la ravageant toute entiĂšre. Il sectionna sa peau d’un coup si sec que la brune en sursauta instantanĂ©ment. Elle remarqua la vague de douleur Ă  la suite de ce geste avant qu’il ne pose son regard sur elle. Elle, les deux mains sur la bouche pour retenir le hurlement qui avait voulu s’échapper de ses lĂšvres dĂšs qu’elle avait compris ce qu’il allait faire. Elle, le cƓur battant Ă  tout rompre maintenant que l’horreur Ă©tait commise. Elle, la respiration incessible nouĂ©e par la peur. Elle, immobile et tremblante devant ce qu’il venait de faire. Devant ce qu’elle venait de l’obliger Ă  faire. Ses yeux se remplirent de larmes alors qu’il lança qu’il Ă©tait capable de souffrir pour elle. Son regard se baissa alors qu’elle cherchait Ă  le capturer. Il avait Ă©tĂ© idiot, tellement idiot d’agir ainsi si bien que maintenant que le choc Ă©tait passĂ©, elle ressentait la colĂšre enflait en elle. Une colĂšre contre elle-mĂȘme, une colĂšre contre ce qu’il venait de faire, par sa peau. Une colĂšre qu’elle avait intensĂ©ment besoin d’exprimer. Une colĂšre faisant trembler le moindre de ses membres. Un pas en avant, elle sentait qu’elle Ă©tait dangereuse en cet instant mĂȘme, elle Ă©tait certaine de le paraĂźtre Ă©galement alors qu’elle s’arrĂȘta Ă  quelques centimĂštres de lui. Une main se glissant vers la main tenant le couteau, elle se saisit de l’arme dans sa main alors que son autre main se glissa sous le menton de son ami lui soulevant alors le visage pour qu’il la regarde dans les yeux. Elle prit alors, soudainement, la es stupide. Ton acte est stupide. Putain, pourquoi as-tu fait ça ? Tu n’as rien dans la tĂȘte ou quoi ?Un venin jetĂ© au moindre mot prononcĂ© qu'elle ne pensait pas cependant, une colĂšre qui faisait trembler sa voix la rendant encore plus dangereuse sur le coup, capable de faire encore plus peur. Une colĂšre qui pourtant ne reflĂ©tait que l’inquiĂ©tude de la jeune demoiselle. Une inquiĂ©tude intense pour celui qu’elle aimait. Il devait le sentir dans son regard et dans sa voix tremblante. Elle Ă©tait en colĂšre simplement Ă  cause de ce qu’elle ressentait maintenant qu’il avait osĂ© commettre cet acte. Elle Ă©tait en colĂšre parce qu’elle avait peur pour lui, tellement peur. La jeune brune se recula instantanĂ©ment alors qu’elle dĂ©posait le couteau sur un meuble restĂ© debout et ayant Ă©chappĂ© Ă  sa colĂšre. Elle se dirigea rapidement dans la salle de bain sans un mot, sans mĂȘme le prĂ©venir certaine qu’il ne prendrait pas le risque de la suivre aprĂšs le regard qu’elle lui avait lancĂ©. Dans la salle de bain, elle Ă©tait tellement tremblante et en Ă©bullition qu’elle ignorait ce qu’elle faisait. Tout se confondait, tout se troublait autour d’elle. Se rattrapant au lavabo, une tonne de produits tombĂšrent au sol dans un bruit affreux. Elle porta ses mains Ă  ses oreilles retenant son cri fermement en gardant les lĂšvres serrĂ©es. Elle se mit alors Ă  farfouiller dans l’armoire Ă  pharmacie, balançant tous les objets la gĂȘnant Ă  terre sans mĂȘme y faire attention. Elle s’en fichait, elle voulait simplement aller s’occuper de lui, simplement. Les larmes roulaient sur ses joues Ă  une vitesse folle et pourtant elle s’en fichait. Peu lui importait d’ĂȘtre faible Ă  cet instant, elle dĂ©sirait simplement aller rĂ©parer ses erreurs et prendre soin de lui, faire cesser cette vague de souffrance. Un soupir de soulagement lorsqu’elle se saisit des bandages, des compresses et d’un dĂ©sinfectant. Elle n’était pas douĂ©e pour cela comme en tĂ©moignait ses propres blessures qui ne cessaient de s’infecter. De retour dans le salon, elle remarqua qu’il n’avait pas bougĂ© de place. Lentement, elle vint vers lui et se saisit de sa main blessĂ©e. Elle l’ouvrit avant de sursauter Ă  nouveau devant le sang de la blessure. Elle attrapa une compresse et entreprit de lentement enlever le sang autour de la plaie. Puis, elle appuya lentement sur celle-ci afin de cesser l’écoulement. Levant enfin les yeux vers lui, elle croisa son regard et ça en fut trop pour elle. Il Ă©tait dĂ©jĂ  en train de devenir fou Ă  cause d’elle, Ă  cause d’elle. Elle s’éloignant instantanĂ©ment ne s’occupant plus de la blessure ne prĂȘtant mĂȘme pas attention Ă  l’étonnement de son ami. Le couteau Ă  nouveau en main, elle tremblait de tous ses membres alors qu’elle revenait violemment et rapidement vers lui. Elle le poussa beaucoup trop fort contre le mur derriĂšre lui, la colĂšre la rendait tellement violente, tellement forte. Elle dĂ©posa une de ses mains Ă  cĂŽtĂ© de la tĂȘte de son interlocuteur pour l’empĂȘcher de s’enfuir alors qu’elle se retrouvait dans ce corps Ă  corps, nouveau. Elle aurait pĂ»t l’embrasser, mais ce n’est pas ce qu’elle fit. En quelques secondes, le couteau se retrouva sur la gorge de Paul alors que les yeux de la jeune brune lançaient des Ă©clairs. Il devait sentir sa colĂšre, ses tremblements et cette douleur qu’elle ressentait. Il devait sentir son cƓur battant la chamade et sa respiration qu’elle n’arrivait pas Ă  saisir. Pourtant, elle prenait le pouvoir faisant de lui une victime. Yeux dans les yeux, le regard noir, la jeune brune prit alors la serais capable de te faire du mal. Un intense mal, je suis capable de te trancher la gorge. Cela serait surement prĂ©fĂ©rable pour toi car le cĂŽtĂ© physique du mal que je peux infliger ne serait rien Ă  cĂŽtĂ© de ce que je te ferais psychologiquement si tu demeurais Ă  mes cĂŽtĂ©s, Ă  m’aimer et Ă  me vouloir. Rien du tout. Elle appuya la lame sur sa gorge encore plus faisant perler une lĂ©gĂšre goutte de sang Ă  laquelle elle ne fit mĂȘme pas attention. Tu ne sais pas qui je suis, ce que je suis ou ce dont je suis capable et tu te jettes comme ça en croyant que tout va se passer comme dans un conte de fĂ©e. Tu crois que le monde est aussi simple ? Tu ignores tout alors ne fait pas comme si tu Ă©tais en mesure d’affronter ce que tu ne connais pas. Elle s’approcha de son oreille faisant attention Ă  ne pas appuyer plus, on sentait qu’elle ne dĂ©sirait pas tant que cela lui faire du mal. Je ne te tuerais pas, je ne veux pas, je ne peux pas t’infliger cet enfer insupportable, je ne ferais pas de toi ce que je suis. Pour ta propre sĂ©curitĂ©, pour ton bonheur, je suis amplement capable de dĂ©mĂ©nager totalement pour que tu cesses de me dĂ©sirer, de m’aimer. Je t’aime tellement Paul que je suis prĂȘte Ă  tout pour t’empĂȘcher d’ĂȘtre avec moi et de connaĂźtre cet enfer. Tu deviens dĂ©jĂ  fou sans mĂȘme ĂȘtre rĂ©ellement avec moi. Tu es dĂ©jĂ  fou au point d’oser commettre cet acte sur ta peau. Je refuse que tu le deviennes encore plus Ă  cause de moi. Je t’en supplie, je ne veux pas t’entraĂźner dans cet enfer. Se reculant, elle reprit alors sur un ton mauvais et colĂ©rique. Je pourrais te tuer sur le champ tu sais, ça rĂ©soudrait absolument tout plus brune appuya Ă  nouveau le couteau sur la gorge avec un sourire mauvais. Un sourire qui n’appartenait jamais Ă  son visage. Et pourtant, tout Ă©tait diffĂ©rent en cet instant. Son regard ne quittait pas le visage de Paul, elle ressentait sa douleur simplement en Ă©tant prĂšs de lui. Il avait peur, elle le sentait Ă  travers la respiration qu’il avait ou les battements intenses de son cƓur. Le regard de la brune descendit sur les lĂšvres de son interlocuteur puis sur sa gorge oĂč le couteau Ă©tait appuyĂ©. Un flash. Une douleur. Elle porta sa main de libre Ă  sa gorge comme si elle Ă©tait en train de subir cette mĂȘme douleur. Soudainement, la jeune brune retira le couteau de la gorge de Paul, couteau qui tomba aussitĂŽt sur le sol en un tintement alors qu’elle Ă©tait horrifiĂ©e face Ă  son propre comportement. HorrifiĂ©e par sa propre maniĂšre d’agir. HorrifiĂ©e d’avoir Ă©tĂ© incapable de contrĂŽler, n’étant pas elle pendant un trop long moment. Elle Ă©tait devenue comme son pĂšre, exactement comme lui. Elle devenait un monstre. S’éloignant rapidement en ne le quittant pas des yeux et en marchant en arriĂšre, la demoiselle tremblait affreusement alors qu’elle s’ mon dieu
 Rentre chez toi Paul
 Eloigne-toi de moi, rapidement, pars et ne reviens pas
 Je suis beaucoup trop dangereuse
 Oh mon dieu, oh mon dieu je suis un monstre, je deviens comme lui
Reculant sans cesse, elle sentit le canapĂ© derriĂšre elle et elle s’empressa de s’effondrer dessus. Le canapĂ© oĂč quelques instants auparavant ils s’embrassaient encore, heureux et dans leur monde jusqu’à ce qu’il pose cette question sur ces sentiments. Une question qui avait entrainĂ© cette situation dĂ©mesurable. C’étai la premiĂšre fois qu’elle agissait ainsi avec une telle colĂšre et un tel pouvoir, c’était la premiĂšre fois qu’elle Ă©tait violente sur quelqu’un d’autre qu’elle-mĂȘme. Les larmes affluaient dans ses yeux, sur ses joues alors qu’elle portait une main Ă  ses lĂšvres horrifiĂ©e d’elle-mĂȘme. Elle resta un moment immobile dans cette position avant de lentement se laisser tomber du canapĂ© glissant sur le sol. Ramenant ses genoux contre sa poitrine, la demoiselle les entoura de ses bras avant de se mettre Ă  se balancer d’avant en arriĂšre, les yeux fermĂ©s comme tentant de se calmer, de se rassurer face Ă  ce qu’elle venait de faire. Elle venait de commettre un acte qui aurait pĂ»t ĂȘtre commis par son pĂšre. Elle devenait comme lui. Il devait s’éloigner d’elle. La jeune Wates ne le regardait plus et elle attendait simplement d’entendre la porte s’ouvrir et se fermer avant de pouvoir agir, faire quelque chose. Le temps qu’il Ă©tait lĂ , elle ne bougerait plus et ne lui ferait donc pas de mal. Son cƓur battait Ă  ses oreilles, l’horreur se rĂ©pĂ©tait dans sa tĂȘte l’empĂȘchant de respirer correctement, les frissons d’horreur comblait sa peau alors qu’elle se balançait d’avant en arriĂšre sur le sol comme si cela pouvait l’aider alors qu’au contraire elle se torturait encore plus laissant son esprit s’enfoncer. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Dim 20 Mar - 1605 Goutte aprĂšs goutte, le sang tombait dans un fracas insolent. Un cri Ă©touffĂ© vint rompre le silence qui pesait sur cette piĂšce refroidit par le courant d'air qui y passait. La jeune Wates le regardait intensĂ©ment, Paul quant Ă  lui regardait au sol. Honteux de son acte. Il venait de lui faire du mal, certes elle le lui avait demandĂ© mais tout de mĂȘme, il s'en voulait. Il entendait la respiration forte de Lena, elle ne semblait pas bien. Elle s'approcha d'un pas furibond. Un seul et unique pas vers lui. Il sentait sa colĂšre, mais par peur il ne releva pas le visage. Par peur de regarder dans ses yeux sa douleur, par peur de ne rien y voir, de l'indiffĂ©rence. Elle saisit alors l'arme qui avait fait couler son sang. La jeune femme avait l'arme encore rouge en main. Paul sentit alors la main froide de Lena se poser sous son menton, elle soulevait le visage du jeune homme pour leur face Ă  face. Elle s'Ă©nerva, elle poussa la voix assez fort. La colĂšre se ressentait dans sa voix, sur son visage. Alors c'Ă©tait ça, Paul venait de tout briser ? L'amour de Lena semblait fort, elle semblait tenir Ă  lui, mais l'acte qu'il avait commis avait-il tout renversĂ© ? Elle Ă©tait trĂšs Ă©nervĂ©, Ă  en faire peur ! Mais, la voix de Lena se faisait de plus en plus tremblante. Ces mots devenaient moins lourds de leurs toxique animositĂ©. Paul qui lui faisait dĂ©sormais face, n'eu pas la force de dire un mot. Il ne savait quoi dire de toute maniĂšre. Il aurait pu se justifier, mais comment se justifier soi-mĂȘme lorsque l'on ne possĂšde pas la rĂ©ponse. La jeune brune recula, dĂ©posa le couteau sur un meuble et s'enfuit vers la salle de bain. Paul savait ce qu'elle allait faire. Du moins, il s'en doutait. Il avait l'envie de la rejoindre, lui dire que tout allait bien, que la blessure n'Ă©tait que superficielle. Mais ses jambes refusaient d'obĂ©ir. Elles refusaient de se mouvoir pour rejoindre Lena. Paul restait plantĂ© lĂ . Un bruit se fit entendre, des flacons semblaient avoir touchĂ© le sol aprĂšs une courte chute. Elle l'avait aidĂ© Ă  tout ramasser toute Ă  l'heure, il pouvait bien venir l'aider. Mais comme toute Ă  l'heure, le jeune homme semblait figĂ© dans sa position. Il regardait alors sa main, le sang avait cessĂ© de couler abondamment. Toutefois, elle restait tachĂ©e de rouge. Le sol aussi accueillait une flaque de sang juste au dessous de Paul. AprĂšs quelques instant, le jeune homme ouvrit la main. Une nouvelle douleur se fit alors ressentir, les chairs s'ouvraient. A nouveau le mal rongea son avant-bras et une grimace de douleur apparu sur le visage de Lyde. Des bruits se faisait entendre depuis la salle de bain, un Ă  un les produits tombaient bruyamment sur le sol. Le courant d'air lui brulait la plaie. Il avait plutĂŽt mal et referma Ă  nouveau sa main. Lena rĂ©apparut dans son dos, il entendait ses pas revenir vers lui. Sans dire un mot, elle prit sa main. A la dĂ©couverte de la blessure, la jeune femme semblait quelques peu surprise par la vue du sang. Elle nettoya minutieusement le sang puis entreprit d'appuyer lentement sur l'ensemble de la paume de Paul pour arrĂȘter le faible Ă©coulement de sang qui subsistait alors. Une nouvelle grimace apparut et un soupir de douleur se fit entendre. Lena releva la tĂȘte et croisa le regard du jeune homme. Elle recula d'un pas. Acte soudain et inexpliquĂ©. Paul ne comprenait pas, on aurait dit qu'il avait la peste, que Lena venait de voir en lui tout ses dĂ©mons. Elle reprit alors possession du couteau. Un nouveau regard apparu sur son visage et elle poussa violemment le jeune homme. Ne s'y attendant pas, Paul eu la respiration bloquĂ©e quelques instants. Que ce passait-il ?La jeune femme dans un Ă©lan de rage l'avait bloquĂ©e, elle dominait Paul. Son regard Ă©tait noir, elle Ă©tait en colĂšre. Sa respiration Ă©tait alĂ©atoire et semblait parfois coupĂ©e. Ils se regardaient yeux dans les yeux. Paul n'avait pas eu le temps de rĂ©pondre, de riposter qu'une lame se fit sentir dans son prit la parole, elle pouvait le tuer, le faire souffrir. C'Ă©tait vrai, elle possĂ©dait Paul tout entier et non pas par sa propre volontĂ© Ă  lui, mais elle possĂ©dait le jeune homme par la menace. Une goutte perla dans le cou du jeune homme et s'Ă©coula jusque dans le creux de la chemise qu'il venait d'emprunter. Paul Ă©tait tentĂ© de crier Ă  l'aide, de tenter le tout pour le tout et s'enfuir, mais Lena reprit. Il ne la connaissait pas. TrĂšs bien, certes il ne s'Ă©tait pas rencontrĂ© il y a longtemps mais RomĂ©o n'a t-il pas simplement croiser le regard de Juliette ? Elle continuait son flot de paroles, elle ne voulait pas lui faire de mal, elle semblait calmĂ©e maintenant. Lena Ă©tait plus douce, elle voulait le protĂ©ger. Elle pouvait partir. Non. Si elle partait il ferait tout pour la retrouver. Il attendrait jour et nuit en face de chez elle. Il la suivrait jusqu'Ă  se faire arrĂȘter. Il veillerait sur elle. Il n'Ă©tait pas fou, il Ă©tait obsĂ©dĂ© par cette fille, obnubilĂ© par Lena. Et se reculant un peu, elle reprit son ton de colĂšre et de folie, qui ne lui allait plus. Elle sentait la peur du jeune homme. Paul Ă©tait terrifiĂ© par l'acte de Lena. Elle porta sa main Ă  sa gorge comme par empathie. Et fut prise d'une secousse soudaine, comme une prise de conscience. La pression de la lame sur la gorge du jeune homme disparu. Paul aurait voulu dire quelques chose. A nouveau, le vrai visage de Lena apparut, Ă  nouveau elle semblait perdue. A nouveau, elle lui somma de s'en aller, elle le lui demandait comme un service, de partir sans revenir. Elle reculait, elle reculait sans cesse, jusqu'Ă  ce que ses jambes plissent sous le canapĂ©. Lena Ă©tait assise. Paul encore contre le mur se redressa, il passe sa main saine dans son cou et sentit un liquide dans sa main. Le sang perlait encore un peu. Rien de bien douloureux en revanche. Il s'approcha de Lena avec des pas hĂ©sitants. D'une part il voulait fuir et de l'autre il voulait absolument rester. Il savait que ça n'Ă©tait pas Lena. Ca ne pouvait pas ĂȘtre elle qui l'avait ainsi pris en otage. Alors qu'il s'approchait, Lena glissa au sol, se recroquevillant sur elle-mĂȘme. Elle se balançait devant en arriĂšre. C'Ă©tait une image terrifiante Ă  voir, elle semblait si mal en point. Et tout ça attirait Paul. A croire qu'il Ă©tait damnĂ© dĂšs le dĂ©but. AttirĂ© par le malheur, la douleur, le mal-ĂȘtre. Paul vint aux cĂŽtĂ© de sa jeune prĂ©tendante. Il prit place sur le canapĂ© derriĂšre elle. Il la regardait se balançait, l'entendait pleurer. Il entre-ouvrit alors la bouche comme pour prendre la parole. Mais rien ne se produisit. Sans dire un mot, Paul se fit glisser Ă  son tour sur le sol. Il Ă©tait assis Ă  gauche de Lena. Il passa un bras derriĂšre elle et dĂ©posa sa main sur son Ă©paule. Il entourait Lena en quelques sortes. Paul approcha ses lĂšvres de Lena et y dĂ©posa un petit bisous sur son Ă©paule dĂ©nudĂ©e. Signe de paix, il ne lui en voulait pas du moins il s'en persuadait. Les pleurs se faisait toujours entendre. Sans geste brusque, Paul fit basculer Lena sur lui. D'un geste de la main il effectuait une lĂ©gĂšre pression qui dĂ©stabilisa la jeune femme Ă©tait maintenant dans les bras du jeune Lyde. Toujours recroquevillĂ©e sur elle. Paul prit alors la parole. Lena, je ne t'en veux pas pour ce que tu m'as fait. »Il marqua une pause comme pour marquer l'importance de ses propos. Pour bien que Lena les assimile pour pas que cela passe pour des paroles en l'air. Laisse nous essayer ... »Ces trois derniers mots Ă©tait murmurĂ©. Il ne savait pas si la jeune femme l'avait entendu et compris. C'Ă©tait un souhait qu'il avait formulĂ©. Il la tenait toujours dans ses bras. Caressant son Ă©paule de sa main pour calmer la tristesse de la jeune femme. Paul regardait alors Lena. Il se demandait bien oĂč cachait telle sa fureur habituellement ? C'Ă©tait ça ses marques sur ses bras ? C'Ă©tait cela toutes ces mutilations qu'elle semblait s'infliger. Il pouvait l'aider, il voulait l'aider. Le jeune homme releva alors le regard fixant le mur en face, ce mur auquel il Ă©tait dos il y a quelques instants. Elle l'avait dominĂ© en trĂšs peu temps sans qu'il puisse rĂ©pondre par quoique ce soit. Bien sĂ»r, mĂȘme s'il avait pu se dĂ©fendre, le jeune Lyde ne l'aurait certainement pas fait, par peur de lui faire du mal et par peur de la blesser gravement. C'Ă©tait peut-ĂȘtre ĂȘtre trop confiant en ses aptitudes physiques. Mais pour rien au monde il ne voulait blesser la jeune femme qu'il tenait dans ses bras. Le silence s'installait autour d'eux, seul les bruits de la rue en bas se faisait entendre par la fenĂȘtre encore ouverte. La scĂšne dĂ©filait une nouvelle fois dans la tĂȘte de Paul. Il ne comprenait pas ce qu'il venait d'arriver. Il ne comprenait pas l'acte de Lena. Et ce regard qu'elle avait eu, ces menaces ... Certes, ce visage, ce sourire ça n'Ă©tait pas le sien. Celui de son pĂšre qu'elle semblait tant redouter ? Surement, elle avait beaucoup de rancoeur pour ce dernier. Par quoi pouvait-elle ĂȘtre animĂ©e ? Et pourquoi Lena redoutait-elle tant de son ancĂȘtre. Beaucoup de questions venaient envahir l'esprit du jeune homme. Le regard fixe, vers le mur, des siĂšcles de silences semblaient s'Ă©couler dĂ©sormais. Paul continuait de caresser la jeune demoiselle, qu'il aimait avoir dans ces bras. Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Mer 23 Mar - 2259 And I try to walk away but I keep telling myselfHe is the only for me'Cause his love is so contagious »Se sentir si diffĂ©rent, Ă©tranger Ă  son propre corps, Ă  son propre comportement. La jeune brune se sentait comme cela actuellement, comme si elle n’était pas elle-mĂȘme, comme si elle n’était plus elle-mĂȘme et que quelqu’un avait prit la place dans son corps, dans ses gestes et dans ses comportements. Comme si son pĂšre redevenait rĂ©el, comme s’il vivait Ă  nouveau en elle. La demoiselle savait depuis longtemps qu’il Ă©tait lĂ , au fond d’elle. Il y avait toujours Ă©tĂ©. Son pĂšre constituait une grande partie d’elle, une immense partie et elle n’avait d’autre choix que de l’accepter simplement. Pourtant, la jeune brune ne s’était pas attendu Ă  ce que tout cela aille aussi loin, elle ne s’était pas attendu Ă  devenir la victime de la prĂ©sence d’un mort. Dans ses rĂȘves, dans ses cauchemars, dans ses hallucinations Ă  rĂ©pĂ©titions, dans sa vie. Il Ă©tait lĂ . Il serait toujours lĂ . Jamais elle ne pourrait le fuir car jamais elle n’oserait avouer cette totale folie qui fait d’elle ce qu’elle est. Une folie absurde. Une folie meurtriĂšre. La demoiselle n’a cessĂ© d’espĂ©rer que cela prenne fin un jour, elle n’a cessĂ© d’espĂ©rer pouvoir s’en sortir et rĂ©ussir Ă  se sentir mieux. Mais quand l’espoir meurt, il ne reste plus rien. Rien de plus que l’obligation d’accepter et de tenter de survivre simplement. Elle ne sera jamais comme les autres. Toutes les thĂ©rapies du monde ne lui feront rien parce qu’au fond, elle refuse de guĂ©rir, elle refuse de changer. Lena a appris Ă  vivre d’une certaine façon, elle a appris Ă  vivre avec des habitudes particuliĂšres surement dangereuses. Et, pour rien au monde, elle ne quitterait ce cocon qu’elle s’est construit, seule. La solitude a fait d’elle ce qu’elle est, l’absence d’amour la plonge dans ce comportement actuel. Elle est ce qu’elle est obligĂ©e d’ĂȘtre simplement, purement. L’espoir est perdu, l’idĂ©e de survivre demeure et reste actuelle. Guetter et attendre le bruit de la porte, attendre simplement d’ĂȘtre Ă  nouveau en sĂ©curitĂ© et de savoir qu’il est aussi en sĂ©curitĂ© lui aussi. VoilĂ  ce qu’elle Ă©tait en train de faire actuellement, elle effondrĂ©e face Ă  quelqu’un. Face Ă  lui. Il devait ĂȘtre loin d’elle, il devait se retrouver en sĂ©curitĂ© et ce n’était pas prĂšs d’elle qu’il le serait, jamais. Elle aimerait tant pouvoir lui apporter ce dont il a besoin, ĂȘtre celle dont il a besoin. Mais tout cela est si loin d’elle, si loin de ses habitudes qu’elle ne peut finalement pas s’y rĂ©soudre. Se balançant d’avant en arriĂšre, l’horreur se rĂ©pĂ©tait dans la tĂȘte de la jeune brune. Chaque seconde se rĂ©percutait dans sa tĂȘte la faisant sombrer un peu plus lentement dans un enfer dont elle ne reviendrait pas. Dont elle n’aurait plus l’occasion, le droit de sortir rĂ©ellement vivante. Elle ne comprenait pas, n’arrivait pas Ă  saisir ce qui venait de se passer. Comme si elle venait d’ĂȘtre, en toute stupiditĂ©, possĂ©dĂ©e. Elle ne l’avait pas Ă©tĂ© du tout, c’était bien elle qui avait agi ainsi et prononcĂ© ces mots. C’était bien elle qui l’avait menacĂ© avec un couteau. Elle et simplement elle. Oui, elle est certaine maintenant mĂȘme si tout lui Ă©chappe, mĂȘme si elle ne comprend pas rĂ©ellement. Elle sait une chose c’était bien elle et simplement elle face Ă  lui. Juste elle, Lena Wates qui l’a menacĂ© avec un couteau sur la gorge rĂ©pandant un venin total Ă  travers des mots horribles. La scĂšne ne cessait de se rejouer dans son esprit, elle ne cessait de chercher Ă  comprendre le moment oĂč elle avait dĂ©rapĂ©e, la raison pour laquelle elle avait dĂ©rapĂ©e. Mais rien ne venait, absolument rien et elle demeurait incapable de comprendre, incapable de savoir. C’était insoutenable, la torture Ă©tait horrible comme si Ă  chaque battement de son cƓur, dĂ©jĂ  trop accentuĂ©, on lui frappait la tĂȘte si fortement qu’elle perdait tout contact Ă  la rĂ©alitĂ©. La jeune brune, aprĂšs cet acte dĂ©mesurĂ©, horrible, ressemblant tant Ă  son pĂšre, s’était effondrĂ©e sur le canapĂ© un court instant. Elle Ă©tait incapable de reprendre ses esprits, incapable de se sentir mieux, incapable d’ĂȘtre simplement elle. Incapable d’exister. D’ailleurs qui Ă©tait-elle ? Qu’était-elle ? Avait-elle seulement existĂ© un jour ? Tant de questions hantaient son esprit et aucunes rĂ©ponses ne surgissaient. Lentement, elle se laissa glisser Ă  mĂȘme le sol. Genoux contre la poitrine, les larmes survenaient dans ses yeux, sur ses joues. Entourant ses genoux de ses bras, comme pour se protĂ©ger, elle ferma lentement les yeux tandis que les pleurs devenaient vĂ©ritablement sonores. Elle ne comprenait tellement pas qu’elle ne parvenait plus Ă  faire le vide, l’horreur s’ancrant sans cesse toujours plus dans sa tĂȘte, la massacrant lentement mais surement. Elle attendait le bruit libĂ©rateur de la porte qui claque, le bruit qui lui permettrait de se relever et de tenter de comprendre. Le bruit qui lui permettrait d’aller passer sa douleur sur ses poignets. Lena s’était mise Ă  se balancer d’avant en arriĂšre, sa respiration Ă©tait quasi-inexistante alors que seul son cƓur et sa terreur parvenait Ă  ses oreilles. Son esprit sombrait lentement au fur et Ă  mesure qu’elle se torturait si violement. Avant, arriĂšre, avant, arriĂšre. Tic, tac, tic, tac. Boum, boum, boum, boum. Les pleurs redoublaient, l’incomprĂ©hension s’agrandissait. Le temps passait, son cƓur s’accĂ©lĂ©rait autant que son rythme de balancement. Elle se sentait prisonniĂšre. Elle se sentait si 
 Folle ?Des bruits de pas parvenaient enfin Ă  ses oreilles, des bruits des pas qui la poussĂšrent Ă  retenir sa respiration dans l’attente de la porte qui claquait. Mais cela n’arriva pas, les bruits Ă©taient trop prĂšs d’elle, trop juste lĂ . Puis une prĂ©sence, trop prĂšs d’elle, lĂ  juste derriĂšre elle. Lena lui avait demandĂ© de partir et il Ă©tait lĂ  derriĂšre elle. Pourquoi ne l’écoutait-il pas ? Pourquoi refusait-il simplement de s’enfuir et de partir loin d’elle ? Elle venait de le menacer de le tuer, elle venait de poser un couteau sur sa gorge. Elle le rejetait, elle le blessait et il demeurait lĂ , prĂšs d’elle comme s’il ne voulait pas partir. Il devait tellement partir que la jeune brune ne savait plus quoi faire pour qu’il lui obĂ©isse. Elle aurait aimĂ© ĂȘtre capable de lui faire rĂ©ellement un vrai mal au point de le pousser Ă  partir. Physiquement, elle aurait pĂ»t mais elle avait finit par se retenir en laissant le couteau tomber sur le sol. Il y demeurait toujours, tout comme elle. EloignĂ©s et pourtant semblables. Elle et la lame. Elle et la libĂ©ration. Elle et la douleur. Un frisson parcourut son Ă©chine alors qu’elle sentait la prĂ©sence de Paul derriĂšre elle encore et encore. Il devait absolument partir le plus rapidement, elle en avait besoin, elle dĂ©sirait entendre la porte claquer et se retrouver simplement seule. La jeune brune ne pouvait plus se rĂ©soudre Ă  lui faire du mal physiquement, mais elle pouvait lui en faire psychologiquement. C’était facile de faire cela, tellement facile de blesser par cette voie lĂ . Vivant constamment dans la douleur psychologique, Ă©tudiant en psychologie, la demoiselle connaissait absolument la façon dont elle devait s’y prendre, ce qu’elle devait faire et ce qu’elle devait dire. Et pourtant, elle n’arrivait pas Ă  s’y rĂ©soudre, elle n’arrivait pas Ă  laisser le venin s’échapper de ses lĂšvres comme prĂ©cĂ©demment. C’était comme si elle avait peur de retomber dans cette sorte de transe horrible et affreuse, ce moment oĂč elle Ă©tait son pĂšre et simplement lui. Ce moment oĂč elle ne se battait pas et surtout oĂč elle ne cherchait pas Ă  ĂȘtre diffĂ©rente de sa propre nature. Son regard se releva et elle observa le couteau un instant. Elle pouvait toujours tenter le chantage, c’était si simple, beaucoup trop simple qu’elle envisagea cette solution un instant la laissant dans un coin de son esprit. Ce n’était qu’en cas d’absolue nĂ©cessitĂ© cela. Lentement, la jeune rebelle enfouie Ă  nouveau son visage alors qu’elle lançait sur un ton absolument t’ai demandĂ© de partir Paul
. Je t’en pris
 Tu as vu ce que je viens de faire, tu as vu
 Ce n’était que moi, juste moi rĂ©ellement, n’osait mĂȘme pas lever le regard pour l’observer, lui jeter un simple coup d’Ɠil. Non, elle venait de prononcer ces mots avec tant de venin et de froideur pour lui demander de partir encore et encore. Elle venait d’avouer que cette personne qui lui avait fait ce mal c’était elle, juste elle. Bizarrement, le poids devint plus faible sur la poitrine de la jeune rebelle qui se sentait beaucoup mieux. Elle voulait juste qu’il s’en aille et peu lui importait la façon dont elle le demander, peu importait la vĂ©ritĂ© qu’elle avouait. Elle dĂ©sirait simplement qu’il soit en sĂ©curitĂ© et il ne le serait que loin d’elle, simplement loin d’elle. Il Ă©tait beaucoup trop tĂȘtu. Tellement trop tĂȘtu. Sa prĂ©sence prĂšs d’elle, Ă  sa gauche. Il Ă©tait lĂ , si prĂšs, trop prĂšs. Elle en frĂ©mit aussitĂŽt. MalgrĂ© elle, malgrĂ© la situation, le dĂ©sir martela sa peau et son crĂąne. Elle avait envie de relever la tĂȘte et de s’emparer des lĂšvres de son interlocuteur. Plonger dans l’instant d’auparavant, plonger dans le passĂ©, avant qu’elle ne dĂ©rape, qu’il ne dĂ©rape, avant que tout cela n’arrive. Les larmes redoublĂšrent sur ses joues. La main de Paul sur son Ă©paule, elle aurait voulu le rejeter, mais elle en Ă©tait simplement incapable car elle ne voulait plus lui faire de mal, elle ne voulait plus le blesser ainsi. Et pourtant, pourtant elle n’aurait guĂšre le choix un jour ou l’autre. Mieux valait que ça soit maintenant, maintenant, avant qu’elle ne le blesse rĂ©ellement. PriĂšre silencieuse alors qu’elle sentait les lĂšvres de son ami sur son Ă©paule. Signe de tendresse, signe de paix qui n’aurait jamais dut exister. Ils ne faisaient pas la guerre. Ils Ă©taient simple incompatible et elle refusait de le dĂ©truire, c’était si dur Ă  comprendre. C’était dur de comprendre qu’elle l’aimait tellement, tellement fort qu’elle refusait de le condamnait dans cet enfer. Soudainement, elle se retrouva dans ces bras. Le geste n’était pas brusque mais simplement surprenant. Cependant, la brune n’opposa aucune rĂ©sistance restant tout de mĂȘme recroquevillĂ©e sur elle comme si elle se protĂ©geait ainsi face Ă  lui, face Ă  elle, face Ă  son pĂšre. Puis des mots se firent entendre, la voix de Paul rĂ©sonna dans ses oreilles. Il ne lui en voulait pas pour ce qu’elle venait de lui faire. Comment pouvait-il dire ça ? Comment osait-il dire ça ? C’était tout bonnement impossible qu’il ne lui en veuille pas, qu’il soit aussi calme, aussi tendre et aussi doux comme si elle Ă©tait victime, comme si elle Ă©tait malade. Oui, c’était comme si elle Ă©tait simplement malade, mentalement malade. D’une voix basse, si basse qu’elle se demandait s’il allait l’entendre rĂ©ellement Ă  travers ses mens pas pitié  Ne mens pas, ne me dis pas que tu m’en veux pas parce que ce n’est pas possible, ce n’est pas possible
Elle secouait la tĂȘte lentement contre lui. Elle sentait la respiration de son ami, elle voulait l’embrasser, pouvoir simplement demeurer blottie dans ses bras Ă  croire que tout pouvait s’arranger et que tout irait mieux. A croire, vainement, qu’elle pouvait s’en sortir et qu’elle pouvait aller mieux ne serait-ce qu’un instant. Elle ne demandait qu’un rĂ©pit, vivre quelques instants. Elle ne vivait jamais, se contentant sans cesse de survivre dans son enfer. Elle ne savait plus ce que vivre voulait dire, elle ne voulait plus le savoir. D’autres mots Ă©taient parvenus Ă  ses oreilles. Ce laisse nous une chance, cet espoir impossible. Ce souhait quasiment inaudible, silencieuse. Elle s’était aussitĂŽt mise Ă  secouer la tĂȘte comme une folle, frĂ©nĂ©tiquement. PrĂȘte Ă  se dĂ©crocher la tĂȘte si cela Ă©tait possible. Les pleurs avaient cessĂ©s d’ĂȘtre sonores. Les larmes continuaient de perler le long de son visage mais c’était en silence. Il caressait son Ă©paule. Elle se sentait rassurĂ©e et pourtant tellement loin de lĂ  oĂč elle aurait dĂ»t ĂȘtre, oĂč il aurait dĂ»t ĂȘtre. Ses muscles se dĂ©tendirent lĂ©gĂšrement, son cƓur se calmait de mĂȘme que sa respiration. Seul son cerveau refusait de rĂ©pondre Ă  ce calme, Ă  ce calme qui lui aurait alors permit de comprendre. Elle redressa la tĂȘte, jetant un regard au visage de Paul qui fixait le mur. DĂ©tournant la tĂȘte, la jeune brune fixa la fenĂȘtre ouverte. C’était si simple. Se redresser violement et vivement, il ne devait pas s’y attendre. Courir vers la fenĂȘtre et sauter simplement. Quatre Ă©tages. Quatre Ă©tages et on retrouverait son cadavre. Ça serait tellement plus simple, tellement mieux. Comme s’il devinait ses pensĂ©es, il resserra sa prise autour d’elle. Elle dĂ©tacha aussitĂŽt son regard de la fenĂȘtre pour le poser sur le sol alors qu’elle disait en secouant la ne comprends pas
 Je ne comprends pas ce qui s’est passé  Ça me fait si elle laissa ses jambes s’allonger. Elle se dĂ©tendait au fil des secondes n’étant mĂȘme plus recroquevillĂ©e sur elle-mĂȘme. Ses bras restaient serrĂ©s contre elle comme si elle Ă©tait incapable de bouger plus que cela, incapable d’oser bouger plus de peur de lui faire du mal. Dans ses bras, elle ne risquait rien. Elle espĂ©rait simplement ne pas faire d’autres crises semblables Ă  celle qu’elle venait d’avoir. Elle avait besoin de comprendre, d’extĂ©riorisĂ©, de parler. Il avait besoin de comprendre, d’entendre et de partir. Elle ouvrit la bouche, la referma avant de rĂ©ellement commencer le rĂ©cit, l’explication. Les mots passaient Ă  travers ses lĂšvres. Elle se rĂ©pĂ©tait trĂšs certainement mais elle avait besoin de tout dire Ă  nouveau calmement. Elle parlait pour qu’il comprenne. Elle parlait pour faire le point. Elle parlait pour se calmer. Elle parlait pour le faire pĂšre aimait rĂ©ellement ma mĂšre, du moins je le crois encore aujourd’hui mĂȘme si tout le monde prĂ©tend le contraire... Je n’ai jamais connu ma mĂšre, elle est morte Ă  ma naissance. Si ce n’était qu’une erreur des mĂ©decins ou une cause naturelle qui aurait causĂ© sa mort, les choses auraient Ă©tĂ© diffĂ©rentes. Un soupir. Mais non, ce n’est pas cela. Mon pĂšre a dĂ©branchĂ© le cĂąble qui la maintenait en vie, je ne sais pas pourquoi et je ne le serais jamais. Pendant le dĂ©but de ma vie, mon pĂšre a fait comme si je n’existais pas, c’était tellement simple pour lui. Ignorer. Je crois que je le comprends. Un rire nerveux. A six ans, j’ai surpris mon pĂšre avouer qu’il ne pouvait mĂȘme plus me regarder, qu’il ne voulait plus me regarder parce qu’il ne voyait qu’elle Ă  travers moi. Je me suis forgeais une image, irrĂ©elle pour donner l’illusion que je ne savais rien. J’avais dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  enfouir tout en moi. Elle se racla alors la gorge, les larmes inondant Ă  nouveau son visage silencieusement. Le jour mĂȘme de mes sept ans, je voulais juste que tout soit parfait. Mais, ça ne le fut pas. J’ai dĂ©couvert le corps de mon pĂšre gisant sur le sol dehors. Elle ferma les yeux, n’ayant aucun mal Ă  visualiser de nouveau la scĂšne. Il Ă©tait mort, j’étais seule. Il y a eu un procĂšs pour ma garde trop mĂ©diatisĂ©e et je me suis retrouvĂ©e Ă  changer de villes et de familles toutes les semaines environ. C’était un enfer, je gardais tout pour soupir nouveau entre ses lĂšvres, les yeux baissĂ©s sur le sol comme si elle y cherchait un quelconque soutien. Inconsciemment, la jeune brune s’était mise Ă  caresser le bras de Paul. Ses doigts allaient et venaient lentement sur le bras de son ami, comme si elle en avait besoin. C’était sa façon Ă  elle de le rassurer et de le calmer face aux mots qu’elle allait prononcer, face Ă  ce qu’elle allait avouer. Mais cela trahissait aussi sa nervositĂ©. Jamais elle ne parlait comme cela, jamais elle n’avouait tout cela. Pas mĂȘme chez le psychologue, l’endroit oĂč elle aurait dĂ»t en parler avec ces inconnus qui auraient put l’aider et faire en sorte qu’elle puisse rĂ©ellement vivre aujourd’hui. Se raclant lentement la gorge, la demoiselle reprit la y a peu de temps, j’ai dĂ©couvert le journal de mon pĂšre
. Il devenait de plus en plus fou chaque jour c’était si visible, si notable que ça m’en effraie. Je me reconnais dans les mots de sa folie, je me reconnais dans comment il se dĂ©crit, dans la façon dont il vivait. Je vis comme lui. J’ai tellement peur, peur d’ĂȘtre simplement comme lui. Je suis simplement comme lui et j’ai peur parce que je pourrais moi aussi me jeter par une fenĂȘtre maintenant pour en terminer. Relevant la tĂȘte, la demoiselle lança un regard suppliant envers Paul. Il a tuĂ© ma mĂšre. Il l’a tuĂ© et ça l’a tuĂ©. Il est devenu fou au point de ne pas pouvoir se supporter, au point de mettre fin Ă  ses jours. Son regard devint plus dur alors qu’elle annonçait. Il m’a aussi tuĂ© d’une certaine façon et c’est en train de me tuer Ă©galement. Un rire nerveux alors qu’elle tente une pointe d’humour. Mon compte Ă  rebours Ă  dĂ©jĂ  commencĂ© et il s’approche dangereusement du zĂ©ro
Il ne rit pas, ne sourit mĂȘme pas et tout sourire s’efface du visage de la jeune brune qui finalement dĂ©tourne le regard fixant un point invisible en face d’elle. Elle voulait rendre la situation plus lĂ©gĂšre mais elle n’en ait que plus lourde. Le silence obscur s’installe entre eux et la jeune demoiselle hĂ©site Ă  le rompre. Elle a envie de le laisser digĂ©rer ce surplus d’informations soudaines. Il ne savait rien et maintenant il sait quasiment tout. Il ne peut certainement pas comprendre, mais il peut avoir un simple aperçu de ce qu’est devenue la vie de la jeune Wates. Il peut simplement l’accepter et se rendre compte qu’eux deux c’est simplement impossible, qu’elle ne cĂ©dera jamais et qu’il doit donc abandonner. Le silence demeure simplement percĂ© par les bruits de l’extĂ©rieur. Soudainement, elle lance vais devenir comme lui
 J’ai peur de devenir comme lui et pourtant je ne fais rien pour changer cela
 Je peux juste faire tout pour n’entraĂźner personne avec moi dans ma chute au fond de ce gouffre. Je ne t’y entrainerais pas. Tu as beau ĂȘtre d’accord, tu as beau le vouloir, je n’agirais pas ainsi, je refuse de te condamner, tu risquerais d’en souffrir trop facilement et trop rapidement. Tu risquerais mĂȘme d’en mourir simplement par ma faute et je ne peux pas assumer cela. Elle souleva alors ses deux bras les montrant rapidement. Regarde, regarde vers quoi je vais moi. Je me dĂ©truis chaque jour physiquement et psychologiquement bien que seules les traces physiques demeurent pour l’instant. Elle passa son doigt sur ses cicatrices. La douleur je ne la ressens pas lorsque je fais ça, la douleur n’est pas lĂ , je me sens simplement libĂ©rĂ©e. Pourtant, ça me dĂ©truit au fond et j’ignore quoi faire d’autre pour lui Ă©chapper. Un soupir dĂ©sespĂ©rĂ© alors que les larmes redoublaient. Elle venait d’avouer que son pĂšre dĂ©cĂ©dĂ© la hantait, indirectement certes mais elle venait de le faire totalement devant lui alors qu’elle n’aurait jamais dĂ»t. Avouer que quelqu’un de mort nous hante ça conduit rapidement Ă  l’hĂŽpital psychiatrique, trĂšs rapidement. La jeune brune jette un nouveau regard au couteau posĂ© plus loin. Elle pourrait aller s’en saisir rapidement et le menacĂ© mais pas en pointant l’arme sur lui, plutĂŽt en pointant l’arme sur elle. Fermant les yeux, la jeune brune renonce Ă  cette idĂ©e s’enfouissant plus dans les bras de son interlocuteur comme si elle cherchait Ă  faire en sorte qu’il l’empĂȘche de bouger pour toujours. Ses doigts se remettent Ă  se balader sur le bras de Paul alors qu’elle demeure totalement silencieuse maintenant. Les larmes cessent lentement. Elle a tout dit. Il doit partir. Il va partir. Et c’est mieux ainsi. Pourtant, elle se sent tellement en sĂ©curitĂ© prĂšs de lui. Mais, il n’est guĂšre en sĂ©curitĂ© avec Ă©dition par Lena Wates le Dim 15 Mai - 1645, Ă©ditĂ© 2 fois InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Dim 24 Avr - 1049 Tout. Tout devait ĂȘtre si simple Ă  la base. Un appel, un rendez-vous, un moment simple avec elle. C’était tout ce qui devait arriver aujourd’hui. Rien de plus, rien de moins. Bien sur dans cette hypothĂšse, Paul n’aurait pas crachĂ© sur un baiser, bien au contraire. Il lui aurait pris la main, elle l’aurait retirĂ©e. Enfin, comme d’habitude, comme ça devait se passer. Bien que cette fois ci, les prĂ©visions du jeune homme Ă©taient fausse. Non pas que d’habitude, il avait raison pour autant. Simplement qu’il savait gĂ©nĂ©ralement Ă  quoi s’en tenir avec Lena. La journĂ©e avait Ă©tĂ© jusqu’ici trĂšs rythmĂ©e et ce autant dans le mauvais que dans le bon sens. Paul avait connaissait dĂ©sormais les rĂ©els sentiments de Lena, du moins c’est ce qu’il pensait. Jusqu’à quelques instants, elle avait tentĂ© de se jeter dans le vide, l’avait menacĂ© d’un couteau. MalgrĂ© cela, il Ă©tait lĂ , derriĂšre elle Ă  essayer de la consoler. Il ne se rendait pas bien compte de la situation. Lena avait Ă©tĂ© une violence extrĂȘme envers lui. Comment Ă©tait-ce possible ? Une jeune femme si douce, exquise. La brutalitĂ© qu’elle venait d’engendrĂ©e Ă©tait sans prĂ©cĂ©dent. C’était une bĂȘte humaine, elle voulait le tuer, elle voulait sa mort. Comme un mĂ©canisme d’auto-dĂ©fense. Comme si le jeune homme Ă©tait un danger pour elle. En quoi constituait-il une telle menace ? Sans bien comprendre, Paul avança vers elle. A chaque pas, il se posait une nouvelle question. La monstruositĂ© qu’il venait d’animĂ© Lena n’était pas elle. Pas elle, elle ne pouvait pas. Il l’aimait tant, il la chĂ©rissait tant. Elle ne pouvait pas se rĂ©vĂ©ler ĂȘtre aussi odieuse. Paul n’aurait pas Ă©tĂ© dupe Ă  se point. Lena n’était pas une illusion, elle n’était pas comme tout ces filles volages et superficielle. Elle avait quelque chose en plus, quelque chose de plus humain. Mais cette humanitĂ© ne pouvait pas rĂ©sidait dans la bĂȘte Ă  qui il avait Ă©tĂ© confrontĂ©. Impossible. Lena n’est pas comme ça. Elle ne peut pas l’ĂȘtre. Un nouveau pas vers elle, la jeune femme tremblait de plus en plus, se balançant comme un mĂ©tronome d’avant en arriĂšre. Elle avait ses dĂ©mons, qui n’en a pas ? Paul aussi en avait. Il n’est pas parfait, loin sans faux. Ses yeux jade trĂšs pĂąle lui donnaient un regard glacĂ©, il ne saisissait plus se qu’il percevait. Tandis qu’il avançait encore, une question vint Ă  lui. Une question qu’il voulait Ă©viter, ou peut ĂȘtre ignorer exactement. Quel sentiment ressentait-il Ă  cet instant ? Il aimait toujours Lena. Ses sentiments ne partiraient pas en si peu de temps. Il n’était pas en colĂšre envers elle, il ne lui en voulait pas. Du moins c’est ce qu’il pensait. Non. Il ne lui en voulait pas, pas pour ce qu’elle venait de faire, ce n’était pas elle, comme si Lena Ă©tait ce hĂ©ros de science-fiction aux deux visages, le docteur Jekyll et son acolyte mister Hyde. Pour la douleur qu’elle lui avait fait non plus il ne lui en voulait pas. AprĂšs tout ce n’était que peu de sang. La douleur Ă©tait plus profonde, cet acte l’avait touchĂ© au fond de son Ăąme. Mais la violence et l’amour ont toujours Ă©tait intimement liĂ©s comme Thanatos et Eros. Il Ă©tait prĂšs d’elle. A un mĂštre de Lena, s’apprĂȘtant Ă  faire un autre pas vers elle, il fĂ»t coupĂ© court dans son action et sa pensĂ©e. Lena venait de parler. Elle voulait le voir partir, l’abandonner Ă  son sort. C’était elle qui lui avait fait ça, c’était seulement elle. Et si c’était rĂ©el ? Si elle n’avait pas pu se contrĂŽler ? Et si elle avait un instant laissĂ© une folie prendre le dessus sur son esprit ? Le jeune homme ne savait pas comment rĂ©agir maintenant. Il Ă©tait proche d’elle, il n’allait pas s’enfuir maintenant. Il n’allait pas la nĂ©gliger. Elle avait besoin de quelqu’un. Il lui Ă©tait dĂ©vouĂ©. Sa dĂ©cision Ă©tait prise, quoiqu’elle fasse il resterait. Il continua son chemin vers sa dulcinĂ©e. Il s’assit Ă  cĂŽtĂ© d’elle, et la pris sous son bras faisant basculer Lena sur lui. Lena, je ne t'en veux pas pour ce que tu m'as fait. »Elle restait recroquevillĂ© sur elle mĂȘme, et prononça quelques mots Ă  voix basse. Paul ne mentait pas, il en Ă©tait persuadĂ©. Il aimait Lena bien trop pour lui en vouloir. Enfin, c’est dure Ă  expliquer, il aimait tellement cette jeune femme que quoiqu’elle fasse, il ne pouvait pas lui rĂ©sister. Par peur d’ĂȘtre abandonnĂ© peut-ĂȘtre comme quand il Ă©tait jeune. Par peur qu’elle disparaisse. Pour vivre, nous avons besoin d’autrui. Seulement Paul, voulait que ce soit Lena qui le fasse vivre. Il ne voulait plus se contenter d’exister. Avec elle, il arrivait Ă  vivre. Peut ĂȘtre c’était aussi une des causes de son attachement pour elle. Dans ses yeux il y voyait la vie. La plupart des gens se contente simplement d’exister, ĂȘtre spectateur de sa vie, Lena Ă©tait actrice, et faisait de Paul un acteur. Il lui en demandait beaucoup. Peut-ĂȘtre mĂȘme trop. Il la tenait dans ses bras, il sentait la jeune femme encore sous le choc de l’émotion. Elle semblait pĂąle, tremblante. Elle lui disait encore que tout ça n’était pas possible. Leur histoire, le fait qu’il l’aime, qu’ils soient ensemble, qu’elle ne lui offrirait jamais ce qu’il voulait, qu’elle ne serait jamais Ă  la hauteur. le jeune homme ne pouvait s’y rĂ©soudre. Il aime Lena. Leur histoire tant pis si elle devait ĂȘtre courte tant qu’elle est passionnĂ©e. Le fait qu’il l’aime, il le lui prouvait minutes aprĂšs minutes, Ă  revenir quoiqu’il arrive. Impossible qu’ils soient ensemble, elle ne l’avait jamais essayĂ©. Peut-ĂȘtre avec un autre, peut-ĂȘtre mĂȘme des autres. Mais Lyde croyait fermement ĂȘtre diffĂ©rent pour elle. Il n’était pas de ces chiens galeux Ă  attendre le sexe pendant entre les jambes qu’une jeune femme passe. Elle lui aurait demandĂ© un amour chaste, qu’il l’accepterait et si jamais elle ne lui offrait pas ce dont il avait besoin et bien tant pis. Qu’il vive dans l’horreur, dans la damnation. Elle Ă©tait son salut. Avec elle, il n’avait plus besoin de ses excĂšs, il n’avait plus besoin de quelques drogues, plus besoin de l’alcool, avec elle, il boirait son n’était plus recroquevillĂ© sur son frĂȘle corps. Elle restait coite pendant un instant. Et en un instant, sa langue se dĂ©lia. Elle avait un besoin de parler. C’était comme un exutoire Ă  ce qu’il venait d’arriver. La jeune Wates lui parlait de folie, de son pĂšre, de son hĂ©rĂ©ditĂ©. Qu’en avait-il Ă  faire ? Elle n’était pas une bĂȘte humaine. Il ne voulait pas la croire sur ce point. Du moins, quand il la regardait droit dans les yeux, il y voyait sa sincĂ©ritĂ©. Elle ne pouvait pas ĂȘtre mauvaise. Pas elle. Il aurait Ă©tĂ© trop déçu, dĂ©pitĂ©. Il en avait bavĂ© avant de l’avoir rencontrĂ©e. Sans faire rĂ©el sensation au prĂšs de la gente fĂ©minine, il pensait avoir enfin trouvĂ© un idĂ©al idyllique, une utopie amoureuse. Paul essayait de comprendre tout ce que avançait Lena comme argument. Tout ce qu’elle lui disait. Mais le jeune homme pouvait ĂȘtre lĂ . Il se ferait petit s’il fallait, il serait l’ombre de son ombre si elle le voulait. Il s’était dĂ©vouĂ© Ă  elle en si peu de temps, ça avait quelque part un cĂŽtĂ© effrayant Ă  cette adoration. C’était peut-ĂȘtre aussi une des raisons de ses nombreuses rencontres ratĂ©es. Elle lui parlait de son enfance. Un enfant laissĂ© pour compte. Seule, elle avait dĂ©couvert le corps inerte de son pĂšre Ă  sept ans. Les larmes dĂ©ferlaient sur le visage de la jeune femme. Paul n’avait jamais connu la perte d’un ĂȘtre cher. Il n’avait connu que la violence et la sĂ©paration de ses parents mais non pas la perte. Il Ă©tait touchait par Lena. Elle Ă©tait nue face Ă  lui dĂ©sormais. Elle venait de rĂ©sumer sa vie Ă  un jeune homme qu’elle ne connaissait que trĂšs peu. Paul ne savait pas quoi dire. Il Ă©tait trĂšs gĂȘnĂ© par ce manque de parole, il voulait ĂȘtre lĂ  pour elle. Le silence s’installa de nouveau. Lyde sentit sur son bras la fraĂźche main de Lena lui caresser le bras. Elle semblait retrouver sa sĂ©rĂ©nitĂ©, elle se racla la gorge et reprit son rĂ©cit. Elle avait retrouvĂ© le journal de son pĂšre. Elle expliquait au jeune homme l’impact de ce dernier sur elle. Elle se retrouvait dans les mots de son pĂšre. Mais ce n’était pas elle, pas plus que c’était ses mots, pas plus que c’était elle qui avait Ă©crit ces phrases. Elle Ă©tait seulement son enfant. Non pas une crĂ©ature de son pĂšre, Lena gardĂ©e son libre arbitre. Le jeune homme en Ă©tait persuadĂ©. Elle lança un regard Ă  Paul. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas croisĂ© son regard. Son si doux regard. C’est bel et bien de ces yeux que le jeune homme Ă©tait sous l’emprise constante. Il l’avait tuĂ©e elle. Cette phrase rĂ©sonnait dans le for intĂ©rieur du rebelle. Au fur et Ă  mesure que Lena avançait dans son rĂ©cit elle semblait de plus en plus dĂ©truite. Un rire nerveux Ă©chappa de ses lĂšvres. Paul ne riait pas. Il Ă©tait triste Ă  l’annonce de toute cette misĂšre. Il adoptait un regard Ă©plorĂ©. Lena dĂ©tourna le regard. Un silence assourdissant envahissait la piĂšce. Le jeune Lyde voulait dire quelque chose, mais rien ne sortait de sa bouche. Il ne trouvait rien, pire, il ne savait pas quoi dire. Il ne savait pas comment consoler Lena. Il se sentait mal Ă  la l’aise avec Lena dans ses bras et sans rien avoir Ă  dire. Comme si la parole l’avait quittĂ©. Cet art difficile de l’élocution semblait avoir quittĂ© le jeune homme en un instant. Il se battait intĂ©rieurement pour trouver des mots qui la rĂ©conforteraient, qui lui feraient oublier ces difficultĂ©s. Mais rien, le nĂ©ant, le vide total. Pris de panique, Paul aurait voulu s’enfuir Ă  ce moment. Ça aurait Ă©tĂ© tellement plus simple, seulement il ne pouvait pas partir maintenant pas aprĂšs tant de temps Ă  passer Ă  dire qu’il serrait toujours lĂ . Il tiendrait parole. Lena reprit la parole. Elle devenait comme lui. Il lui volait on identitĂ©. Et toutes les tentatives de Paul pour ĂȘtre auprĂšs d’elle Ă©taient vaines. Elle ne voulait pas l’entraĂźner dans sa chute. Mais si elle ne tombait pas, elle ne l’entraĂźnerait pas avec lui. Il suffisait qu’elle ne sombre pas dans les bas fonds de la folie de son pĂšre, non ? Elle ne ressentait plus la douleur, elle se dĂ©livrait mĂȘme par la douleur. Bien qu’il ne comprenait pas ce geste. Il l’acceptait. TrĂšs bien, si ça la libĂ©rĂ©e, mais Paul qui Ă©tait restĂ© interdit jusqu’alors n’était pas d’accords avec Lena. C’était normal aprĂšs tout. Pour lui elle Ă©tait tout. Il ne vivait plus que pour elle depuis qu’il l’avait rencontrĂ©e. C’était peu ĂȘtre un peu exagĂ©rĂ© mais il ne pouvait pas se permettre de perdre ce lien qu’il avait avec elle. Surtout qu’il Ă©tait dĂ©sormais gardien d’un secret. Il ne pouvait pas disparaĂźtre de la vie de la jeune Wates ainsi. Les larmes vinrent de nouveau inonder le visage de lourd silence Ă©tait revenu. Lena semblait s’enfoncer dans les bras de Paul. La colĂšre et la tristesse s’effaçaient sur le visage de la jeune femme. La quiĂ©tude revenait sur son portrait si longtemps en chagrin. Sa main se baladait de nouveau sur le bras de Paul. Elle semblait se complaire Ă  ça. Comme si plus rien n’importait. Le jeune homme Ă  la fois gĂȘnĂ© de la situation et en mĂȘme temps paisible dans l’attitude qu’adoptĂ© Lena. Il avait cru Ă  la folie de Lena au point oĂč il l’avait vu. Il connaissait les raisons de ces excĂšs de fureur, les raisons de ses crises, les explications Ă  sa peur, Ă  son inquiĂ©tude. Quelque part Ă  son isolement. Mais le jeune homme ne pensait pas que tout cela Ă©tait rĂ©ellement irrĂ©vocable. Il la tenait dans ses bras, et regardant en face de lui, et depuis longtemps, Paul prit la parole. J’ai compris ce qui t’arrive Lena. Du moins je le pense. Je sais dĂ©sormais que tu n’as pas eu une enfance facile et c’est le moins que l’on puisse dire. Que tout ces Ă©vĂ©nements nouveaux t’ont chamboulĂ©e. Mais je suis sur que tu n’es pas comme lui » Le jeune homme marqua une pause. Elle pouvait trĂšs mal le prendre. Un jeune blanc-bec fraĂźchement dĂ©barquĂ© dont on sait oĂč, lui dit qu’elle n’est pas comme ce qu’elle prĂ©tend ĂȘtre. Conscient de ce qu’il venait dire Paul Ă©tait embarrassĂ©. Enfin, je veux dire que toi tu n’as tuĂ© personne. Tu n’es pas folle Lena. Il ne te vole pas ton identitĂ©. C’est impossible, je ne peux pas croire que tu sois ainsi Lena. » Seul son jugement rentrĂ© en compte bien entendu. Il enchainait les maladresses. Sans rĂ©ellement faire attention Ă  ce qu’il disait, Paul ne se rendait compte de son manque de finesse qu’aprĂšs qu’il ait prononcĂ© ses paroles. Moi aussi j’ai eu une enfance difficile. » Un rire nerveux lui Ă©chappa, ce qu’il venait de dire semblait tellement dĂ©risoire par rapport Ă  l’enfance qu’eut Lena. Enfin mon pĂšre frappait ma mĂšre, ils ont divorcĂ©s. J’ai passĂ© mon enfance entre deux maisons. Tu me dira, c’est pas si terrible 
 »Le jeune homme se sentait bĂȘte d’avoir dit ça. De toute façon comment allait-il pouvoir rĂ©conforter Lena. Sans un mot, il la serra dans ses bras. Elle semblait bien avec lui. Elle Ă©tait confortablement installĂ©e dans ses bras. Il pouvait se taire et en restĂ© lĂ . En attendant que quelque chose arrive 
 Lena je suis bien avec toi. Et si je dois tomber, je sombrerais avec toi. Je serais ton Clyde Barrow »Il n’avait plus rien Ă  dire. Il s’adossa un peu plus confortablement contre le canapĂ©. Il regardait Lena, elle, elle fixait un point en face. Ils Ă©taient dans les bras l’un de l’autre. Et pourtant elle venait de tout faire pour le chasser. Peut-ĂȘtre ferait-il mieux de partir. Peut-ĂȘtre qu’elle en avait marre de sa prĂ©sence. Mais Paul restait plantĂ© lĂ . Il avait la jeune femme entre les bras. Il venait d’achever sa phrase et serra Lena dans ses bras, refermant ses paupiĂšres. Profiter de ce qui Ă©tait peut-ĂȘtre ses derniers instants avec celle qu’il dĂ©sirait. Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Lun 2 Mai - 1255 We can't be togetherYou have to go away nowEven if I have to do all so that you hate meI would do thatFor your own security »Les larmes avaient cessĂ©es sur son visage, seule marque de tristesse visible qui s’estompait dĂ©jĂ  comme si le besoin essentiel de retrouver l’image qu’elle donnait Ă©tait plus fort que tout. Elle dĂ©sirait laisser glisser le couteau sur sa peau, elle avait besoin de sentir le sang couler, la douleur provoquĂ© par la lame glissant sur sa chair, elle avait besoin de se retrouver Ă  travers cet acte horrible. Ce n’était pas une simple nĂ©cessitĂ©, c’était indispensable pour la brune. Pourtant, elle Ă©tait lĂ  Ă  rester blottie dans les bras de Paul, Ă  tenter de faire en sorte qu’il la garde et l’empĂȘche totalement de bouger alors qu’elle pensait dĂ©jĂ  Ă  l’idĂ©e de se jeter par la fenĂȘtre. Une idĂ©e plus rapide, plus rĂ©elle qui mettrait fin Ă  tout rapidement. Quatre Ă©tages et une mort, c’était trop simple. Si simple qu’elle s’attendait Ă  y voir un piĂšge ne pouvant pas se rĂ©soudre Ă  faire cela. La demoiselle gardait les yeux fermĂ©e comme si la rĂ©alitĂ© pouvait s’arrĂȘter ainsi, comme si tout pouvait disparaitre. Et pourtant, elle gardait un point rĂ©el, une prĂ©sence dans ce monde qu’elle haĂŻssait tant. C’était volontaire, c’était instinctif, c’était inexplicable. Ses doigts se baladant sur le bras de Paul, allant et venant incessamment sur sa peau. C’était le seul lien qu’elle gardait avec la rĂ©alitĂ© affreuse dont elle Ă©tait victime. Elle venait de tout lui raconter, de tout dire sans Ă©pargner aucun dĂ©tail et il Ă©tait lĂ  toujours et encore. Elle avait fait ça pour le faire fuir, il n’avait pas bougĂ© bien au contraire. La brunette Ă©tait dĂ©jĂ  en train de rĂ©flĂ©chir Ă  un autre plan pour tenter de le faire partir. Elle dĂ©sirait qu’il reste bien au fond d’elle mais c’était impensable. Il ne pouvait pas rester lĂ , pour sa propre sĂ©curitĂ©, elle Ă©tait capable de tout. Lena Ă©tait mĂȘme prĂȘte Ă  le blesser, Ă  lui faire rĂ©ellement du mal. Elle Ă©tait mĂȘme prĂȘte Ă  subir de la haine. Oui, elle dĂ©sirait qu’il la dĂ©teste, tout serait tellement plus simple et il serait en sĂ©curitĂ©. Si simple, si facile et pourtant si douloureux. Elle n’avait plus qu’à agir, qu’à trouver le moyen pour agir. Il ne lui en voulait pas pour ce qu’elle avait fait, il avait osĂ© prononcer ces mots. Elle avait suffisamment compris pour saisir que ce n’était que la vĂ©ritĂ© et certainement pas un mensonge. Pourtant, la brune ne pouvait tout simplement pas l’accepter, c’était impossible. Comment ne pas en vouloir Ă  quelqu’un qui vous menace avec un couteau ? Elle en Ă©tait venu Ă  faire cela et elle savait qu’elle aurait trĂšs bien pĂ»t le blesser. Elle en Ă©tait capable et cela la rapprochait de son pĂšre. Pourtant, elle n’osait jamais aller jusqu’au bout. Si elle se mettait Ă  blesser quelqu’un, la brune abandonnait sur le champ et venu Ă  la rescousse de cette personne et c’était juste cela qui faisait qu’elle Ă©tait diffĂ©rente de son pĂšre. Il lui restait une part d’humanitĂ©, une part qu’elle ne pouvait pas fuir et qui la poussait Ă  agir comme n’importe qui d’autre. Et, pourtant, cette part devenait de plus en plus petite, se rĂ©duisant chaque jour. Lorsqu’elle commettrait rĂ©ellement un meurtre, lĂ  elle serait comme son pĂšre. Il aurait gagnĂ©, elle aurait perdu et elle n’aurait plus le choix. Elle deviendrait un monstre, obligĂ©e de vivre avec cette malĂ©diction. La demoiselle ignorait quand tout cela allait devenir rĂ©el, elle ignorait si cela avait dĂ©passĂ© la fiction qui se dĂ©roulait dans sa tĂȘte s’amplifiant secondes aprĂšs secondes, jours aprĂšs jours. Elle se demandait surtout s’il y avait un quelconque moyen d’y mettre fin, elle aurait tellement aimĂ© pouvoir y mettre fin et pouvoir gagner ce combat. Pourtant, elle n’avait jamais eu le choix. Jamais et elle ne l’aurait sans doute pas. La demoiselle aurait beau essayer d’obtenir un choix Ă  faire, elle en reviendrait au mĂȘme Ă  chaque fois. Lena Ă©tait persuadĂ©e que si elle choisissait, le destin s’abattrait sur elle et elle en souffrirait encore plus faisant Ă©galement plus de mal par la mĂȘme occasion. Elle ne voulait pas affronter cette consĂ©quence et c’est pourquoi elle subissait cette douleur en silence et en acceptant tout purement et simplement. La jeune Wates ne se laissait jamais rĂ©ellement faire mais les choix provenaient rarement d’elle. Avec Paul, cependant, elle avait le choix vĂ©ritable. On ne l’a forcĂ© Ă  rien mais elle connaissait dĂ©jĂ  les consĂ©quences possibles. Elle pouvait choisir de rester prĂšs de lui et d’accepter de tenter quelque chose avec lui. Dans ce cas, il sombrerait et il en mourrait rapidement car ce n’était pas comme une maladie qu’on pouvait combattre, cette folie et ces tĂ©nĂšbres Ă©taient incurables. On les supportait ou on mourrait. La demoiselle ne doutait pas de la force du jeune homme mais elle connaissait tout de ces tĂ©nĂšbres et de cette souffrance et elle savait donc ce qui allait se passer. Ou alors, elle pouvait choisir de tout faire pour le faire fuir. Elle pouvait le pousser Ă  la haĂŻr et dans ce cas il souffrirait aussi avec une ampleur moindre tout de mĂȘme car il s’en remettrait un jour. Son absence la ferait souffrir jours aprĂšs jours, elle aurait mal, il aurait mal mais il survivrait. La jeune femme l’aimait tellement que le choix Ă©tait fait d’avance, il Ă©tait hors de question de le laisser sombrer. Hors de question de l’entrainer avec elle. Il allait la haĂŻr et c’était prĂ©fĂ©rable. Elle devait simplement trouver quoi faire pour que tout marche comme elle le dĂ©sirait et pour le moment aucunes idĂ©es n’osaient apparaitre dans sa tĂȘte surement Ă  cause de cette angoisse de le perdre. Revenant Ă  la rĂ©alitĂ©, la demoiselle se rendit compte que le silence Ă©tait prĂ©sent. En effet, une fois qu’elle avait tout dit, le silence s’installa terrible, effrayant. Elle avait tout dit, raconter toute son histoire sans rien cacher, sans rien laisser sous silence. Non, elle avait tout dit Ă  ce jeune homme qu’elle ne connaissait pas vĂ©ritablement et qu’elle aimait pourtant. Elle avait tout dit pour le faire fuir mais au contraire, il s’attachait encore plus Ă  elle. Lena ne savait plus que faire et le silence la poussait Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  toute vitesse, les idĂ©es circulant sans qu’elle puisse en saisir les contenus vĂ©ritable. La demoiselle apprĂ©ciait ce silence au fond mĂȘme s’il Ă©tait en train de la faire paniquer lentement et trĂšs surement. Soudain, il le brisa et bizarrement en entendant sa voix, la brune se dĂ©tendit aussitĂŽt. Comme s’il avait le pouvoir de la calmer. Et pourtant, elle voulait le faire fuir. Comment se passerait-elle de ces apaisements passagers ? Comment survivrait-elle ? Elle y parviendrait c’était certain. La question Ă©tait de savoir quelles sĂ©quelles la brune garderait de tout cela. Il avait compris ce qui lui arrivait. Automatiquement, elle secoua la tĂȘte nĂ©gativement comme une folle parce que c’était impossible. Il ne pouvait pas comprendre, elle-mĂȘme ne comprenait pas. Elle-mĂȘme Ă©tait perdue alors lui ne pouvait pas comprendre sans mĂȘme l’avoir vĂ©cu, c’était impossible et il devait le savoir. Il avait beau le penser, ce n’était pas la vĂ©ritĂ©, ce ne pouvait pas ĂȘtre la vĂ©ritĂ©. Elle ne voulait pas que ça le soit d’ailleurs. Lorsqu’il dit qu’elle n’avait pas eu une enfance facile et que tout ces Ă©vĂ©nements l’avaient chamboulĂ©e, la brune lĂącha un rire nerveux. Elle se fichait de tout ça, ne pas avoir d’enfance, ne rien connaĂźtre de facile ce n’était plus ce qui importait maintenant. La seule chose qui comptait vĂ©ritablement Ă©tait le fait qu’elle Ă©tait en train de s’enfoncer, sombrant chaque jour un peu plus dans des tĂ©nĂšbres qui s’accrochaient Ă  elle et dont la demoiselle ne pourrait jamais se dĂ©faire. La seule chose qui importait c’était la douleur et la vie prĂ©sente Ă  cause du passĂ©. Lorsqu’il dit qu’il Ă©tait sur qu’elle n’était pas comme lui, comme son pĂšre, la demoiselle ne put s’empĂȘcher de rĂ©agir automatiquement se redressant lĂ©gĂšrement mĂȘme si elle demeurait dans les bras de Paul. Lena ouvrit la bouche mais la referma aussitĂŽt, elle Ă©tait certaine qu’il avait dĂ©jĂ  compris son erreur et qu’elle n’avait donc rien Ă  dire sur cela. Pourtant, malgrĂ© elle, un sourire ironique se dessina sur ses lĂšvres. En effet il avait comprit, il se corrigea quelques secondes, quelques minutes aprĂšs. Elle n’avait tuĂ© personne. La phrase se rĂ©pĂ©ta dans sa tĂȘte de plus en plus forte la poussant Ă  avoir envie d’hurler. Non, elle n’avait tuĂ© personne, elle avait faillit le faire plus d’une fois et rien que cela la rapprochait de son pĂšre plus que si elle avait osĂ© commettre un meurtre. Lorsqu’il ajouta qu’elle n’était pas folle, la demoiselle avait envie de rĂ©pliquer qu’elle l’était mais elle n’ajouta rien le laissant continuer, c’était la moindre des choses et elle ne voulait plus de disputes. Un nouveau rire nerveux se glissa entre ses lĂšvres lorsqu’il dit que son pĂšre ne lui volait pas son identitĂ©. Il ajouta qu’il ne pouvait pas croire qu’elle Ă©tait ainsi et elle se sentit trembler aussitĂŽt. Il ne voulait donc pas voir la rĂ©alitĂ© en face, trop enfoui dans un rĂȘve et une fausse impression. Il reprit alors la parole en ajoutant qu’il avait eu aussi une enfance difficile. Cette annonce et le rire nerveux de Paul poussĂšrent Lena Ă  arquer un sourcil alors qu’elle cessait de trembler. La conversation Ă©tait dĂ©viĂ©e. Un court instant. Son pĂšre frappait sa mĂšre, un divorce avant qu’il ne passe son enfance entre deux maisons. En comparant les deux histoires, ce n’était pas terrible oui mais au fond ça l’était rĂ©ellement. Il la serra alors dans ses bras tandis qu’elle profitait de cet instant, un ultime instant car elle venait d’avoir une idĂ©e pour le faire fuir. Une idĂ©e qu’elle allait mettre en pratique rapidement. Il Ă©tait bien avec elle. S’il devait tomber, il sombrerait avec elle. Il serait son Clyde Barrow. Ne pouvant retenir un lĂ©ger rire d’amusement, une larme perla sur la joue de la brunette qui dĂ©cida de revenir au mauvais sujet pour rapidement s’en dĂ©barrasser. Quelques secondes de silence s’écoulĂšrent avant qu’elle n’ouvre la bouche et prononce ces mots. Elle avait besoin de tout mettre au clair, de rĂ©pondre au moindre de ces mots avant d’oser mettre son plan Ă  exĂ©cution. La demoiselle ne pouvait pas le faire fuir sans que les choses ne soient claires, totalement. Tu ne peux pas comprendre
 Tout simplement parce que mĂȘme moi j’en suis incapable. Je suis comme lui. Silence aprĂšs cette dĂ©claration, elle hĂ©sitait Ă  lui avouait la vĂ©ritĂ© par peur de ce qu’il pourrait penser. Finalement, elle continua. Je n’ai jamais tuĂ© personne mais j’ai faillit le faire, plus d’une fois et rien que cela me rend comme lui. Je suis capable de tuer. Je suis dingue, totalement, complĂštement. Un soupir s’échappa de ses lĂšvres alors qu’elle continuait tout de mĂȘme cessant par la mĂȘme occasion de caresser le bras de son ami avant de parler de son identitĂ©. Il me la vole ou alors je suis skyzophrene. Il est toujours lĂ  parfois avec une prĂ©sence plus violente, parfois juste en observateur mais je sais qu’il est lĂ . S’efforçant de calmer sa respiration agitĂ©e, la brune termina. Tu te fais un idĂ©al de moi, tu fais de moi ce que je ne suis pas mais ce n’est que dans ta tĂȘte. Ce n’est pas la vĂ©ritĂ© encore moins la de passer Ă  un autre sujet afin de clore ce dĂ©bat qui pouvait s’annoncer, la brune reprit automatiquement la parole en quelques secondes ne laissant pas suffisamment de temps Ă  Paul pour lui rĂ©pondre. Elle ne voulait pas qu’il rĂ©pondre, cette discussion lĂ  Ă©tait close avec les vĂ©ritĂ©s que la demoiselle venait de prononcer. Elle ne voulait plus de disputes, elle voulait juste profiter de ces ultimes secondes pour qu’il sache. C’est ainsi que Lena dĂ©via la conversation instantanĂ©ment sans laisser un temps de rĂ©ponse, elle reprit donc Ă  propos de l’enfance de Paul, sujet qui aurait moins de comparant ton enfance et mon enfance, la tienne n’est pas si terrible. Mais au fond si elle l’est complĂštement. Dans un murmure, la demoiselle ajouta. C’est surement horrible de dire cela mais j’aurais prĂ©fĂ©rĂ© avoir ton demoiselle haussa les Ă©paules se remettant Ă  laisser ses doigts se promener sur le bras du jeune homme qu’elle aimait. C’était horrible de dire cela, juste horrible et pourtant elle n’avait pas pĂ»t s’en empĂȘcher parce qu’au fond c’était la pure vĂ©ritĂ©. Elle aurait aimĂ© avoir la vie de Paul mĂȘme si au fond elle ne voudrait pas qu’autrui est Ă  porter le fardeau qu’elle se devait de porter jour aprĂšs jour. La demoiselle continuait de fixer un point en face d’elle, immobile et soudainement silencieuse. Seuls ses doigts continuaient leur manĂšge sur la peau de son bien aimĂ©. Dans un murmure, la demoiselle reprit alors la parole. La sincĂ©ritĂ© faisait trembler sa voix dĂ©jĂ  bien trop faible sur l’instant car il Ă©tait rare qu’elle ose dire de tels ne veux pas que tu sombres, je ne pourrais pas le supporter
 C’était comme annoncer qu’ils ne pouvaient pas ĂȘtre ensemble. Elle ajouta alors. Je suis demoiselle se rendit compte que, malgrĂ© cela, il n’était pas dĂ©cidĂ© Ă  partir et elle se redressa alors obligeant par la mĂȘme occasion Paul Ă  la libĂ©rer. Elle se tourna vers lui, se mettant Ă  genoux sur le sol et non plus assise. Elle s’approcha lentement de lui dĂ©posant ses mains de chaque cĂŽtĂ© du visage de son ange. Elle caressa un instant ses joues avant de s’approcher de lui et de l’embrasser. Un baiser d’adieu, un baiser tendre et empli d’amour. Pourtant si rapide comme volĂ©. DĂ©posant son front contre celui de Paul, une larme coula sur sa joue et elle murmura t’aime. Esquissant un petit sourire sincĂšre entre ses larmes dĂ©valant ses joues, elle reprit alors. Je reviens dans deux secondes. Il avait comprit que ce baiser Ă©tait un adieu, elle se savait et il n’allait pas la laisser partir comme ça. Promis, je reviens, juste le temps que j’aille chercher quelque sourire passa sur ses lĂšvres alors qu’elle dĂ©posa un baiser sur le front du jeune homme. La brunette se redressa alors avant de mettre quelques secondes avant de retrouver son total Ă©quilibre sur le sol. Une fois cela fait, elle se dirigea vers sa chambre sans se retourner. C’était l’adieu final, elle allait le faire fuir du moins elle espĂ©rait. Le but Ă©tait simplement de lui donner le cahier de son pĂšre, le but Ă©tait qu’il le lisse et comprenne rĂ©ellement au point de prendre conscience de la rĂ©alitĂ©, d’en prendre peur et de la fuir violement. Oui c’était cela qu’elle cherchait maintenant. ArrivĂ©e dans sa chambre, elle s’adossa au mur un moment avant de laisser les larmes se faire plus violente. Lena ignora combien de temps se dĂ©roula ainsi, une minute, cinq, dix ou simplement quelques secondes. Finalement, elle se redressa et se dirigea vers le coffre prĂ©sent dans un coin de sa chambre. L’ouvrant lentement comme si elle avait peur de ce qu’elle allait faire, la demoiselle se mit Ă  farfouiller dedans. Ses doigts rencontrĂšrent un objet dont elle se saisit par automatisme. C’était un flingue, elle l’avait toujours gardĂ©. Le posant Ă  cĂŽtĂ© d’elle soudainement comme prise par une nouvelle idĂ©e, une nouvelle envie, la brune chercha le journal. Elle le trouva finalement et se laissa tomber contre le coffre lentement en soupirant. Puis, une nouvelle fois par automatisme, elle chargea le flingue, le gardant dans sa main gauche. Prenant le journal dans sa main droite, elle se releva et revint rapidement dans le salon. Se plantant en face de Paul Ă  une dizaine de centimĂštre, elle fit un sourire rassurant gardant sa main gauche derriĂšre elle. Lançant le cahier, elle se transforma soudainement en lançant d’un ton trop tu lis ça tu comprendras lĂ©gĂšrement et seulement en surface ce qu’était mon pĂšre, ce qu’il pensait de moi et surtout ce que je vais brune demeurait debout la main derriĂšre son dos cachant l’arme. Il se saisit du cahier et l’ouvrit. Lorsqu’il commença sa lecture, elle l’observait lentement. Lena n’avait qu’une envie laisser l’arme tomber sur le sol et se rĂ©fugier dans ses bras. Serrant plus fort l’arme dans sa main, elle releva la tĂȘte, les larmes redoublant. Lentement, elle retira sa main de derriĂšre son dos. Tout bascula. Elle tenait l’arme de telle façon Ă  ce que Paul soit dans sa ligne de tir alors qu’il relevait Ă  la tĂȘte Ă  l’instant mĂȘme. Elle saisit l’incomprĂ©hension, la peur et pourtant il ne semblait pas avoir l’idĂ©e de fuir. Prenant sur elle, la demoiselle respira lentement avant de lancer d’un ton t’en Paul, va t’en et ne reviens pas. Je ne veux pas te faire sombrer, je ne veux pas te tuer. Ne m’y oblige pas, va t’en s’il te fil des secondes, la force la quittait et elle sentait le dĂ©sespoir et la peur s’emparer d’elle alors qu’elle se rendait compte que son acte Ă©tait imbĂ©cile. Il n’avait pas fuit aprĂšs un couteau sous la gorge, ce n’était pas avec une arme qu’il allait fuir. Et soudainement, une autre idĂ©e lui vint. Une idĂ©e qui pouvait peut ĂȘtre marchĂ©e. C’est ainsi que la brune retourna l’arme vers elle. Elle dĂ©posa le canon contre son crĂąne alors qu’elle lançait un regard suppliant Ă  celui qu’elle aimait. Sa langue se dĂ©lia alors trop t’en supplie, je ne veux pas que tu restes. DĂ©teste moi si ça peut t’aider mais va t’en et ne reviens jamais vers moi. Je ne peux pas te faire de mal, ne va pas m’y obliger. Je tiens tellement Ă  toi que je te protĂ©gerais coĂ»te que coĂ»te et c’est comme ça que je vais le faire. En t’obligeant Ă  partir, je te protĂšge. C’est pour ton bien crois-moi. S’il y avait une meilleure solution faisant en sorte que je puisse te garder prĂšs de moi, je n’hĂ©siterais pas. Mais il n’y en a pas. Soudainement, la brune se mit Ă  crier. IL N’Y A AUCUNES AUTRES SOLUTIONS, AGIT COMME JE TE LE DEMANDE, JE T’EN PRIS. JE TAIME TELLEMENT QUE JE NE VEUX PAS TE FAIRE DE MAL ALORS NE M’OBLIGE PAS. JE PREFERE ME TUER SUR LE CHAMP QUE TE VOIR SOMBRER AVEC MOI. Tombant Ă  genou sur le sol, la demoiselle mit un de ses doigts sur la dĂ©tente alors qu’elle regardait Paul dans les yeux. Il s’était relevĂ©, le cahier Ă©tait au sol. Il allait partir n’est-ce pas. Sanglotant, la brune ne tremblait pourtant pas et sa main tout comme l’arme restait intactes posĂ©es sur son crĂąne. Dans un murmure, la demoiselle reprit la parole parlant comme pour elle-mĂȘme, les yeux sur le voudrais redevenir comme avant, je veux qu’il disparaisse de ma tĂȘte, je veux vivre sans sa prĂ©sence. Je ne veux pas devenir le mĂȘme monstre que lui. Je ne veux pas
. Je ne veux pas qu’il continue Ă  me dĂ©truire ainsi. Je ne peux plus le supporter. Je me larmes redoublaient. Relevant les yeux, la demoiselle remarqua que Paul avait avancĂ© de quelques pas vers elle et aussitĂŽt elle retrouva sa froideur et son agressivitĂ© en lançant un t’approche pas oĂč je me fais fous une balle dans la tĂȘte !Ses yeux reflĂ©taient sa dĂ©tresse, sa peur. Elle voulait qu’il parte alors qu'il levait les mains en signe de paix. Lena enleva son doigt de la dĂ©tente un instant, un instant de paix qu'elle acceptait. Elle jeta pourtant un regard Ă  la porte comme lui indiquant directement de partir. Les larmes coulaient Ă  flot. Elle voulait qu’il parte parce qu’elle l’aimait et qu’elle dĂ©sirait le protĂ©ger. C’est ainsi qu’elle prit la parole d’une voix faible oĂč se mĂȘlait les Pardonne-moi
 Pardonne-moi. Dans un autre murmure, remettant son doigt sur la dĂ©tente, elle ajouta alors comme la fin de tout. Je t’aime. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Ven 6 Mai - 1045 Le temps s’écouler lentement. Le silence rĂ©gnait dans la piĂšce. Les deux jeunes gens Ă©taient ensembles. Ce moment Ă©tait un certain moment de fĂ©licitĂ©. Chacun Ă©tait enfermĂ© sur en son for intĂ©rieur et pourtant ils Ă©taient indĂ©niablement connectĂ©s. Dix secondes, puis quinze 
 Lena ouvrit la bouche Ă  nouveau. Elle brisait cette insupportable harmonie qu’ils avaient amĂ©nagĂ©e dans ce climat ne pouvait pas comprendre. Un nouveau silence s’installa mais beaucoup plus court cette fois. Elle n’avait jamais tuĂ© personne mais tant de fois essayĂ©. Toute ces tentatives ratĂ©es n’étaient-elles pas la preuve irrĂ©futable que Lena n’était pas comme lui ? Elle se dĂ©clarĂ©e folle. Baliverne ! Ce n’était pas plausible. Pas elle. Pas Lena. Elle le sentait en lui, elle se disait schizophrĂšne. Impossible. Elle n’était pas malade, elle n’avait pas une de ces maladies. Ça se voyait dans son regard. Elle avait toujours Ă©tait seule, son regard, fenĂȘtres de son Ăąme, le prouvait. Par contre, elle avait toujours Ă©tait seule dans sa vie. Du moins affectivement, ça pouvait venir de lĂ . Lena ne caressait plus le bras du jeune homme, elle calma sa respiration est repris. Elle Ă©tait le fruit de son imagination. Elle n’était pas celle qu’il souhaitait. Elle Ă©tait diffĂ©rente de ce qu’il voyait. Faux. FAUX. Paul le pensait terriblement fort. Il la voyait comme tout le monde et combien mĂȘme serait elle une illusion, ou mĂȘme un tour de son imagination, le jeune homme prĂ©fĂ©rait ĂȘtre bercĂ© dans son enchantement plutĂŽt que dans la rĂ©alitĂ©. Si son image de Lena Ă©tait simplement une vision que lui envoyait son imagination dĂ©bordante, c’était sa rĂ©alitĂ© non ? Sans aucune transition et certainement comme habile moyen de dĂ©tourner la conversation, Lena repris la parole en un instant. Elle aurait prĂ©fĂ©rĂ© avoir son enfance. C’est comprĂ©hensible et en mĂȘme temps un peu vexant. Mais c’est vrai. L’enfance de Paul avait Ă©tĂ© beaucoup plus facile. Le seul Ă  blĂąmer, c’était lui. C’était de sa faute en quelques sortes s’il n’avait pas eu la meilleure jeunesse. C’est lui qui Ă©tait difficile Ă  vivre. Un nouveau silence. Paul se contenter d’écouter. Il e savait pas vraiment quoi rĂ©pondre. Il sentit Ă  nouveau le contact de Lena sur son bras. La jeune femme dit alors d’une voix chevrotante quelques mots. Quelques mots qui voulaient dire tellement de chose. Elle ne voulait pas ĂȘtre avec lui de peur de lui faire du mal. Mais l’amour rend forcĂ©ment malheureux. Les passions sont destinĂ©es Ă  ĂȘtre douloureuses, c’est ce qui les rend si dĂ©licieuses. Petit Ă  petit, Lyde se dĂ©composait en lui-mĂȘme. Je suis dĂ©solĂ©e » lui dit-elle. Et lui donc. Paul ne bougea pas, ses yeux Ă©taient perdus dans le vide. Il ne savait expliquer ce qu’il se passait. La jeune femme se posta en face de lui Ă  genou. Ses mains Ă©taient sur les joues de Paul, elle s’approcha l’embrassa. Je t’aime »Mais comment osait elle ? Comment pouvait elle accepter de lui faire ça. Le dĂ©truire et l’instant d’aprĂšs lui dire qu’elle l’aimait ! Paul Ă©tait totalement dĂ©truit. Il ne ressentait plus rien. Une colĂšre commencer Ă  s’immiscer en lui. Elle disait qu’elle revenait. Un instant aprĂšs elle disparu de la piĂšce. Le jeune homme Ă©tait extrĂȘmement mal Ă  l’aise. Elle dĂ©posa Ă  nouveau un baiser sur le front de Paul et elle partit dans une piĂšce adjacente. L’attente fĂ»t longue. Paul entendait Lena chercher quelque chose dans des cartons. Il demeurait lĂ  au milieu de cette piĂšce froide. Il ne pensait plus, il ne voyait plus, il ne vivait plus. Il Ă©tait bien prĂ©sent mais tout venait de s’anĂ©antir et l’ambiguĂŻtĂ© des sentiments de Lena lui pesait. Il ne savait plus quoi faire. Elle rĂ©apparu, lançant un vieux cahier vers le jeune homme. Elle Ă©tait froide dĂ©sormais. Paul n’en pouvait plus, qu’avait-il fait de mal ? Ça ne pouvait pas venir seulement de Lena !Il prit le cahier et en commença la lecture. Une page, puis deux, le jeune homme n’eut pas le temps d’aller plus loin. Lena bougeait et par reflexe, Lyde leva la tĂȘte. Elle pointait une arme feu vers lui dĂ©sormais. Il Ă©tait saisit de peur, pas celle de mourir, non. Pas Ă  cet instant. Mais ĂȘtre braquĂ© par un pistolet n’était pas chose commune dans la vie du jeune homme. Il dĂ©tourna le regard du canon et regardait Lena. Il ne comprenait pas ce qui lui prenait. Il ne savait pas comment rĂ©agir, une catastrophe et si vite arrivĂ©e. Elle voulait son dĂ©part, elle ne voulait pas lui faire de mal. Elle voulait juste l’obliger Ă  s’en aller. Paul restait de marbre face Ă  elle 
Le temps s’écouler lentement, trĂšs lentement. AprĂšs quelques secondes qui paraissaient ĂȘtre des jours, Lena dĂ©via l’arme. Elle apposa le canon sur son crane. Une arme si froide et si violente sur sa douce peau blanche. Elle commença Ă  parler. Elle le suppliait encore une fois de partir, de s’en aller. Sa prĂ©sence semblait lui ĂȘtre perturbante. Elle qui avait maintenu si longtemps les barriĂšres fermĂ©es semblait cĂ©der aujourd’hui. Elle semblait dĂ©truire chaque obstacle qui les sĂ©parait, choisissant la violence en extrĂ©mitĂ©. Elle ne voulait pas le faire sombrer avec elle par amour. Elle tombant au sol, l’arme dans la main. Un doigt sur la gĂąchette. Elle semblait prĂȘte Ă  se faire exploser la boĂźte crĂąnienne. Paul s’était immĂ©diatement relevĂ©, elle Ă©tait Ă  quelques mĂštres de lui, les genoux aux sols. Le jeune homme s’approcha pour l’aider. Il voulait d’abord la faire lĂącher cet objet de mort qui lui sied si mal. Larmoyante, la jeune femme releva le regard vers Paul. Lena le menaçait de se tuer sur le champ si il avançait encore. La peur au ventre, Paul s’immobilisa. Il leva les mains en l’air. Quel geste stupide, ce n’était pas lui qui Ă©tait visĂ©. Elle semblait s’enliser dans sa dĂ©tresse. Son regard se dirigea vers la porte d’entrĂ©e. Paul devait la quitter. Elle ne voulait pas le voir jeune Wates relĂącha un instant la gĂąchette de l’arme. Un dernier instant de paix. Le jeune homme hĂ©sita Ă  avancer. C’était le moment propice pour lui venir en aide. Et aussitĂŽt que sa dĂ©cision Ă©tait prise, la jeune femme reprit la parole. Pardonner. Bien sĂ»r qu’il le pouvait. Il le ferait sans rĂ©ticence, sans animositĂ© aucune. Et au mĂȘme moment, la jeune femme posa son index sur la dĂ©tente de l’arme. Prononçant Ă  voix basse Je t’aime ». Le jeune homme ne savait plus quoi faire. S’il avançait elle serait prĂȘte Ă  se faire sauter la tĂȘte devant lui. Elle en Ă©tait capable. Il regardait intensĂ©ment Lena, les bras toujours en l’air. Il devait accepter les choix de Lena. Il devait obĂ©ir Ă  ses dĂ©sirs, c’était la seule solution possible pour le moment. Sans dire un seul mot, Paul se dirigea vers la sortie. Les larmes se faisaient sentir derriĂšre ses yeux. Il sentait dĂ©sormais qu’elles coulaient le long de ses joues. ArrivĂ© Ă  la porte. Paul l’ouvrit, il Ă©tait dans l’ouverture de la porte et se retourna. Si je fais ça, ce n’est pas parce que je t’abandonne Lena. Tu ne me laisses pas le choix. Je serais toujours lĂ  pour toi. »Il baissa la tĂȘte, la jeune femme ne semblait pas mĂȘme le regarder. Il Ă©tait en train d’exĂ©cuter ce qu’elle voulait. Et elle restait Ă  genoux, l’arme sur la tempe. Paul releva le regard vers elle, les larmes coulaient en abondance sur ses joues. Il reprit. Je t’aime Lena, quoique tu dise. Je suis prĂšs Ă  tout perdre pour toi. »Il sortit de la piĂšce, laissant la porte ouverte. Paul faisait quelques pas dans le corridor de ces nombreux appartements. Il espĂ©rait tant qu’elle le poursuive et qu’elle saute dans ses bras comme dans une mauvaise comĂ©die-dramatique cinĂ©matographique. La seule chose qu’il entendit c’était une porte qui claque derriĂšre lui. Mais pas de fins bruits de pas courant vers lui. Le jeune homme commença Ă  descendre les escaliers lentement. Il faisait froid dehors et n’avait pas rĂ©cupĂ©rer sa veste. Tant pis, il n’allait pas y retourner. Elle lui en aurait tellement voulu. Il arrivait en bas de l’immeuble, effectivement la pluie continuer de tomber. Il n’y avait pas un chat dehors. Lyde ouvrit la porte d’entrĂ©e et un courant d’air glacial pĂ©nĂ©tra dans le hall de l’immeuble. Il frissonna. Il voulait faire demi tour et remonter les escaliers quatre Ă  quatre pour revenir voir Lena. Mais, elle l’avait clairement formulĂ© ; elle ne voulait plus le voir. De nouvelles larmes coulĂšrent sur le visage de Paul. Il avança dehors, le froid paralysĂ© ses muscles. Il portait encore les vĂȘtements que Lena lui avait prĂȘtĂ©s. Paul longea les immeubles pour Ă©viter la pluie le plus longtemps possible. Il Ă©tait dĂ©moralisĂ©, le froid le prenait de partout et ses mains tremblaient dans les fines poches du jeans. Il s’arrĂȘta au premier angle de rue. Lena Ă©tait au dessus de lui, qu’est ce qu’elle faisait ? Comment Ă©tait elle ? Se sentait elle mieux depuis son dĂ©part ? Le jeune homme Ă©tait assailli par d’innombrables questions. Il voulait en avoir le cƓur net. Il fouilla dans ses poches pour trouver son tĂ©lĂ©phone. L’idiot ! Il l’avait oubliĂ© dans sa veste chez Lena. Elle avait encore toute ses affaires, ses vĂȘtements, sa veste, son portefeuille, son tĂ©lĂ©phone, ses clĂ©s. Il devait dĂ©faire ses incertitudes qui lui trainait dans la tĂȘte. Il devait la revoir. Il devait rĂ©cupĂ©rer ses affaires, il devait savoir ce qu’elle faisait maintenant. Si tout cela Ă©tait passĂ©. Si elle l’avait dĂ©jĂ  effacĂ© de sa mĂ©moire. Il ne voulait pas la mettre Ă  nouveau en colĂšre, il ne voulait pas la dĂ©cevoir. Il ne voulait pas qu’elle se sente obliger de revenir. Mais il avait besoin de revenir vers elle. Paul hĂ©sita un instant. Et fit demi-tour. Il marchait beaucoup plus vite qu’à l’allĂ©e. Il courait presque. Sans faire attention Ă  la pluie cette fois, il Ă©tait rapidement mouillĂ© et le froid continuer de venir immobiliser ses muscles. Ses jambes et ses avants bras Ă©taient engourdis par le froid. Il n’était plus qu’à quelques mĂštres de l’immeuble. Il passait sous les fenĂȘtres de sa dulcinĂ©e. Aucun bruit. Il continuait jusque la porte d’entrĂ©e. Elle Ă©tait fermĂ©e. Paul Ă©tait brisĂ© dans son Ă©lan. Il allait revenir et le fait de voir cette porte fermĂ©e l’avait ramenĂ© Ă  la rĂ©alitĂ©. C’était certain, elle le lui avait dit et rĂ©pĂ©tĂ©, elle ne voulait plus le voir. Elle ne voulait plus l’aimer. Paul ne sonna pas Ă  l’interphone. Il attendait sous le porche de l’immeuble que Lena sorte. Une attente qui s’avĂ©rer ĂȘtre trĂšs longue. Au bout de dix minutes Ă  attendre dans le froid, Paul n’en pouvait plus. Il avait le nez qui coulait et commençait Ă  tousser. Par faiblesse et parce qu’il Ă©tait bien trop tentĂ© et n’avait plus que l’envie de la revoir. Il sonna Ă  l’interphone. Personne ne rĂ©pondait. Paul s’inquiĂ©ter terriblement, il pensait Ă  elle, qu’est ce qu’elle avait fait une fois seule. Pourquoi elle ne rĂ©pondait pas ? Elle savait certainement que c’était lui, ça ne pouvait pas ĂȘtre quelqu’un d’autre. Deux enfants d’une dizaine d’annĂ©es sortirent Ă  cet instant de l’immeuble. Le jeune homme profita de leur sortie pour pĂ©nĂ©trer dans l’immeuble. Il y faisait bien plus chaud. C’était un vrai plaisir pour Paul qui venait de passer une vingtaine de minutes dans le froid Ă  plus attendre, Il prit les escaliers et commença une course effrĂ©nĂ©e. Premier Ă©tage, deuxiĂšme, troisiĂšme. Sa montĂ©e l’avait essoufflĂ©. Il reprit rapidement son souffle et continua son ascension vers l’étage numĂ©ro quatre. C’était lĂ  qu’elle rĂ©sidait. Dix-huit marches, il y Ă©tait. C’était l’étage de Lena qu’il avait quittĂ© quelques instants au par avant. Il avança vers son appartement, le 401. C’était celui tout au fond du couloir. Il parcourut le corridor et arriva en face de la porte. Paul essaya d’entendre Ă  travers la porte ce qui Ă©tait en train de se passer chez Lena. Il n’entendait rien Ă  part le son de la tĂ©lĂ©vision du voisin. Paul hĂ©sitait un instant. Il savait que Lena lui en voudrait qu’il soit de retour. Mais lui en mourrait de la laissĂ©e ainsi, livrĂ©e Ă  elle mĂȘme. Son poing se serra et avant d’atteindre le bois, Paul s’arrĂȘta de nouveau. Non, il ne pouvait pas lui faire ça. Il pensait Ă  retourner chez lui dans le froid, il trouverait bien un moyen de retourner chez lui. Lena l’obsĂ©dait, elle Ă©tait toujours lĂ  dans sa tĂȘte. Le jeune homme toqua et dit d’une voix faible Ă  travers l’épaisse porte. C’est encore moi 
 » Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Sam 14 Mai - 1610 Sing me to sleepAnd then leave me aloneDon't try to wake me in the morning'Cause I will be gone »En quelques secondes, les choses se modifiaient. En quelques minutes, plus rien n’était contrĂŽlable. En quelques temps, la brune ne comprenait mĂȘme plus ce qu’elle faisait rĂ©ellement. Les choses changeaient trop rapidement et trop facilement comme si tout Ă©tait prĂ©vu, comme si tout Ă©tait Ă©crit. Elle croyait agir pour le protĂ©ger, pour son bien mais au fond elle ne savait pas rĂ©ellement si cela allait avoir un impact. Elle agissait ainsi parce qu’elle l’aimait beaucoup trop mais au fond c’était dĂ©gueulasse et Ă©goĂŻste de sa part. Elle l’obligeait Ă  choisir alors qu’il n’y avait qu’un choix qu’elle acceptait. Ça ne s’appelait mĂȘme plus un choix mais un ordre. C’était horrible de sa part et pourtant elle ne dĂ©sirait pas revenir dessus. C’était mieux ainsi, dans sa tĂȘte au moins. Elle se sentirait mieux en le sachant loin d’elle, elle se sentirait plus en mesure de tout affronter en sachant que ceux qu’elle aimait Ă©tĂ© en sĂ©curitĂ©. Être prĂšs d’elle relevait de la folie pure et surtout de l’envie de mourir absolue. On ne pouvait pas rester Ă  cĂŽtĂ© d’elle en espĂ©rant survivre parce que c’était tout bonnement impossible. Elle dĂ©truisait tout autour d’elle. Elle avait fait du mal Ă  Sasha, elle avait poignardĂ© Gavin, elle avait blessĂ© Tom. Et il y aurait encore et encore des Ă©pisodes comme cela jusqu’à ce que la limite soit franchie et qu’elle finisse par commettre l’irrĂ©parable. Un jour ça arriverait. Mais pas aujourd’hui, pas encore. A genoux sur le sol, l’arme contre son crĂąne, le doigt sur la dĂ©tente. La situation Ă©tait pire que critique alors qu’elle demandait pardon Ă  Paul autant qu’elle demandait son dĂ©part, elle l’exigeait mĂȘme. Il partait oĂč elle se tirait une balle dans la tĂȘte. La brune avait dĂ©cidĂ© d’agir de cette façon car elle savait que l’arme pointĂ©e sur lui ne ferait rien tout comme elle savait qu’elle ne pourrait pas rĂ©ellement tirer sur lui, pas le blesser comme ça sans raisons. Elle avait d’abord laissĂ© l’arme pointĂ© sur lui mais voyant qu’il n’y avait aucuns effets, elle s’était attaquĂ©e Ă  son point sensible. Elle. Il Ă©tait en face d’elle Ă  quelques mĂštres, mains levĂ©es comme en signe de paix. Elle refusait qu’il avance lui faisant bien comprendre. Elle n’était pas capable de le blesser mais elle Ă©tait complĂštement capable de s’exploser la tĂȘte. La question tournait dans sa tĂȘte la poussant Ă  trembler lĂ©gĂšrement toujours secouĂ©e de sanglots. Pouvait-elle rĂ©ellement se tuer lĂ  devant lui en se plantant une balle dans la tĂȘte ? S’il avançait ne serait-ce que d’un millimĂštre, en serait-elle capable ? Resserrant sa prise sur l’arme, la brune tentait de se convaincre qu’elle pouvait le faire et qu’elle y parviendrait sans problĂšmes. Croisant le regard de Paul, elle saisissait qu’il ne savait gĂšre comment agir. Il voulait rester mais ne voulait pas qu’elle se fasse de mal et le choix Ă©tait trop rude. Elle Ă©tait quasiment certaine qu’il allait finit par lui obĂ©ir et faire ce qu’elle lui demandait. Ça serait ridicule de ne pas le faire. Il avait vu de quoi elle Ă©tait capable, il savait qu’elle n’hĂ©siterait pas une seule seconde Ă  se foutre cette foutue balle dans la tĂȘte. C’était peut-ĂȘtre lĂ  oĂč il avait tord et oĂč elle ne voulait pas qu’elle sache cela. S’il s’approchait et s’il tentait de la dĂ©sarmer, elle n’était absolument pas certaine de rĂ©sister bien au contraire. Prise de faiblesse, elle dĂ©sirait abandonner l’arme et se rĂ©fugier dans les bras de celui qu’elle aimait tout simplement parce qu’elle en avait besoin. Elle avait besoin de toutes ces personnes Ă  qui elle faisait du mal si bien qu’elle ne parvenait jamais Ă  s’en Ă©loigner suffisamment. Elle prenait sans cesse de gros risques et ça lui faisait extrĂȘmement peur parce qu’elle ignorait encore de quoi elle Ă©tait complĂštement capable. En une soirĂ©e, sans raisons apparentes, elle avait placĂ© le couteau sous la gorge de Paul. En une soirĂ©e, elle en venait Ă  utiliser une arme depuis si longtemps enfermĂ©e dans un coffre qu’elle n’aimait guĂšre ouvrir car il contenait tout son passĂ©. Le pire c’est qu’à chaque fois ces actes lĂ  n’étaient guĂšre ses idĂ©es premiĂšres. C’était comme si, Ă  chaque fois, une force inconnue et surnaturelle la poussait Ă  agir de cette façon si improbable au dĂ©part dans l’esprit de la jeune fille. Mais, elle Ă©tait lĂ . Elle Ă©tait prĂȘte Ă  agir, elle Ă©tait prĂȘte Ă  s’exploser la tĂȘte si jamais il approchait trop. Du moins c’était ce dont elle tentait, vainement, de se convaincre. C’était un choix Ă  faire et il Ă©tait fait depuis longtemps. Un choix entre elle et les autres et elle en revenait toujours Ă  choisir les autres tentant tout pour les protĂ©ger et les tenir Ă  l’écart du monstre qu’elle Ă©tait en train de devenir. C’était plus fort qu’elle, c’était sa nature et c’était surtout cela qui la diffĂ©renciait complĂštement de son pĂšre. Elle se prĂ©occupait des autres avant elle, elle dĂ©sirait faire attention Ă  la sĂ©curitĂ© d’autrui capable de mourir pour eux. Son acte de ce soir le prouvait encore. Elle Ă©tait en mesure et capable de se faire sauter la cervelle simplement pour tenir Paul Ă  l’écart, pour le protĂ©ger parce qu’elle l’aimait beaucoup trop. La scĂšne pourrait sortir tout droit d’un film d’amour beaucoup trop pathĂ©tique. Mais on Ă©tait loin du film, on Ă©tait loin de cet amour mĂȘme si on Ă©tait trop proche du cĂŽtĂ© pathĂ©tique qui se dessinait. Mourir pour protĂ©ger l’autre. C’était une belle preuve d’amour mĂȘme si c’était stupide. Lena devenait donc rĂ©ellement stupide puisqu’elle acceptait de mourir pour le protĂ©ger. Non, ça n’irait pas aussi loin. Ce n’était pas ce qu’elle cherchait au fond. Certes, elle cherchait Ă  le protĂ©ger mais pas en se tuant non. Elle dĂ©sirait simplement qu’il s’éloigne d’elle et le seul moyen pour qu’il fasse ce qu’elle demandait Ă©tait bel et bien la menace pure et simple de sa mort imminente. Un esprit machiavĂ©lique qui tentait de faire tout pour Ă©loigner celui qu’elle aime. Le scĂ©nario d’un assez mauvais film en soi. La brune lui avait demandĂ© de partir trop de fois. Elle ne cessait pas de le faire comme si c’était la seule solution possible. Le doigt sur la gĂąchette, elle rĂ©pĂ©tait qu’elle l’aimait comme si c’était un adieu. C’en Ă©tait un au fond, c’en Ă©tait un vĂ©ritable. Une fois qu’il aurait franchit cette porte, la demoiselle ferait tout pour ne plus jamais le revoir. C’était son propre choix et elle allait s’en tenir car si elle craquait, tout serait Ă  reprendre Ă  zĂ©ro et elle n’y arriverait certainement pas. Encore quelques secondes d’attente et elle n’hĂ©siterait pas Ă  se planter une balle dans la tĂȘte. Il restait silencieux, les mains levĂ©es en signe d’une paix qui ne viendrait jamais. Qui ne pouvait plus venir entre eux. Le regard de la brunette se perdit sur la porte indiquant silencieusement au jeune homme de quitter l’appartement, une nouvelle fois. Elle ne savait que faire cela. Son regard se perdait ensuite Ă  nouveau sur le sol alors qu’elle tentait dĂ©sespĂ©rĂ©ment de se reprendre et de ne surtout pas craquer alors que les larmes inondaient son visage, incontrĂŽlables. Des pas lui firent redresser la tĂȘte afin de voir dans quelle direction le jeune homme allait. Elle resserrait sa prise sur l’arme prĂȘte Ă  appuyer sur la dĂ©tente au cas oĂč il s’approcherait vers elle. Mais, non il se dirigeait vers la sortie, elle n’abaissait pas son arme pour autant comme si c’était tout simplement impossible. La porte s’ouvrit et la voix surgit de nouveau la faisant soudainement frĂ©mir. S’il faisait ça ce n’était pas parce qu’il l’abandonnait mais parce qu’elle ne lui laissait pas le choix. Il serait toujours lĂ  pour elle. Les larmes s’intensifiaient sur son visage alors que son regard s’était fixĂ© sur le sol, sur un point invisible. Elle Ă©tait incapable de relever la tĂȘte et de le regarder partir. Elle Ă©tait incapable d’encaissait tout ce qu’elle faisait en le voyant de ses propres yeux. Il l’aimait quoiqu’elle dise. Il Ă©tait prĂȘt Ă  tout pour elle. Un sanglot s’échappa de ses lĂšvres qui s’étaient alors mises Ă  trembler. Le silence absolu revint soudainement. Plus de voix, plus de pas. Rien. La paix en apparence. Elle Ă©tait seule, absolument seule maintenant. Elle l’avait chassĂ©e pour son bien alors qu’au fond elle n’en savait rien. Elle ignorait si c’était rĂ©ellement prĂ©fĂ©rable mais elle venait de le pousser Ă  s’en aller ne pouvant s’en prendre qu’à elle-mĂȘme. Elle entendit les pas s’éloigner mais la porte ne se fermait pas. Pourquoi ? Elle attendit immobile avant que son doigt ne glisse et lĂąche la dĂ©tente. L’arme tomba sur le sol, elle s’en Ă©carta en se relevant trop rapidement en manquant de tomber. Assise sur le sol Ă  quelques mĂštres de l’arme, la brunette se demandait comment elle avait fait pour porter cette arme contre elle, contre lui. Un nouveau sanglot lui Ă©chappa. Son regard se perdit vers la fenĂȘtre alors que l’idĂ©e de sauter par celle-ci s’intensifiait. Elle serait comme son pĂšre comme cela. Aussi lĂąche que lui. Au fond ce n’était qu’une libĂ©ration suite Ă  la folie qui la rongeait lentement. Elle sursauta en entendant une porte claquer dans le couloir se relevant aussitĂŽt. La demoiselle avança lentement dans la piĂšce comme si elle s’attendait Ă  voir surgir un dĂ©mon ou dieu sait qui pour la tuer. ArrivĂ©e devant la porte, la demoiselle passa la tĂȘte dans l’encadrement pour remarquer que ce n’était qu’un de ses voisins qui rentraient en fermant la porte trop violemment. Aucunes traces de Paul ne demeuraient ici. Non, rien. Elle Ă©tait seule et pour longtemps certainement. La demoiselle ignorait ce qui allait se passer maintenant, elle ignorait ce dont elle Ă©tait Ă  prĂ©sent capable de commettre pour soulager ce poids qu’elle ressentait encore et encore, trop prĂ©sent, trop douloureux. Elle recula lentement de l’encadrement avant de refermer la porte et de lui tourner le dos. S’appuyant contre celle-ci, elle se laissa lentement glisser sur le sol, comme une victime. Etait-ce qu’elle Ă©tait ? Une victime ? En voyant la scĂšne, on pouvait bel et bien penser le contraire. C’était elle qui avait eu le pouvoir, elle qui avait pĂ»t choisir. Elle qui l’avait obligĂ© Ă  partir, c’était donc elle la plus forte et lui la victime. Mais, au fond, elle n’était qu’une autre victime qui tentait dĂ©sespĂ©rĂ©ment de prendre le pouvoir pour protĂ©ger et pour survivre. Elle Ă©tait, depuis toujours, la victime de son pĂšre et, Ă  prĂ©sent, Lena Ă©tait certaine de ne jamais pouvoir se dĂ©barrasser de cette emprise tout simplement parce que cela faisait d’elle ce qu’elle Ă©tait. La brunette s’était toujours reposer sur cette sorte de normalitĂ© et elle chercherait toujours Ă  le faire, c’était sa vie, son habitude. Elle refusait de tout changer, elle ne s’en sentait guĂšre capable. Passant sa main dans ses cheveux, la brune soupira commençant lĂ©gĂšrement Ă  se dĂ©tendre au fur et Ă  mesure que la vĂ©ritĂ© des Ă©vĂ©nements s’imposait dans son esprit. Elle Ă©tait prise au piĂšge toute sa vie et ce n’était qu’un des premiers adieu qu’elle aurait Ă  faire. D’autres suivraient. A moins qu’elle ne change et que tout aille mieux. Se relevant soudainement, la demoiselle se tourna pour faire face Ă  la porte et comme s’il Ă©tait toujours lĂ , la demoiselle se mit alors Ă  murmurer suis dĂ©solĂ©e, c’est tellement mieux ainsi
VoilĂ  qu’elle parlait seule maintenant comme si elle lui parlait Ă  lui. La folie prenait une part importante dans sa vie. Son poing s’abattit sur la porte et un cri de douleur jaillit de ses lĂšvres. Elle avait frappĂ© avec une telle force qu’elle ne sentait plus sa main. Pas de sang en revanche et c’était cela qui dĂ©rangeait le plus la brunette. Elle avait besoin de se faire du mal, elle avait besoin de voir du sang. Sans attendre une seconde de plus, la demoiselle se dirigea vers la salle de bain. Elle y allait dans pas dĂ©cidĂ© dans une semi course. Une semi course qui fut stoppĂ©e lorsque son regard se posa sur l’arme demeurant toujours sur le sol du salon. Elle se pencha et la ramassa avant de la faire tourner entre ses doigts. C’était si simple. Trop simple. Elle n’avait qu’à dĂ©posĂ© le canon sur sa tempe et appuyer sur la dĂ©tente et tout serait fini. Rapidement, facilement. Non, elle ne pouvait pas agir ainsi. Elle voulait souffrir, elle voulait avoir mal. C’était ça l’essentiel. Et, si jamais, elle en venait Ă  devoir mourir ça serait dans d’atroces douleurs. Posant l’arme sur la table, elle lui tourna le dos rapidement tout en reprenant sa course dans la salle de bain. Sa main gauche lui faisait terriblement mal, quelle idĂ©e de frapper la porte ainsi ?! Elle se mit alors Ă  fouiller dans les placards Ă  la recherche de sa lame. Rien, elle ne trouvait rien laissant toutes les affaires tomber sur le sol. Sous l’effet de la rage, la brune en venait Ă  jeter les objets au sol. La cuisine. C’était lĂ -bas qu’elle avait dĂ»t laisser sa lame. Sans attendre plus longtemps, elle s’y rua et se remit Ă  fouiller laissant les objets tomber sur le sol. Enfin ses doigts rencontrĂšrent le mĂ©tal familier et un sourire se dessina sur les lĂšvres de la demoiselle. Attrapant une bouteille de vodka, elle en but quelques gorgĂ©es avant de retourner lentement dans la salle de bain. Sa tĂȘte tournait, elle voyait flou et ne comprenait plus rien. Un arrĂȘt fut obligatoire aux toilettes oĂč ce qu’elle venait juste de boire se retrouva dans la cuvette. Haletante et soupirant, elle se leva avec difficultĂ© pour retourner dans la salle de bain oĂč elle manqua de tomber. Se mouillant les cheveux, elle finit par se passer de l’eau sur le visage sans mĂȘme faire attention au fait qu’elle Ă©tait en train d’en mettre partout. TrempĂ©e, elle se laissa tomber sur le sol resserrant la lame dans sa main. Quelques secondes aprĂšs, le sang coulait intensĂ©ment le long de son bras gauche et elle Ă©tait dans une sorte d’état second, avachie sur le sol. Un toc contre la porte la poussa Ă  se redresser. Une voix la ramena sur terre. Paul. Pourquoi Ă©tait-il revenu ? Se levant aussitĂŽt, elle tangua et se dirigea avec difficultĂ© vers le salon. La brune ignorait s’il Ă©tait dans la piĂšce, elle n’osait mĂȘme pas lever le regard pour vĂ©rifiait cela. S’accoudant contre le mur Ă  l’entrĂ©e de celui-ci, elle lança alors bien qu’ignorant s’il pouvait l’entendre ou nonJe t’avais demandĂ© de partir
Levant soudainement les yeux, la brunette distingua la piĂšce enfin ainsi qu’une forme humaine. Paul Ă©tait en face d’elle plusieurs mĂštres loin d’elle et ce n’était pas plus mal. Un soupir passa entre ses lĂšvres, soupir qui la fit tressaillir. Elle Ă©tait trempĂ©e, elle tremblait, le sang s’écoulait le long de son bras gauche termina sa course sur le sol. Elle avait chaud, beaucoup trop chaud mĂȘme si elle ne se rendait pas compte du fait qu’elle Ă©tait brĂ»lante. Sa main gauche Ă©tait comme inerte aprĂšs le coup donnĂ© dans la porte. Elle devait avoir l’air pitoyable. Elle l’était certainement d’ailleurs. Elle lui lança un regard, son regard passant par la mĂȘme occasion sur l’arme posĂ©e sur la table. Elle pouvait faire vite, s’en saisir et se faire exploser la boĂźte crĂąnienne. Il n’avait pas Ă  revenir, il aurait dĂ»t partir. Il ne devait pas ĂȘtre lĂ  et elle devait donc accomplir la part de son marchĂ©, de sa menace. Il n’avait pas fait ce qu’elle avait demandĂ© alors autant faire ce qu’elle avait prĂ©vu de faire si telle Ă©tait le cas. Il n’avait plus le droit d’ĂȘtre ici, plus maintenant. La brune avança d’un pas mais se stoppa aussitĂŽt lorsqu’elle vit qu’il en fit de mĂȘme. C’était comme si, maintenant, c’était elle qui avait peur de lui. Reculant alors, elle s’accouda Ă  nouveau contre le mur et ferma les yeux se dĂ©lectant de la douleur qui traversait chaque parcelle de sa peau. Il Ă©tait plus prĂšs de l’arme qu’elle, il pouvait s’en saisir ou mĂȘme l’utiliser. Ouvrant Ă  nouveau les yeux, elle lui lança un regard noir alors qu’elle demandait soudainement d’une voix sĂšche et froide comme s’il avait commis une erreur. Une trop grosse erreur pour eux deux. Une erreur dont le prix allait ĂȘtre Ă  payer, pour lui, pour elle. Pour es-tu revenu ?Son regard retrouvait le contact du sol comme Ă  son habitude. Celui-ci semblait bouger et elle se croyait sur un bateau si bien que la nausĂ©e revint comme une envie forte. Les larmes affluaient sur son visage soudainement alors qu’elles avaient cessĂ©es depuis le dĂ©part du jeune homme sans mĂȘme que la rebelle ne s’en rende compte. Elle le regardait soudainement, vaguement. Elle Ă©tait lĂ  sans ĂȘtre rĂ©ellement lĂ . La demoiselle ressentait la douleur trop fortement, une douleur insoutenable qui la poussait Ă  une trop grande faiblesse. Elle avait trop fait de choses, elle avait atteint ses limites soudainement, grandement. Pourtant, en ayant dĂ©couvert cela, la brunette Ă©tait certaine que d’ici quelques jours elle recommencerait pour atteindre cette fabuleuse limite, jusqu’à ce qu’elle s’y habitue. Elle voyait flou et la piĂšce semblait tourner autour d’elle, comme un manĂšge qui passe devant nous dont on ne saisit que de brĂšves images. Elle se sentait dĂ©faillir Ă  chaque seconde. Elle avait peur de tomber d’autant plus qu’elle refusait d’ĂȘtre faible devant lui. Le sang coulait le long de son bras si bien qu’on avait du mal Ă  distinguer sa peau sous cette couleur rouge. Dans un murmure, la demoiselle reprit alors pour toujours
 Ne reviens pas
Ce n'Ă©tait mĂȘme plus un ordre, c'Ă©tait une demande douce et calme. C'Ă©tait une envie, une proposition pure et simple. Elle ne l'obligeait plus Ă  rien, il devait choisir. Il avait le pouvoir, elle le lui cĂ©dait en mĂȘme temps qu’elle lui offrait une grande marge de manƓuvre sur un nouveau territoire. Se laissant tomber Ă  genoux, un hurlement de douleur s’échappa de ses lĂšvres suivi d’un gĂ©missement et d’un sanglot. Sa main gauche avait heurtait le sol et la vague de douleur l’avait parcouru alors que du sang continuait de s’écouler de la blessure de son bras gauche. S’appuyant contre le mur, elle ferma les yeux tentant de respirer plus lentement afin de se calmer et de reprendre le dessus. Tout Ă©tait amplifiĂ©, trop douloureux et insupportable. Trop irrĂ©el. Elle sentait qu’il avait le regard posĂ© sur elle, elle sentait sa prĂ©sence sans mĂȘme savoir s’il Ă©tait Ă  quelques mĂštres ou Ă  quelques centimĂštres. Se remettant Ă  pleurer de plus belle, la brune laissait Ă©chapper d’une voix ampli de suis dĂ©solĂ©e
 Je suis dĂ©solĂ©e
. Je suis dĂ©solĂ©e
Lena ignorait de quoi exactement elle Ă©tait dĂ©solĂ©e. Elle ne voulait d’ailleurs pas le savoir, ça n’avait plus de rĂ©elle importance. Se balançant d’avant en arriĂšre, elle ne mit pas longtemps Ă  se stopper Ă  cause de la douleur qui parcourait son bras sans cesse. Elle avait mal, elle avait si mal qu’elle ne cessait de laisser Ă©chapper des gĂ©missements de douleur retenant les cris intenses qu’elle aurait pĂ»t lancer. Lentement, la brunette releva le regard vers Paul pour constater qu’il n’était plus Ă  la mĂȘme place que tout Ă  l’heure mais qu’il avançait mains levĂ©es, comme si elle pouvait se dĂ©cider de l’attaquer. C’était assez ironique car elle n’en avait guĂšre la force maintenant. En le voyant approcher, la jeune fille cherchait une issue, elle cherchait Ă  s’enfuir, la peur la prenant Ă  la gorge. La demoiselle voulu reculer mais elle se trouvait dĂ©jĂ  contre le mur et lorsque son bras gauche rencontra la cloison, un nouveau hurlement jaillit de ses lĂšvres. Un hurlement Ă  glacĂ©s le sang qui lui coupa mĂȘme la respiration. EssoufflĂ©e, haletante, les larmes coulaient sur son visage alors qu’elle murmurait Ă  ne veux pas que tu restes, je ne veux plus que tu sois lĂ , c’est tellement mieux crois-moi
Reniflant, la demoiselle passa le revers de ses mains contre ses joues, y laissant du sang sans mĂȘme s’en rendre compte, sans mĂȘme y faire attention. Les secondes s’écoulaient trop lentes, trop longues, trop absentes, trop inexistantes dans la tĂȘte de la brune. Elle ne savait mĂȘme plus ce qu’elle cherchait Ă  faire au fond, elle ne savait mĂȘme plus ce qu’elle devait faire. Le silence demeurait et elle se sentait sombrer de plus en plus. Une lente chute vers le trou noir comme si elle ne pouvait plus s’en sortir, plus jamais. Mais, elle avait besoin de comprendre, elle avait besoin de saisir. C’est ainsi que, fixant le sol, elle murmura t’en supplie, dis-moi ce qu’il m’arrive
 Dis-moi que ça va aller mĂȘme si c’est un mensonge
 Elle leva le regard vers le jeune homme avant d’ajouter. J’ai mal
Ce n’était que la vĂ©ritĂ© et elle avouait sa faiblesse totale, pour la premiĂšre fois. Peut-ĂȘtre et surement la derniĂšre car ce n’était pas son genre. Elle qui ne voulait jamais l’avouer venait de dire qu’elle avait mal. Elle ne supportait plus rien, rien du tout. La douleur Ă©tait trop violente, les sanglots dĂ©chiraient ses lĂšvres dĂ©jĂ  tremblantes. La chaleur se propageait dans son corps. Son cƓur loupait des battements et sa respiration n’était plus que des halĂštements incessants comme si elle Ă©tait sur le point de laisser sa peau. A chaque tremblement, un gĂ©missement de douleur franchissait ses lĂšvres alors qu’elle tentait de contenir les hurlements qu’elle aurait pĂ»t produire. Le sang s'Ă©coulait de son bras posĂ© comme inerte sur le sol prĂšs d'elle couvrant le sol d'une nouvelle couleur. La peur tournait dans ses prunelles lisibles. Ses yeux Ă©taient posĂ©s sur Paul et elle attendait. Au fond, elle attendait qu’il vienne Ă  son secours. Mais, en apparence et dans ses dĂ©sirs exprimĂ©s, elle attendait qu’il s’en aille. Elle attendait sa fuite, incertaine de tout ce qui allait suivre. Incertaine de tout ce qui l’entourait maintenant, incertaine de sa propre existence. InvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Lun 23 Mai - 1527 Paul toqua Ă  la porte. Rien. La porte n’était pas close, et le jeune homme apposa la paume de sa main sur la porte et poussa pour l’ouvrir. Sans un grincement, la porte s’ouvrit et l’appartement de Lena rĂ©apparaissait devant le jeune Lyde. Paul pĂ©nĂ©tra dans l’appartement, Lena ne semblait pas prĂ©sente. Paul s’inquiĂ©tait au fur et Ă  mesure de son avancĂ©e dans l’appartement. OĂč Ă©tait-elle ? Pourquoi ne venait-elle pas voir ce qui arrivait dans son appartement ? C’était trĂšs Ă©trange. Trop sortant d’un encadrement de porte, Lena. Elle ne semblait pas bien, elle Ă©tait accoudĂ©e Ă  la porte. Elle prit la parole. Elle ne voulait plus le voir, elle lui avait demandĂ© de partir dĂ©jĂ . Elle poussa un soupir. Ce soupir blessa profondĂ©ment le jeune homme. C’était donc bel et bien fini eux deux ? Cela avait-il dĂ©jĂ  commencĂ© Ă©tait plutĂŽt la question Ă  se poser. En quelques sorte oui. Du moins c’est ce qu’il voulait temps semblait Ă  nouveau ĂȘtre stoppĂ© lorsqu’il Ă©tait face Ă  face. Il la regardait dans les yeux, elle lui faisait du mal c’était certain mais il ne pouvait pas se rĂ©soudre Ă  la laisser ainsi. C’était un mal nĂ©cessaire. Quelque chose interpella le jeune homme, le bras de Lena Ă©tait en sang. Elle avait recommencĂ©e. Elle avait recommencĂ© Ă  se faire du mal, Ă  souffrir, Ă  se mutiler. Il y avait forcĂ©ment un autre moyen pour elle pour se dĂ©livrer, la souffrance n’était pas sa derniĂšre extrĂ©mitĂ©. Paul pouvait l’aider. Le sang tombait goĂ»te Ă  goĂ»te sur le sol. Elles retentissaient Ă  chaque fois qu’elles rencontraient le sol, et des projections se propageaient partout sur le sol. La jeune femme lança un regard vers Paul et sur l’arme. Le jeune homme comprit, elle voulait rejouer la scĂšne. Au mĂȘme instant sans rien dire ils avancĂšrent l’un vers l’autre. Lena se stoppa immĂ©diatement. Son visage semblait s’ĂȘtre pĂ©trifiĂ© l’espace d’un instant. Elle fit un pas en arriĂšre, elle semblait inquiĂšte. Paul Ă©tait proche du pistolet. Il pouvait devenir le dominant en trĂšs peu de temps. Elle lança un nouveau regard vers le jeune homme. Pourquoi Ă©tait-il lĂ  ? Elle n’avait pas remarquĂ© qu’il Ă©tait tout simplement glacĂ© par le froid. J’ai oubliĂ© mon manteau, j’ai pas mes clefs ni mon tĂ©lĂ©phone 
 Je voulais te prĂ©venir mais 
 »Elle ne semblait pas l’écouter. Elle Ă©tait perdue. Et le sang continuer de couler. Ne plus revenir, ne plus le revoir. C’était son souhait, ce n’était pas un ordre cette fois. Elle se laissa tombĂ©e par terre. Elle semblait accablĂ©e. Sa main avait heurtĂ©e le sol. Elle s’était fait mal encore une fois. Mais cette fois-ci la douleur semblait ĂȘtre diffĂ©rente. Elle ne semblait pas la supporter, non, cette fois-ci toutes ces conneries ne lui plaisaient pas. Les larmes coulaient en mĂȘme temps que le sang Ă  prĂ©sent. Il la regardait et inquiĂ©tait par l’état de Lena il s’approcha. Elle semblait toute tremblante, elle pleurer. Paul voulait la prendre dans ses bras, lui dire que tout irait. Mais avant qu’il s’avance, Lena se mise Ă  parler. Elle rĂ©pĂ©tait qu’elle Ă©tait dĂ©solĂ©e. Elle recommençait Ă  se balancer d’avant en arriĂšre, Paul tenta de s’approcher. Il leva les bras en l’air comme tout Ă  l’heure. Pour qu’elle raison ? Bonne question. Peut-ĂȘtre voulait-il prouver sa bonne volontĂ©, qu’il ne lui ferait aucun mal. Elle le savait dĂ©jĂ . Elle semblait vouloir fuir et soudain un cri s’échappa de la jeune femme. Paul s’arrĂȘta brusquement, de peur qu’il l’ait provoquĂ©. De peur qu’elle tente Ă  nouveau quelque chose d’insensĂ©. Il laissa Ă©chapper le prĂ©nom de la jeune femme entre ses lĂšvres. Comme une priĂšre dite Ă  voix basse. Son regard Ă©tait emplit de peur. Le froid lui rongeait les os et la peur de sa mort Ă  elle le faisait mourir. Elle seule avait le pouvoir de rallumer la flamme, dissiper ces terreurs qui la rongĂ©e et apaiser son Ăąme. Elle semblait dĂ©pourvue de souffle. Elle reprit pourtant la parole. C’était mieux qu’il parte. Mieux pour qui ? Elle essuya ses larmes. Le sang tachĂ© dĂ©sormais son divin visage. Elle Ă©tait Ă  elle seule l’union d’Eros et de Thanatos. Elle Ă©tait Ă  la fois belle et inquiĂ©tante. Lena fixait le sol, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, elle ne savait plus quoi faire. Elle avait mal. La premiĂšre qu’elle l’avouait vĂ©ritablement. C’était peut-ĂȘtre un premier pas vers sa libĂ©ration. Paul Ă©tait debout Ă  quelques mĂštres d’elle et mourait d’envie de venir la prendre dans ses bras. Il avança de nouveau vers elle. Lena, ne t’inquiĂšte pas. Tout ira bien, je ne suis jamais rĂ©ellement parti. »Bien qu’il claquait des dents entre chaque mot, Paul adoptait un ton rassurant. Pas Ă  pas il avançait, le sang commencĂ© Ă  se rependre autour de la jeune femme. Les bras du jeune homme s’abaissĂšrent vers la jeune femme. Il Ă©tait Ă  cĂŽtĂ©, elle sentait l’alcool et le sang coulait toujours. Sans un mot, il se baissa et enlaça Lena. Il Ă©tait lĂ . La jeune femme semblait toujours perdue. Mais le jeune homme lui dit ces mots dans le creux de son oreille. Je suis lĂ , tu ne peux plus te faire du mal ainsi. Je vais t’aider Lena. S’il te plait laisse moi ĂȘtre Ă  tes cĂŽtĂ©s. » Sans attendre de rĂ©ponse, le jeune homme se retourna, il avait toujours la jeune femme dans ses bras. Paul cherchait du regard un tissu ou quoi que ce sois. Rien. Il se dĂ©tacha alors de Lena et ĂŽta la chemise du pĂšre de la jeune femme. Le tissu Ă©tait encore trempĂ©. Sans plus attendre, le jeune homme pris le bras de Lena. Elle tremblait, la plaie semblait profonde. Ça devait lui faire affreusement mal. En faisant bien attention, Paul nettoya d’abord le bras enlevant le sang et laissant apparaĂźtre la plaie seulement. La plaie faisait au moins six centimĂštres de longueur. Paul en avait mal pour elle. Il fallait qu’elle ait des points de suture et que sa torture finisse. Lena, il te faut mĂ©decin mon ange 
 »Pourquoi avait-il dit cela ? Ils n’étaient pas ensemble. Excuse moi ça m’a Ă©chappĂ© »Ajouta t-il. Il Ă©tait trĂšs gĂȘnĂ©, ce n’était pas le moment de repartir dans une dispute. Avec un peu de chance, Lena ne l’aurait pas entendu, ou ne s’en souviendrait plus une fois dessaoulĂ©e. Lena, Ă©coute moi, quoique tu fasse, cette fois-ci je ne partirais pas. MĂȘme sous la menace, je t’empĂȘcherai de refaire une connerie. Tu m’entends ? Je ne veux plus qu’il t’arrive quoi que ce soit. »Paul finit d’essuyer le sang autour de la plaie. Il entoura l’avant-bras de Lena avec les deux manches de la chemise pour faire un garrot. Pris de peur, une larme coula sur la joue du jeune homme et vint atterrir sur la jambe de la jeune femme. Paul ne savait plus quoi faire 
 Il devait nettoyer cette plaie. Mais quitter un nouvelle fois la fille qu’il aimait, ne serait-ce qu’un instant Ă©tait un vĂ©ritable supplice. Paul entoura ses bras autour de la tĂȘte de la jeune femme et ramena le visage de Lena contre son buste. Ceci fit basculer la jeune femme vers lui. Il avait la tĂȘte poser sur la sienne. Paul Ă©tait emplit de tristesse, il l’aimait mais tout cela semblait impossible Ă  partir du moment qu’il Ă©tait seul Ă  y croire. Il s’en rendait maintenant compte. Lena l’aimait mais apparemment pas comme lui. Pas une larme ne vint titiller sa rĂ©tine cette fois-ci. Étrange 
 Non cette fois, la tristesse ne venait pas de lĂ , elle Ă©tait diffĂ©rente. C’était une sorte de vĂ©ritĂ© qui retentissait dans sa tĂȘte. Il ressentait plutĂŽt un vide dans son ventre. La jeune femme qu’il tenait dans les bras Ă©tait celle dont il avait besoin. Mais lui ne l’était pas. Triste dĂ©ception. Il Ă©tait comme OphĂ©lia de Shakespeare qui connaissant son amour impossible avec l’homme qu’elle aime, se noie. Paul ne se tuerait pas, il Ă©tait bien trop lĂąche et tenait bien trop Ă  la vie. Mais la vĂ©ritĂ© lui donnait un certain choc. Il voulait ne plus y croire, se cacher continuellement la rĂ©alitĂ©. Mais dĂ©sormais il y pensait toujours. Celle qu’il tenait dans ses bras, celle qui voulait rĂ©conforter, celle pour qui il Ă©tait lĂ , celle qu’il aimait, ne l’aimait pas rĂ©ellement. Instant aprĂšs instant, il s’en convainquait 
 Il avait l’impression de la perdre, ou pire de ne jamais l’avoir eu ne serait-ce qu’un instant. Tous ces baisers Ă©taient-ils faux, il avait toujours Ă©tait sincĂšre avec elle. De nouveau, ses lĂšvres s’écartĂšrent et dans un lĂ©ger souffle, sa bouche adopta la forme de son prĂ©nom. Lena. Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Dim 29 Mai - 1304 I know this love is passing timePassing through like liquidI am drunk in my desire...But I love the way you smile at meI love the way your hands reach out and hold me near...I believe... »La vie est bien diffĂ©rente de ce que l’on croit. On espĂšre des choses alors que la vĂ©ritĂ© est tout autre et que le choix ne nous appartient mĂȘme pas. Lena Ă©tait enfermĂ©e ailleurs dans un monde si loin de la rĂ©alitĂ© alors qu’elle Ă©tait complĂštement ancrĂ©e dans celle-ci. En effet l’alcool n’était pas assez fort pour la faire dĂ©coller et la faire partir loin de cet enfer mĂȘme ses blessures ne l’aidaient pas Ă  s’évader se contentant de la faire encore plus souffrir. AppuyĂ©e contre l’encadrement de la porte pour maintenir un certain Ă©quilibre, la brune avait lancĂ© la seule question qui lui Ă©tait venu Ă  l’esprit. La seule qui avait de l’importance Ă  ce moment lĂ . La seule Ă  laquelle elle attendait une rĂ©ponse bien qu’elle soit certainement incapable de la comprendre. Il avait parlĂ©, il avait rĂ©pondu expliquant la raison de sa prĂ©sence ici et elle n’avait rien saisit comme si elle n’était pas en mesure d’entendre ce qu’il avait Ă  dire. Elle avait entendu les mots sans mĂȘme les comprendre. Elle entendait une sorte de charabia sans rien de plus et ça n’avait guĂšre d’importance. C’était comme s’il parlait une autre langue ou si un terrible voile se trouvait entre eux empĂȘchant la demoiselle d’accĂ©der Ă  la comprĂ©hension comme toutes personnes normales. Son Ă©tat empirĂ© Ă  chaque seconde, pas seulement physiquement mais mentalement avant tout. TrempĂ©e, tremblante, le sang s’écoulant le long de son bras terminant sa course sur le sol en un bruit complĂštement normal comme si chaque goutte s’écoulant marquait le temps et la fuite de celui-ci. BrĂ»lante, perdue, incapable de sentir sa main gauche qui la faisait terriblement souffrir suite au coup sur la porte. Les douleurs Ă©taient trop irrĂ©elles, amplifiĂ©es, insupportables, douloureuses. Elle n’était mĂȘme plus ancrĂ©e dans la rĂ©alitĂ© s’y sentant trop Ă©loignĂ©e. Le sang tĂąchĂ© son visage alors qu’elle avait tentĂ© d’enlever les larmes y affluant. Elle retenait dĂ©jĂ  les cris immenses de douleur s’échappant de ses lĂšvres laissant uniquement quelques gĂ©missements de douleur passer entre ses lĂšvres. Elle ne pouvait pas les retenir ou faire comme s’ils n’existaient pas. Elle lui demandait de partir sans l’ordonner rĂ©ellement, c’était comme une demande, une priĂšre. Elle avouait sa faiblesse et sa douleur sans honte, sans mĂȘme chercher Ă  se cacher derriĂšre son image de d’habitude. Sa respiration se transformait en halĂštement au fur et Ă  mesure qu’elle paniquait intĂ©rieurement. Bizarrement, elle avait peur de Paul. Paul qui ne lui ferait jamais de mal. Jamais. Assise Ă  mĂȘme le sol, la brune perdait peu Ă  peu tous repĂšres autour d’elle comme si plus rien ne pouvait la retenir ici. Que cherchait-elle au fond ? Lena avait toujours cherchĂ© la mort, elle avait toujours cherchĂ© Ă  mettre fin Ă  sa vie et Ă  mettre fin Ă  cet enfer certain qui ne cessait de s’emparer d’elle Ă  chaque instant la faisant plonger un peu plus dans un tourbillon de souffrance dont elle ne pouvait plus s’échapper. Pourtant, elle n’allait jamais jusqu’au bout. Jamais. Comme si elle en Ă©tait incapable, comme si quelque chose la retenait ici. Pourtant qu’avait-elle ? Hormis la douleur et la hantise, rien ne venait complĂ©ter sa vie. Son pĂšre la hantait jour aprĂšs jour et nuit aprĂšs nuit. Elle se transformait, les choses se transformaient. La demoiselle Ă©tait restĂ©e trop longtemps ici Ă  New York et, pour survivre, il n’y avait plus qu’une solution fuir. La fuite. Lena s’était toujours rĂ©vĂ©lĂ©e douĂ©e pour cela, c’était tellement plus simple que d’oser se dresser totalement contre les dĂ©mons la hantant. Fuir c’était comme un vent de libertĂ© et un souffle sain retrouvĂ©. Deux ans qu’elle se trouvait dans cette ville. Deux ans que les choses ne cessaient de se transformaient. Elle ressentait de l’attachement voir mĂȘme de l’amour pour certaines personnes alors qu’elle s’était jurĂ©e que ça ne serait jamais le cas. Pourtant, eu fil des annĂ©es, au fil du temps, la brune n’avait pas put rester seule fermĂ©e chez elle et dans son monde. Les interactions avec le monde et d’autres personnes avaient eues lieu et, bien que dĂ©sireuse de ne se crĂ©er aucuns attachements, la demoiselle avait fini par craquer possĂ©dant une vĂ©ritable vie sociale maintenant. C’était un changement immense pour la demoiselle qui avait toujours eu l’habitude d’ĂȘtre seule et loin de tout ce monde que les gamines de son Ăąge connaissaient parfaitement. Le pire Ă©tait que le monde d’autrefois convenait parfaitement Ă  la jeune Wates alors que celui d’aujourd’hui poussait la brunette Ă  se poser plus de questions et Ă  jouer son rĂŽle sans cesse. Il n’y avait plus un seul moment oĂč elle pouvait juste ĂȘtre Lena Wates. La jeune fille Ă©tait sans cesse obligĂ©e d’ĂȘtre l’image de Lena Wates, l’image qu’elle voulait donner, l’image que les autres avaient. C’était en partie sa faute certes mais elle ne pouvait plus supporter ce tissu de mensonges derriĂšre lequel elle ne cessait de se cacher. Ce soir, face Ă  Paul, elle avait craquĂ© laissant le tissu se consumer au fil des secondes. La jeune demoiselle se retrouvait faible face Ă  lui en venant mĂȘme Ă  lui demander de l’aide, Ă  le supplier de l’aider. Elle se sentait elle-mĂȘme et pourtant elle avait trop peur de l’assumer complĂštement. AprĂšs tout qu’était-elle ? Une fille soumise Ă  son passĂ© qui se vengeait sur sa santĂ© et sur sa peau pour faire passer cette folie et cette peur qui faisait d’elle ce qu’elle Ă©tait. Elle n’était rien, rien hormis une fille faite de blessures du passĂ© et incapable de s’en dĂ©barrasser quand bien mĂȘme elle allait voir les personnes qui auraient put l’aider. Ce soir, face Ă  Paul, elle Ă©tait ce qu’elle Ă©tait rĂ©ellement. Juste Lena Wates sans fausses images, sans mensonges, sans tissu cachant la rĂ©alitĂ©. Elle Ă©tait sang et plaie, elle Ă©tait pleur et douleur. Elle Ă©tait juste prononça son prĂ©nom Ă  voix basse comme s’il avait peur qu’elle fasse une bĂȘtise. D’un, cĂŽtĂ©, en la voyant dans un tel Ă©tat, on ne pouvait qu’avoir peur de ce qu’elle Ă©tait encore en mesure de faire ne serait-ce que pour se venger sur elle mĂȘme. Elle le sentait avancer vers elle entendant les mots qu’il prononçait comme s’ils Ă©taient loin, c’était tellement flou dans sa tĂȘte qu’elle n’arrivait pas Ă  en saisir complĂštement le sens. Comme si sa comprĂ©hension l’avait dĂ©sertĂ©e et qu’elle avait perdu ces capacitĂ©s qui auraient put la sauver. Elle ne devait pas s’inquiĂ©ter. C’était tellement facile Ă  dire ce genre de mot mais elle Ă©tait incapable de ne pas s’inquiĂ©ter. La douleur la dĂ©chirait, elle avait trop chaud mais elle ne devait pas s’inquiĂ©ter. Un sourire ironique passa sur ses lĂšvres arrachant par la mĂȘme occasion une grimace Ă  la brune lorsqu’elle bougea lĂ©gĂšrement. Il Ă©tait vraiment comique sur le coup mais ça ne la faisait pas rire du tout, c’était juste de la moquerie. Tout irait bien, tout. Pour qui ? Lui ? Elle ? Eux ? Lui irait bien c’était certain. AprĂšs tout, il allait juste partir et il se serait en sĂ©curitĂ©. Elle n’irait jamais bien quand bien mĂȘme elle essayera. Eux. C’était finis sans mĂȘme que ça commence rĂ©ellement alors non ça n’irait pas bien. Secouant la tĂȘte, un nouveau gĂ©missement passa entre ses lĂšvres tremblantes. Il n’était jamais rĂ©ellement parti. La bonne blague. Lena eut envie de rĂ©pliquer qu’il aurait dĂ»t mais lorsqu’elle tenta d’ouvrir la bouche pour prendre la parole, la brune en fut tout simplement incapable sa respiration coupĂ©e. Soudainement, tout changea sans mĂȘme qu’elle s’y attende, sans mĂȘme qu’elle soit en mesure de rĂ©sister ou de s’éloigner. Elle se retrouva dans les bras de Paul incapable de s’éloigner, incapable de rĂ©sister Ă  cette emprise. Le souffle sur sa peau la calma un instant alors qu’il prononcer des mots au creux de son oreille. Des mots qui pĂ©nĂ©traient dans son esprit sans qu’elle les comprenne. Des mots qui lui semblaient vains et emplis de mensonges. Il Ă©tait lĂ , elle ne pourrait plus se faire de mal ainsi. Il allait l’aider. Il la suppliait pour qu’elle le laisse ĂȘtre Ă  ses cĂŽtĂ©s. Ce souffle, cette voix. Elle se sentait apaisĂ©e le temps d’un instant, profitant de ce contact pour tenter de retrouver des forces, pour retrouver le tissu de mensonges qu’elle laissait apparaitre devant elle. D’un seul coup, le contact se perdit et elle se remit Ă  trembler de plus belle alors qu’il se dĂ©tachait d’elle. Il prit alors son bras et elle gĂ©mit de douleur instantanĂ©ment. Il ne cherchait pas Ă  lui faire du mal mais elle avait mal rien qu’en bougeant. Lena sursauta lĂ©gĂšrement face au tissu mouillĂ© et Ă  la douleur qu’elle ressentit. Une douleur violente qui la poussa Ă  se mordre la lĂšvre pour faire taire le hurlement naissant dans sa gorge. Elle ne voulait pas crier, elle ne voulait pas exprimer sa douleur aussi fortement. Juste subir et se taire. Subir et demeurer forte. Il enlevait le sang et elle souffrait fermant les yeux pour se laisser envahir par la douleur absolue, s’en dĂ©lectant comme si c’était son oxygĂšne. La douleur Ă©tait ce qui lui permettait de vivre et de profiter. Elle aimait la ressentir, elle aimait trembler face Ă  ce mal dans son corps. Tout d’un coup, il prononça une phrase qui la fit ouvrir les yeux trop soudainement. Elle devait voir un mĂ©decin et il l’appelait son ange. MĂ©decin, ange. MĂ©decin, ange. Les mots se rĂ©percutaient dans sa tĂȘte et un rictus apparut sur ses lĂšvres alors qu’il ajoutait qu’elle devait l’excuser parce que ça lui avait Ă©chappĂ©. Refermant les yeux, la brune se dĂ©lecta Ă  nouveau de la douleur alors qu’il parlait. Des nouvelles promesses en l’air, des mots lancĂ©s comme ça sans significations pour la demoiselle Ă  cet instant mĂȘme. Il ne partirait pas, mĂȘme sous la menace, il l’empĂȘcherait de refaire une connerie. Il ne voulait plus qu’il lui arrive quoi que ce soit. La douleur cessa un instant avant de revenir plus violemment lorsqu’il fit un garrot sur son avant-bras. Une larme atterrit sur sa jambe, ce n’était pas la sienne et elle se sentit aussi responsable. Une vague de culpabilitĂ© l’accablant comme si l’arme Ă©tait posĂ©e sur sa tempe. Elle Ă©tait responsable d’une douleur qu’elle ne pouvait pas contrĂŽler, une douleur qui ne lui appartenait pas et face Ă  laquelle elle ne pouvait rien faire. Elle bascula vers lui sans s’y attendre alors qu’il l’avait entourĂ©e de ses bras l’apaisant instantanĂ©ment. Son prĂ©nom rĂ©sonna Ă  nouveau dans un souffle, dans un murmure. La brune avait gardĂ© le silence total laissant la scĂšne se rejouer dans son esprit afin de trouver l’occasion de comprendre le sens de chaque mot qu’il avait prononcĂ©. Elle n’avait pas tout compris, elle n’avait pas tout saisi. Un seul mot revint Ă  son esprit. MĂ©decin. Il Ă©tait hors de question qu’elle en voit un, il Ă©tait hors de question qu’elle voit quelqu’un qui se rendrait compte de ce qu’elle avait fait. Il la soignerait peut-ĂȘtre mais il voudrait l’envoyer dans une maison pour les fous et elle ne voulait pas se retrouver lĂ -bas. Non, elle ne voulait pas se retrouver fermĂ©e dans un enfer qu’elle ne pouvait absolument pas contrĂŽler. Fixant un point en face d’elle, sa vue se troublait peu Ă  peu alors qu’elle lançait dans un murmure, comme une ne veux pas voir de mĂ©decin je t’en supplie, je ne veux pas
. Il va vouloir m’enfermer dans un hĂŽpital pour les fous
 Je ne veux pas me retrouver lĂ -bas
 Je ne veux pas
Secouant la tĂȘte trop rapidement, la jeune fille laissa Ă©chapper un nouveau gĂ©missement. En s’agitant ainsi la douleur se faisait plus vive, plus existante. Il Ă©tait hors de question qu’elle se retrouve enfermĂ©e dans un hĂŽpital psychiatrique. PlutĂŽt crevĂ©e que de rester enfermĂ©e dans un endroit oĂč elle n’avait pas sa place. La question Ă©tait lĂ  pourtant. Avait-elle sa place lĂ -bas ? Lorsqu’on voyait le degrĂ© de rejet et de souffrance qu’elle avait accumulĂ©, on ne devait pas hĂ©siter face Ă  cette question. Oui, elle y avait parfaitement sa place, c’était peut-ĂȘtre mĂȘme le seul moyen de la guĂ©rir et de la faire aller mieux. Le seul moyen de la pousser Ă  vivre Ă  nouveau. La brune en avait conscience et pourtant elle ne voulait absolument pas se retrouver fermĂ©e dans cet enfer. AprĂšs tout, elle Ă©tait capable de rĂ©flĂ©chir, de donner l’illusion et surtout de s’arrĂȘter ce qui faisait qu’elle n’avait pas sa place lĂ -bas. Lena se redressa lĂ©gĂšrement pour croiser le regard de Paul, pour tenter de lire dans celui-ci et voir s’il pensait qu’elle avait sa place dans un tel hĂŽpital. La quĂȘte de la demoiselle fut vaine. Sa vue ne cessait de se troubler la poussant Ă  cligner des yeux trop souvent et l’obligeant donc Ă  ne pas lire ou comprendre. Se remettant dans sa position initiale, la demoiselle fixait Ă  nouveau en face d’elle. Si Paul voulait qu’elle voie un mĂ©decin et qu’elle se fasse enfermĂ©e, Lena ne serait guĂšre en mesure de rĂ©sister. Elle n’en avait pas la force psychologique mais encore moins la force physique. S’il choisissait cela, elle ne pourrait rien faire pour l’en empĂȘcher. Lena Wates serait une simple victime. Tremblante face Ă  cette pensĂ©e, la jeune fille se remit Ă  murmurer en demandant encore ton ange »  Murmure n’importe quoi Ă  mon oreille
. Je veux que ton souffle caresse encore ma peau
 Je veux que ta voix m’apaise encore
.Ce n’était que des mots, ce n’était que des phrases et pourtant elles avaient un tel impact qu’on ne pouvait pas nĂ©gliger, qu’on ne pouvait pas oublier. C’était un simple murmure. Une demande courtoise et douce. Pourtant, c’était un besoin que l’on ne pouvait pas nier, qu’elle ne parvenait mĂȘme pas Ă  cacher. C’était essentiel qu’elle l’entende encore et encore. C’était indispensable qu’elle se sente en sĂ©curitĂ© Ă  cet instant. Elle avait besoin de lui mais elle se sentait coupable. Elle l’obligeait Ă  certaines choses alors qu’au final elle ne faisait que le blesser. La brune se dĂ©goĂ»ter elle-mĂȘme au fil des secondes, au fur et Ă  mesure qu’elle prenait conscience de la manipulation inconsciente qu’elle Ă©tait en train de commettre. Elle avait besoin de lui lĂ  et maintenant. Pourtant, elle dĂ©sirait qu’il parte et que tout soit finit. Elle ne voulait plus le revoir. Elle croyait agir pour le mieux. Elle croyait le protĂ©ger. Mais au fond, n’était-elle pas juste en train de le dĂ©truire ? Les larmes se mirent Ă  affluer sur ses joues emportant le sang dans leur course. Les doigts de sa main droite se dirigĂšrent vers sa blessure ouverte sur son bras gauche. Elle caressa sa peau Ă  cĂŽtĂ© remarquant que l’entaille Ă©tait longue et plus profonde qu’elle ne l’aurait pensĂ©e. Lena n’aurait jamais pensĂ© qu’elle Ă©tait capable de se faire aussi mal, aussi violement, aussi profondĂ©ment. Elle sursautait Ă  diverses reprises lorsque la douleur l’assaillait soudainement sans qu’elle ne puisse rien faire. Le sang tĂąchait ses doigts si blanc et elle n’en avait rien Ă  faire trop perdue dans ses pensĂ©es et dans son monde pour se soucier de la rĂ©alitĂ©. Une nouvelle fois elle murmura alors malgrĂ© son souffle haletant et sa difficultĂ© Ă  parler. Je suis dĂ©solĂ©e d’avoir tout gĂąché La brune se redressa lentement alors qu’elle se dĂ©gageait brutalement de l’étreinte de Paul se relevant presque aussitĂŽt. Un cri passant entre ses lĂšvres lorsqu’elle se heurta Ă  l’encadrement de la porte en voulant s’y appuyer ne trouvant pas son Ă©quilibre. Tout Ă©tait flou, tout faisait mal et surtout elle n’avait plus aucuns repĂšres. La douleur la guidait. Elle souffrait et cela se ressentait dans son comportement Ă  chaque seconde. La demoiselle ferma les yeux un instant comme pour retrouver ses esprits, retrouver quelque chose Ă  quoi s’accrocher. Une mĂ©lodie se joua lentement dans sa tĂȘte et elle se laissa bercer un instant avant que le silence ne revienne lorsqu’elle perdit Ă  nouveau ses capacitĂ©s d’imagination. InstantanĂ©ment, la brune rouspĂ©ta fait trop chaud son tee-shirt, elle le lança Ă  travers la piĂšce avec les forces qui demeuraient prĂ©sentes en elle. Le tee-shirt s’échoua quelques centimĂštres plus loin. La jeune fille n’était pas en mesure de rendre la distance plus grande. S’éloignant de l’encadrement de la porte, la brune marchait en zigzag dans la piĂšce se dirigeant vers la cuisine. Elle s’appuya contre l’évier de la cuisine crachant dans celui-ci se retrouvant alors effrayĂ©e de voir le sang dans son crachat. Soupirant, elle alluma l’eau, glissant sa main droite sous celle-ci pour la porter Ă  sa nuque afin de se rafraĂźchir un peu. Quelques secondes s’écoulĂšrent ainsi avant qu’elle ne se mette Ă  farfouiller dans les placards afin de dĂ©nicher une bouteille d’alcool. InstantanĂ©ment un sourire triomphant s’installa sur ses lĂšvres. Lena n’arrivait guĂšre Ă  supporter la douleur mais elle pourrait toujours la noyer grĂące Ă  ce liquide miracle. Se retournant pour faire face Ă  Paul qui n’avait pas bougĂ©, la demoiselle demanda alors d’une voix soudainement veux boire un coup ?Secouant la bouteille un instant, elle la porta ensuite Ă  ses lĂšvres sans mĂȘme attendre de rĂ©ponses de la part du jeune homme comme si elle s’en fichait complĂštement. En bougeant la bouteille, une goutte de l’alcool avait glissĂ© sur sa peau glissant sur sa peau. Lorsque cette goute rencontra sa blessure, Lena posa une main devant sa bouche pour masquer l’horrible hurlement qui la dĂ©chirait intĂ©rieurement face Ă  cette douleur insupportable. Elle passa de longues minutes Ă  tenter de se calmer, Ă  tenter de mieux respirer et de se sentir complĂštement mieux. Paul n’avait pas rĂ©pondu. En lui jetant un regard, elle remarqua qu’il Ă©tait debout mais qu’il lui faisait toujours dos. On aurait dit quelqu’un de dĂ©sespĂ©rĂ©. Peut-ĂȘtre l’était-il. Peut-ĂȘtre. Lentement, la demoiselle murmura son simple Revenant vers lui, elle s’appuya Ă  nouveau contre l’encadrement de la porte posant son regard sur lui sans rĂ©ellement le regarder alors qu’elle affirmait. Au-delĂ  de m’ĂȘtre ouvert le bras, je crois que je me suis cassĂ©e la main. Elle tenta de remuer les doigts de sa main gauche sans mĂȘme y parvenir laissant simplement un bref hurlement lui Ă©chapper. J’ai donnĂ© un coup dans la porte, j’ai frappĂ© trop fort et ça me fait mal, je sens plus ma vers lui, la brune avait passĂ© la bouteille dans la main qu’elle ne sentait plus comme pour tester ses capacitĂ©s. Elle porta Ă  nouveau la bouteille Ă  ses lĂšvres avant de sentir ses doigts se mettre Ă  trembler trop fortement au point que la jeune fille lĂącha la bouteille sans mĂȘme s’en rendre compte, sans ĂȘtre capable de mettre fin Ă  cette chute. La bouteille Ă©clata sur le sol rĂ©pandant l’alcool et des morceaux de verre. Demeurant immobile, la demoiselle releva le regard comme si rien ne s’était passĂ©. Les larmes avaient cessĂ©s. Elle souffrait simplement. Lena demeurait toujours brĂ»lante et elle crevait de chaud comme si sa tempĂ©rature ne cessait d’augmenter. La jeune fille s’était remise Ă  trembler laissant Ă©chapper des gĂ©missements de douleur Ă  chaque fois qu’une vague de douleur la parcourait. Sa respiration Ă©tait haletante et le sang se remettait Ă  couler le long de son bras s’échappant de sa blessure glissant jusqu’à la main gauche de la jeune fille, main qui tremblait et qu’elle ne sentait pourtant pas. Avalant difficilement sa salive, la demoiselle demanda alors Ă  ma chambre
 Il doit y avoir des aiguilles et du fil pour recoudre mon bras
 Va les chercher, je vais m’occuper de ma blessure
Une idĂ©e folle. Une idĂ©e terrible. Une chose dont elle Ă©tait incapable car elle n’avait jamais recousu son bras, ni mĂȘme un habit d’ailleurs. Pourtant elle le demandait d’une voix froide et sĂ»re. Comme si c’était normal alors qu’elle ne savait mĂȘme pas ce qu’elle allait faire. Son regard se posa sur l’arme posĂ©e sur la table et elle baissa les yeux. Il allait partir de la piĂšce Ă  la recherche de quelque chose qu’elle n’avait certainement pas et cela laisserait le temps Ă  la demoiselle de se planter une balle dans la tĂȘte. L’idĂ©e Ă©tait simple. Pourtant, la brune Ă©tait certaine qu’il comprendrait trop facilement le plan, elle n’était pas en mesure de mentir correctement. Elle ne se sentait mĂȘme plus vivante. Contenu sponsorisĂ© Empire State of Mind Sujet Re L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] L'attente est toujours longue lorsque c'est quelqu'un qu'on aime. [PV Lena Wates] Page 2 sur 2Aller Ă  la page 1, 2Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclage

MalĂ  la tĂȘte, elle fait mal Ă  la J'suis dans une nouvelle Ăšre, dans un nouvel art Dans une nouvelle Ăšre, dans un nouvel art C'est le nouvel an et ça, tous les soirs C'est le nouvel an et ça, tous les

Paroles DĂ©foncĂ© sous kush J'passe des heures au tĂ©l avec mon crush Ouh, fais pas ci, fais pas ça Elle fait mal Ă  la tĂȘte Fais pas ci, fais pas ça Elle fait mal Ă  la tĂȘte Gucci, bois d'argent, ça coĂ»te cher c'est pas donnĂ© Les vacances que tu veux, elles coĂ»tent cher j'dois charbonner Ta copine la folle, supprime lĂ , on la connait J'la cassais dĂ©jĂ  quand j'lui vendais pour son nez Elle est corda pour faire l'amour, mais elle veut pas de mon amour Oh nan nan nan, elle veut gentil garçon Elle est corda pour faire l'amour, mais elle veut pas de mon amour Oh nan nan nan, elle veut gentil garçon DĂ©-dĂ©foncĂ© sous kush J'passe des heures au tĂ©l avec mon crush Ouh, fais pas ci, fais pas ça Elle fait mal Ă  la tĂȘte Fais pas ci, fais pas ça Elle fait mal Ă  la tĂȘte Trop belle, c'est ta crush Trop bonne, c'est ta kush Tu tournes avec elle dans la ville avec deux points dans la sacoche Ta crush elle veut du love, elle veut qu'tu la sortes, elle a fait les ongles Elle veut partir en voyage, elle en a marre d'rester Ă  la maison Loin, loin Elle te demande si tu l'aimes, tu dis "ouais, ouais" Mais sur Snapchat, t'es rempli de tchoin, tchoin J'prĂ©fĂšre la zone et fumer des joints, joints CĂ©line, Amel, toutes ses copines elle ramĂšnent Et ça fait coca, la belle, ils dĂ©barquent avec Baptiste et Kamel Ils sont dans la Clio Sa rĂȘve d'gros sous, d'voyage Ă  Rio Toi, ta crush, tu l'as trahie, oh Elle veut mĂȘme plus t'avoir en ami, oh DĂ©-dĂ©foncĂ© sous kush J'passe des heures au tĂ©l avec mon crush Ouh, fais pas ci, fais pas ça Elle fait mal Ă  la tĂȘte Fais pas ci, fais pas ça Elle fait mal Ă  la tĂȘte Tu l'as trahie gros Veut plus t'avoir en ami, oh Elle est corda pour faire l'amour, mais elle veut pas de mon amour Oh nan nan nan, elle veut gentil garçon Tu l'as trahie gros Veut plus t'avoir en ami, oh Elle est corda pour faire l'amour, mais elle veut pas de mon amour Oh nan nan nan, elle veut gentil garçon DĂ©-dĂ©foncĂ© sous kush J'passe des heures au tĂ©l avec mon crush Ouh, fais pas ci, fais pas ça Elle fait mal Ă  la tĂȘte Fais pas ci, fais pas ça Elle fait mal Ă  la tĂȘte Julien Mari, Mehdi Benafa D'OR ET DE PLATINE, KDNR GROUP, SUTHER KANE FILMS, SWEETLIFE PUBLISHING

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Crush Lyrics[Paroles de "Crush" ft. JuL][Intro TK]DĂ©foncĂ© sous kushJ'passe des heures au tĂ©l avec mon crushOuh, fais pas si, fais pas çaElle fait mal Ă  la tĂȘteFais pas si, fais pas çaElle fait mal Ă  la tĂȘte[Couplet 1 TK]Gucci, bois d'argent, ça coĂ»te cher c'est pas donnĂ©Les vacances que tu veux, elle coĂ»te cher j'dois charbonnĂ©eTa copine la folle, supprime lĂ , on la connaisJ'la cassais dĂ©jĂ  quand j'lui vendais pour son nezElle est corda pour faire l'amour, mais elle veut pas de mon amourOh nan nan nan, elle veut gentil garçonElle est corda pour faire l'amour, mais elle veut pas de mon amourOh nan nan nan, elle veut gentil garçon[Refrain TK]DĂ©foncĂ© sous kushJ'passe des heures au tĂ©l avec mon crushOuh, fais pas si, fais pas çaElle fait mal Ă  la tĂȘteFais pas si, fais pas çaElle fait mal Ă  la tĂȘte[Couplet 2 JuL]Trop belle, c'est ta crushTrop bonne, c'est ta kushTu tournes avec elle dans la ville avec 2 points dans la sacocheTa crush elle veut du love, elle veut qu'tu la sortes, elle a fait les onglesElle veut partir en voyage, elle en a marre d'rester Ă  la maisonLoin, loinElle te demande si tu l'aimes, tu dis "ouais, ouais"Mais sur Snapchat, t'es rempli de tchoin, tchoinTu prĂ©fĂšres la zone et fumer des joints, jointsCeline, Amel, toutes ses copines elle ramĂšnentEt ça fait Coca, Label, ils dĂ©barquent avec Baptiste et KamelIls sont dans la ClioSa rĂȘve d'gros sous, d'voyage Ă  RioToi, ta crush, tu l'as trahi ohElle veut mĂȘme plus t'avoir en ami oh[Refrain TK]DĂ©foncĂ© sous kushJ'passe des heures au tĂ©l avec mon crushOuh, fais pas si, fais pas çaElle fait mal Ă  la tĂȘteFais pas si, fais pas çaElle fait mal Ă  la tĂȘte[Pont JuL & TK]Tu l'as trahi grosVeut plus t'avoir en ami ohElle est corda pour faire l'amour, mais elle veut pas de mon amourOh nan nan nan, elle veut gentil garçonTu l'as trahi grosVeut plus t'avoir en ami ohElle est corda pour faire l'amour, mais elle veut pas de mon amourOh nan nan nan, elle veut gentil garçon[Refrain TK]DĂ©foncĂ© sous kushJ'passe des heures au tĂ©l avec mon crushOuh, fais pas si, fais pas çaElle fait mal Ă  la tĂȘteFais pas si, fais pas çaElle fait mal Ă  la tĂȘteHow to Format LyricsType out all lyrics, even repeating song parts like the chorusLyrics should be broken down into individual linesUse section headers above different song parts like [Verse], [Chorus], italics lyric and bold lyric to distinguish between different vocalists in the same song partIf you don’t understand a lyric, use [?]To learn more, check out our transcription guide or visit our transcribers forum gstnjpx.
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